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EAN : 9782080682499
295 pages
Flammarion (27/09/2002)
3/5   10 notes
Résumé :
[Dans le cadre de l'opération Masse Critique, ce titre sera accompagné de Cosmos Factory du même auteur : http://www.babelio.com/livres/Barberi-Cosmos-factory/600925]

Si vous êtes médecin légiste et sérieusement porté sur l'alcool, inutile de faire appel à un spécialiste pour diagnostiquer un delirium tremens le jour où un cadavre vous dérobe votre bouteille de Jack pour la boire cul sec. Si la thyroïde d'une jeune autopsiée s'envole en battant des ai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Darren et Anjel sont jumeaux. Et adoptés. L'un aime les araignées, l'autre est plutôt ophidien (mais on ne le sait que plus tard). le roman commence quand Darren a massacré ses parents adoptifs et se retrouve en détention psychiatrique.

Entrent en scène une fliquette et une thérapeute, plutôt une thérapute...

Et que je te lamine par tous les trous... Je te prends, tu me prends et bunga bunga dirait Silvio.

Voilà pour la première partie, très thriller, polar, déjanté, technique, assez sexe. Puis viennent les vapeurs d'alcool, et les dérapages quantiques. le lecteur croit à des hallus sous influence.

Puis le lecteur a droit aux multivers, aux univers anamorphiques, aux portes dimensionnelles, aux interfaces cyberbioniques et tutti quanti. Moins de sexe... aussi.

Enfin, dans un grand chambardement quantique les dieux apparaissent et le héros éternel se révèle (c'est Anjel), le combat du bien et du mal oppose les deux frères jumeaux nés d'une même mère mais de pères différents (mais si c'est possible, arrêtez d'ergoter...).

Le tout est écrit dans une langue alambiquée où l'auteur arrive à faire croire qu'inventer des mots est une figure de style qui rend le lecteur intelligent... tant pis pour le lecteur s'il y croit.

Les chapitres sont introduits (à sec et sans élan) par des citations dont on se demande clairement ce qu'elles viennent faire là. Sans doute pour permettre à l'auteur d'étaler ses influences... Hélas, pas l'ombre d'un Dick ici. (A part celui d'Anjel pour les anglophones qui lisent cette critique...)

J'ai retrouvé une SF verbeuse, glosarde à souhait, qui m'a rappelé les plus mauvais romans de "nouvelle SF française". Je pense à Daniel Walther, ou au pire d'Andrevon, mais même ces deux auteurs-là sont au-dessus du Crépuscule des Chimères. J'ai pensé à Dantec, pour le cyberpunk, mais sans cette étincelle de génie qui repense la réalité à l'aune des délires de l'auteur (seul trait intéressant de Dantec). On a une touche de Moorcock avec le héros éternel... Mais là où Moorcock bâtit une oeuvre, Barbéri se vautre en 4 pages...

C'est hermétique. Inégal. Chaotique. Braucoup de choses sont à peine évoquées. On reste en surface bien souvent. En 290 pages, l'auteur essaie d'embrasser trop de choses. Et rien n'est abouti.

J'aime Palo Alto... C'est d'ailleurs ce qui m'a fait choisir le livre. Mais je me dis que Barbéri devrait se concentrer sur la musique.
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Il est un test connu pour distinguer les genres littéraires qui est le test du chat :

Un soir, après une longue journée de travail, l'humain rentre chez lui. Il arrive chez lui et son chat lui dit : " Dis donc ! J'ai faim !"

Trois réactions de l'humain sont possibles :

le chat a été génétiquement modifié pour parler ou alors c'est un robot déguisé en chat. le fait qu'il parle est normal : c'est de la science-fiction

le chat et l'humain sont dans un monde où les créatures magiques existent et où les créatures qui parlent sont normales : c'est de la fantasy

l'humain rentre chez lui, son chat parle, c'est totalement anormal : émergence d'un élément anormal dans un monde normal : c'est du fantastique

(Extrait de l'épisode 34 2eme partie : 34-2. Les Lyonnes et la SF )



on pourrait y ajouter un quatrième : le chat ne parle pas, la personne est en plein delirium tremens et ça c'est du roman noir.

Le crépuscule des chimères démarre comme un comme un roman noir, dérive au fantastique et le lecteur se prend à espérer désespérément qu'il finisse en science fiction, dans sa quête de retrouver un peu de rationalité, si extravagante soit-elle.

Barbéri joue son Chandler qui se serait cuité avec P. K. Dick et traiterait sa gueule de bois avec un café préparé par Ph. J. Farmer.

Il manie la langue française avec un plaisir pervers qui n'est pas sans rappeller Amélie Nothomb.

A bout de souflle, on relit des passages entiers pour savourer la musique et la magie qui se dégage de son récit.



Le crépuscule des chimère est un livre clef dans la compréhension de l'univers de l'auteur et notamment dans la préfiguration du cycle de Narcose.

De ce fait, je suis heureux de l'avoir lu après et je recommande à ceux qui souhaiteraient découvrir cet auteur de se plonger d'abord dans le cycle de Narcose.
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Anjel noie dans l'alcool ses problèmes existentiels : ses parents biologiques l'ont abandonné, lui et son jumeau ; son jumeau, justement, qui a assassiné leurs parents adoptifs ; et globalement l'impression de ne pas être à sa place.
Alors lorsque les premières hallucinations arrivent, Anjel met ça sur le compte de l'alcool, tente la désintox et file chez le psy. Mais ce traitement de choc n'est cependant pas suffisant et bientôt les hallucinations deviennent de plus en plus fréquentes et structurées... Ce pourrait-il que cela soit plus que des visions ?

Lire Jacques Barbéri est une expérience. Avec son style haché, son vocabulaire très personnel, son ton volontiers familier, l'auteur crée un univers qui lui est propre, dans lequel le lecteur est convié avec plaisir. le revers de la médaille est que Barbéri a souvent du mal à tenir les chevaux et que ses envolées (lyriques, délires, hallus, scènes de sexe...) dépassent parfois la mesure, laissant pantois le lecteur qui a suivi, tout comme celui qui se perd en chemin.
Le présent ouvrage ne fait pas exception à cette règle.
Entre le trash et le débordement érotique, entre les références culturelles et les comparaisons omniprésentes, entre les délires sorties d'hallucinations sous drogue, les explications scientifiques et les apparitions de dieux mythologiques, on peut aisément comprendre le lecteur déboussolé.
Comme je le disais, lire Barbéri est une expérience... à laquelle on adhère ou non. Pour le lecteur qui monte dans le wagon, « Le Crépuscule des chimères » sera un rodéo bien plaisant, savoureux dans son irrespect, dans son impertinence et dans son humour.
J'ai apprécié la ballade... sans cependant me précipiter pour refaire un tour !
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J'aurais dû me méfier en cochant ce roman ambitieux à la couverture qui déjà me faisait peur quand je l'ai vu proposé chez Babelio. J'étais en retard. Il fallait choisir vite et j'ai subitement pensé à une série qui m'avait bien plu en son temps celle des Fourmis de Werber. J'ai eu ma période SF avant le blog, alors pourquoi pas m'y replonger, me suis-je dit. Sauf que je n'ai pas pu continuer longtemps ma lecture. Ce roman me dépasse tout simplement!

Voici les mots employés à son sujet, trouvés dans l'interview de l'auteur par Jérôme Vincent : Littérature transgressive, thriller psychanalytique, roman de science-fantasy, roman mythologique, épopée Homérienne, roman des pistes: théologie, physique quantique, biologie (mutations, manipulations génétiques, métamorphoses)

Bon pourquoi pas? Tout ça est très intéressant en soi et ne m'effraie pas sauf que, voilà, je n'ai pas pu supporter certaines scènes trop répétitives, de sexe et surtout de sadisme, en particulier celles sur les animaux et la première, d'emblée, donne le ton dès le premier chapitre: pauvre belle araignée! Bien sûr Claire, la tortionnaire, n'est qu'une petite fille et a l'excuse de l'âge Bien sûr, Daren, le parricide, l'élément noir amoureux des arachnides, a l'excuse de la folie, n'empêche, j'ai eu aussitôt envie de jeter ce livre par dessus bord, très loin de moi.
Réaction injuste et épidermique, je le reconnais. Les spécialistes de SF éprouvent, me semble-t-il, un grand respect envers l'auteur. J'ai donc continué vaillamment pour l'abandonner définitivement quelques pages plus loin. A quoi bon puisque je n'éprouvais aucun plaisir?

Les noms des chapitres sont pourtant choisis pour intriguer, attirer ou repousser: Katarsis, Asylum, Transfer, Narkose, Deus ex machina, Karcinoma, Exérèse, Gnosis.

Les références avouées par l'auteur sont intéressantes et en imposent: Tolstoï, Einstein, Cronenberg, Dick, Virgile, Eluard, Eisenberg, Citati, Ballard, Wolfe, St Jean de Patmos, Cioran, Lynch.

Les citations sont belles et méritent le respect: Dante, Lacan, Klossowski, Cioran, Lieberman, Gandhi, Nehru, Bourdil ...

Ça ne m'a pas suffi mais trop c'est trop aussi!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Inégal : tel est le premier adjectif qui me vient à l'esprit pour qualifier ce roman. Il y a de bonnes choses, des idées de fond très intéressantes, des délires assez irrésistibles, un humour appréciable, un talent certain pour l'hallucination cauchemardesque.
Il y a des choses qui m'ont agacée personnellement, à commencer par la tendance du héros à se sauter à peu près toutes les nanas qui croisent sa route et ne manquent ni d'être sexy à tomber, ni d'avoir follement envie de son corps dès qu'elles le voient apparaître - les vieux fantasmes de mec hétéro, au second degré, c'est rigolo cinq minutes, mais ça lasse vite quand on n'est pas justement un mec hétéro.
Il y a, surtout, une écriture assez inégale, avec des passages très réussis et d'autres beaucoup moins, où l'accumulation des comparaisons, des adjectifs et des jeux de langue brouille l'image plus qu'elle ne crée l'illusion, jusqu'à devenir parfois hautement indigeste. Une accumulation de références et de clins d'oeil qui démontre plus la vaste culture de l'auteur que son originalité, et devient à la longue étouffante. Une narration franchement brouillée, qui va de pair avec le sujet mais rend le tout assez confus et difficile à suivre.
Saluons toutefois cette réédition, qui se distingue par un graphisme et une fabrication très réussis (même si en profiter pour corriger au passage quelques fautes d'orthographe et incorrections n'aurait peut-être pas été superflu.)

S'il ne m'a pas entièrement convaincue, le Crépuscule des Chimères reste une lecture savoureuse et globalement plaisante, à découvrir pour tous ceux qui aiment à partir vers des rivages improbables sur une nef conduite par des fous. Des fous, comme chacun sait, peut-être plus sages que le commun des mortels.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Angel actionna l'interrupteur pour éclairer les lieux mais aussi se libéré de l'attraction érotique de Marbella. Privée de son blouson, elle dévoilait une superbe poitrine moulée par un tee-shirt blanc qui s'arrêtait au dessus du nombril. La crosse du P38 qui dépassait de son holster lui rappelait qu'il était en présence d'un lieutenant de police et pas seuleument d'une trentenaire torride qui voulait croquer un jeunot en détresse pour soigner son stress.
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Les astres évoquaient des agrégats de mélasse qu'une main invisible aurait essayé de déchirer sans succès. Le résultat était hallucinant, avec des filaments glaireux un peu partout... Une vague ressemblance avec le lavender mist de Jackson pollock. Un espace crémeux avec des étoiles gluantes vertes et noires.
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Les insectes groupillent et blarcomutent, se métamorphosent en claquements d'anneaux, de pattes et de ventouses, d'articules et de soies sauvages... (p.141)
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Le pouvoir est sans limite... Dominer est le plaisir ultime... La racaille tue mais les seigneurs dominent...
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Le bourg de Démons était planté au fond de la vallée de l'Eridan comme un ixode au creux d'une aiselle.
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Videos de Jacques Barbéri (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Barbéri
A l'occasion du festival "Imaginales" à Epinal, rencontre avec Jacques Barbéri autour de son ouvrage "L'enfer des masques" aux éditions La Volte.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2159002/jacques-barberi-l-enfer-des-masques
Notes de Musique : Youtube Audio Library.
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