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Critique de bdelhausse


Darren et Anjel sont jumeaux. Et adoptés. L'un aime les araignées, l'autre est plutôt ophidien (mais on ne le sait que plus tard). le roman commence quand Darren a massacré ses parents adoptifs et se retrouve en détention psychiatrique.

Entrent en scène une fliquette et une thérapeute, plutôt une thérapute...

Et que je te lamine par tous les trous... Je te prends, tu me prends et bunga bunga dirait Silvio.

Voilà pour la première partie, très thriller, polar, déjanté, technique, assez sexe. Puis viennent les vapeurs d'alcool, et les dérapages quantiques. le lecteur croit à des hallus sous influence.

Puis le lecteur a droit aux multivers, aux univers anamorphiques, aux portes dimensionnelles, aux interfaces cyberbioniques et tutti quanti. Moins de sexe... aussi.

Enfin, dans un grand chambardement quantique les dieux apparaissent et le héros éternel se révèle (c'est Anjel), le combat du bien et du mal oppose les deux frères jumeaux nés d'une même mère mais de pères différents (mais si c'est possible, arrêtez d'ergoter...).

Le tout est écrit dans une langue alambiquée où l'auteur arrive à faire croire qu'inventer des mots est une figure de style qui rend le lecteur intelligent... tant pis pour le lecteur s'il y croit.

Les chapitres sont introduits (à sec et sans élan) par des citations dont on se demande clairement ce qu'elles viennent faire là. Sans doute pour permettre à l'auteur d'étaler ses influences... Hélas, pas l'ombre d'un Dick ici. (A part celui d'Anjel pour les anglophones qui lisent cette critique...)

J'ai retrouvé une SF verbeuse, glosarde à souhait, qui m'a rappelé les plus mauvais romans de "nouvelle SF française". Je pense à Daniel Walther, ou au pire d'Andrevon, mais même ces deux auteurs-là sont au-dessus du Crépuscule des Chimères. J'ai pensé à Dantec, pour le cyberpunk, mais sans cette étincelle de génie qui repense la réalité à l'aune des délires de l'auteur (seul trait intéressant de Dantec). On a une touche de Moorcock avec le héros éternel... Mais là où Moorcock bâtit une oeuvre, Barbéri se vautre en 4 pages...

C'est hermétique. Inégal. Chaotique. Braucoup de choses sont à peine évoquées. On reste en surface bien souvent. En 290 pages, l'auteur essaie d'embrasser trop de choses. Et rien n'est abouti.

J'aime Palo Alto... C'est d'ailleurs ce qui m'a fait choisir le livre. Mais je me dis que Barbéri devrait se concentrer sur la musique.
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