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EAN : 9782072732256
288 pages
Gallimard (07/06/2018)
3.24/5   34 notes
Résumé :
Les IA du Bloc 17, de la Transamérique et de l'Eurocentre avaient pour consigne de ne pas mettre en péril la race humaine... Mais que peuvent bien signifier les termes "race" et "péril" pour des intelligences artificielles comme Guerre et Paix ou Petit Poucet ?
C'est ce que va découvrir Jack Ebner, miraculé de la guerre ultime qui a ravagé la planète, en sillonnant une Terre mutante où l'Homme n'a guère plus d'avenir qu'un souvenir.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un livre qui dormait dans les rayons de ma bibliothèque. En tombant dessous j'ai été intriguée par il y avait un Cd qui accompagné ce bouquin et du coup j'ai voulu en savoir plus.
Mais alors que nous raconte ce « Mondocane »
Jack Ebner se réveille après sept années de cryogénisation et comprend que la guerre est finie. Désormais des intelligences artificielles sont chargées de régler les éventuels conflits entre les superpuissances et ce au mépris des droits humains. Projeté dans un monde qui n'est plus le sien, Bob a bien du mal à trouver sa place.
Jacques Barbéri signe ici un très bon roman, il faut dire que Barberi a un style et une imagination puissante. Son écriture est captivante, viscérale même.
Et…S'il n'y avait eu ces quelques scènes de sexe gênantes imaginé par notre protagoniste, qui n'arrive pas à maîtriser ses hormones, et pourtant je suis loin d'être prude, ce titre aurait pu être un coup de coeur. Alors oui c'est navrant, on pourrait penser qu'on est là dans de la SF marquée par son temps et c'est sans doute le cas… C'est daté et dépassé… Mais tout le reste est vraiment bien vu
Ce roman commence par nous expliquer le nouveau monde, l'auteur nous y décrit son univers, et tout ces nouvelles technologie mise en place ici pour semble-t-il le bien de l'humanité. On découvre avec stupéfaction ce nouveau monde. Parfois même il nous fait peur comme notamment avec tout ses êtres humains qui ont été parasités par des larves intelligentes.
J'avoue je me suis senti perdu face à un écosystème qui ne permet pas le moindre faux pas. Sinon c'est la mort assurée. On est là dans un monde complexe, dangereux dont notre héros, qui s'éveille à nouveau à la vie, va devoir vite apprivoisé les codes. Et là on entre dans la seconde partie de roman, sans doute la plus passionnante. Et à mesure que Jack Ebner comprend et appréhende mieux ce monde qui l'entoure, nous lecteurice, on se met à en percevoir la beauté et sa complexité étrange et sauvage.
C'est vrai que ce roman n'est pas facile d'accès mais j'ai bien aimé, ça m'a rappelé certain titre de Brusselo que j'aime tant. C'est très littéraire, poétique voire surréaliste. Il faut dire qu'en effet le monde monde post-apocalyptique que nous propose Jacques Barbéri a vraiment quelques chose des tableau de Boch
Et, ah oui e CD audio contient la bande originale du livre. Il vous suffit donc de mettre la platine en route, peut-être un casse audio sur les oreilles pour être encore plus immergé et de plongez dans cet étrange mais incomparable bouquin !
Alors, gaffe ! Car quand le règlement d'éventuels conflits entre les superpuissances qui gouvernent la planète est confié à des intelligences artificielles, attention les yeux!
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Mondocane, pour moi, c'est avant tout le film éponyme (quoique en deux mots), le "shockumentaire" de Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi et les ersatz qui ont suivi dans la mouvance du courant d'exploitation "Mondo". Je me rappelle d'ailleurs d'un "Face à la mort" (le 2, le 3?) particulièrement crasseux, maté au milieu d'une bande d'ados décérébrés afin de satisfaire un goût du voyeurisme malsain et d'une transgression au final bien sage, on n'est pas sérieux quand on a 17 ans ! Comment présenter Mondocane ? Il s'agit manifestement d'un ensemble de nouvelles dont le contenu a été enrichi pour cette édition. Mondocane... "Monde chien", putain de monde... Je m'attendais à un post-apo classique, peut-être un peu trashouille... Rien ne me préparait au monde déchiré décrit par Barbéri... Véritable sculpteur de cauchemar, il nous présente un univers ravagé, grossier, halluciné, peuplé de créatures mutantes, véritable précis de tératologie. Au milieu de ce monde vicié, son héros, Jack doit apprendre à survivre tout en faisant le deuil de son ancienne vie. Des nouvelles règles de subsistance, des nouvelles valeurs à intégrer, mais aussi quelques nouveaux amis pour le guider... Véritable coup de poing, cette lecture m'a fortement marquée. Par la puissance évocatrice de l'écriture de Barbéri, par son univers torturé, par la fascination malsaine des corps mutilés, mutés, enchevêtrés, fusionnés.... Un body horror poussé à l'extrême, dont la seule limite est l'imagination du lecteur... Une lecture telle que j'en attendais une, sans le savoir, que j'ai dévorée avec appétit et que je n'oublierais pas de sitôt...
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[2022]La guerre a éclaté sur Terre, des intelligences artificielles dirigent les forces belligérantes et Jack se trouve sur le terrain, étant un relais entre l'ordinateur et l'armée. Son unité est décimée mais il parvient à se mettre en stase dans un caisson, en attendant les secours. Il se réveille sept ans plus tard, dans les décombres, et découvre un monde post-apocalyptique avec sa nature dévastée et les mutations vivantes, cauchemardesques, comme son passé cerné par la mort, dénué d'amour durable.
Le mélange entre guerre cyberpunk et ses conséquences biologiques horribles est fascinant. Un côté fantasy aventure se développe au gré des rencontres hallucinantes et d'une créativité assez énorme. On retrouve une poésie sombre, dans le choix attentif des mots et des préoccupations intelligentes sur l'identité, la tolérance, sa place dans l'histoire, l'évolution de l'espèce et une vision puissante de l'entropie. Ce texte d'aventure, néofuturiste, est rempli d'idées évocatrices et grisantes, dans un rythme étudié ; tout le contraire du remplissage. C'est un récit dense, efficace et impactant avec un grain de folie pour sublimer cette fantasy épique, proche ce qu'ont fait Jean-Pierre Andrevon et Roland C. Wagner.

[2023] Jacques Barbéri a confirmé dans son entretien avec Richard Comballot dans Clameurs – Portraits voltés qu'il préparait une version augmentée de Guerre de rien pour un bond dans le temps d'édition de 1990 à 2016, passant à peu près de 180 à 280 pages, d'où l'intérêt de la comparaison.
Le début de l'histoire est beaucoup plus long, ce qui permet d'en faire une vraie action militaire, plus classique et moins expéditive, autour de Bor Durin devenu Jack Ebner, d'introduire beaucoup plus longuement le personnage. Cet épaississement de la situation initiale atténue le choc de la débâcle suivie par le réveil de Jack et repousse la plongée dans l'étrangeté. L'histoire devient totalement différente à partir du moment où Jack rencontre Rony à Cheebar, pour emprunter un pont basé sur la physique quantique, la télékinésie et l'ésotérisme vers Karen, rencontrée dans le prélude ajouté. Par rapport avec la première version, une dimension conceptuelle plus profonde sur l'espace-temps est introduite par le mouvement de l'eau, le point de vue relatif, le mysticisme, la géométrie et l'astrophysique ; comme une logique formelle à double sens, qui est plus qu'une vulgarisation, où la théorie encadre les évènements et l'histoire illustre le système conceptuel, dans un existentialisme scientifique, une littérature quantique comme chez Jean-Pierre Andrevon ou Philippe Curval. L'ossature du récit est un squelette épistémologique avec ses articulations et son mode de locomotion. Les ajouts sont cohérents et amènent l'histoire d'amour avec Karen, par leur rencontre pendant les classes militaires dans le premier ajout, par la présentation en science théorique de Kurtz du moyen d'atteindre une réalité parallèle dans le second, et finalement par les retrouvailles entre Jack et Karen, ce qui permet d'insister sur la perte due à la guerre, malédiction existentielle surmontée dans une fin plus positive.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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Il est rare qu'une présentation d'éditeur reflète parfaitement l'essence d'un texte. Les éditions de la Volte y sont parvenues avec excellence.
Il s'agit d'un texte publié initialement dans le numéro 8 de la revue Inculte, en 2007, puis dans le recueil le landau du rat (La Volte, 2010). Cette nouvelle est à l'origine du roman Guerre de rien paru en 1990, réécrit et augmenté pour sa parution en 2016 chez les éditions de la Volte sous le titre Mondocane.
En quelques paragraphes, Jacques Barberi parvient à nous faire pénétrer dans son univers poétique et surréaliste, un monde post-apocalyptique où les corps sont atrophiés, monstrueux et baroques.

Le style m'a fait penser à Antoine Volodine et son Terminus radieux. J'ai découvert par la suite que ces deux comparses avaient fondé le groupe Limite, à la fin des années 1980. Une nouvelle très littéraire, à l'opposé de ce qui se fait généralement dans la science-fiction.
Pour ma part j'ai apprécié la vision et l'expérience littéraire dans ce format court, mais je ne suis pas prêt à tenter l'expérience sur 330 pages.

Téléchargeable gratuitement auprès de vos libraires numériques
ou dans les archives gratuites de la revue Inculte
http://www.inculte.fr/dans-les-archives-de-la-revue-inculte-2-jacques-barberi-et-son-mondo-cane/
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Le rythme de l'intrigue file à toute vitesse tout en gardant le lecteur dans une stase de curiosite jamais rassasiee.

Jacques Barberi construit un univers sublime avec des ingredients qui dans tout autre contexte paraitraient repugnants.

Je suis fascinee par ce monde postapocalyptique très organique et grouillant de vie. Les paysages sont totalement fous, la mise en images doit etre incroyablement différente d'un lecteur à l'autre tant les lieux et les personnages sont alienes.
Le roman brasse des univers multiples : films de GI, desert vivant a la Mad Max, faune insectoide a la Alien, personnages cauchemardes par le Petit Peuple, gamins plus dejantes que dans un Jean-Pierre Jeunet,... composent un nouveau monde plein d'optimisme.
Il m'interroge sur l'attitude a avoir quant aux changements que l'Homme provoque dans l'ecosysteme dont il fait partie et dont-il pretend a l'heure actuel pouvoir deduire, induire, metamorphoser le cours. Fatalisme, oportunisme, lassitude, reenchantement, ..?
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critiques presse (1)
Actualitte
15 novembre 2016
On aime ici retrouver la douce incertitude qui plane dans le roman Ravage de Barjavel. Mais autant le livre paru en 43 était un summum soft, autant le livre de Barbéri décolle la rétine.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le glisseur se rapprochait lentement de la montagne de corps. Cette dernière oblitéra bientôt l'horizon. Jack pouvait distinguer de plus en plus facilement les détails sordides de cette étrange sculpture. Les crânes, les jambes, les torses amalgamés.
Lorsque le glisseur s'immobilisa à quelques mètres de la base, il perçut le bruit.
La montagne entière gémissait.
En s'approchant des premiers corps, précédé par Maxton, Jack vit des centaines d'yeux se tourner vers lui. Il tituba, se sentit défaillir.
- C'est incroyable, murmura-t-il.
Maxton le soutint par les épaules.
- Surprenant, n'est-ce pas ? Mais on finit par s'y habituer, comme pour tout le reste... La montagne est vivante. Tous les corps sont vivants. Ils ne parlent pas. Jamais. La montagne se contente d'émettre une longue plainte, ses milliers de bouches actionnées à l'unisson. Une marque de reconnaissance, de reproche... Difficile de savoir. Suis-moi.
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- Des hommes se sont retrouvés attirés par de grands malades, tractés par une force mystérieuse, traînés comme des chiens le long des rues poussiéreuses. Ils se sont engouffrés, désarticulés, dans les couloirs des cliniques, des hôpitaux, pour terminer leur course dans les salles d'opération, collés aux corps des mourants. De gigantesques pyramides se sont alors formées, faisant éclater les murs des édifices, des bâtiments poreux... De nouvelles montagnes ont envahi la géographie changeante du globe.
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La fin de la guerre vit la naissance des hommes-bouteilles et des ruches à homoncules. La guerre avait laissé derrière elle la Terre saignante et boursouflée. Les plaies se remplissaient au fil des années d’eau et de sable, transformant les villes en déserts et les continents en îlots.
Ce qui s’était vraiment passé, personne ne le savait. Un glissement de forces, une haine incontrôlable…
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Pour fuir la montée des eaux, hommes et animaux se virent contraints d’escalader les montagnes de corps et, dans l’atmosphère raréfiée des sommets, ils se sont endormis, épuisés, le sommeil bercé par le ressac des vagues se brisant contre les crânes, les jambes, les torses amalgamés, les cauchemars sculptés par les gémissements des corps encore vivants perdus dans la masse.
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L'ennemi vient d'attaquer. Premières bombes géoclimatiques lâchées. Cinq mille soldats actuellement parachutés au point 500. Tous équipés de modulateurs d'adaptation physiologique permettant d'absorber sans problème une variation de température comprise entre moins quatre-vingts et plus quatre-vingt degrés. Il convient donc de lancer le plan Ivan Illitch !
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Videos de Jacques Barbéri (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Barbéri
A l'occasion du festival "Imaginales" à Epinal, rencontre avec Jacques Barbéri autour de son ouvrage "L'enfer des masques" aux éditions La Volte.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2159002/jacques-barberi-l-enfer-des-masques
Notes de Musique : Youtube Audio Library.
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