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Critique de Fandol


C'est un drôle de voyage que m'a offert Muriel Barbery avec Une rose seule, un voyage au Japon, au milieu des fleurs, des arbres, des temples et des traditions.
Cette autrice qui m'avait enchanté avec L'élégance du hérisson, m'a emmené sur les pas de Rose qui, à quarante ans, se retrouve à Kyoto pour découvrir les dernières volontés de son père qu'elle n'a jamais connu.
Cet homme se nommait Haru et il était un riche marchand d'art contemporain. Paul, son assistant, est chargé de préparer Rose à la lecture du testament en lui imposant un parcours prévu par son père, sorte de parcours initiatique dans les lieux où Haru aimait se rendre pour se ressourcer : les principaux temples de Kyoto, toujours environnés d'une nature exubérante.
Muriel Barbery a bâti son roman en douze chapitres débutant tous par un court texte se référant à une légende, une tradition lointaine du Japon ou de la Chine voisine. C'est cette introduction qui donne le ton à ce qui suit pouvant être axé sur les pivoines, les oeillets, les azalées, l'iris, un pin, les fleurs de prunier, les violettes, un camélia, le bambou, la mousse, le cerisier et enfin l'érable, cet arbre qui trône au centre de la pièce principale de la maison d'Haru où Rose est accueillie.
Sayoko qui fut intendante d'Haru pendant quarante ans, est aux petits soins pour Rose, Kanto lui sert de chauffeur et Paul, veuf d'origine belge et père d'une fille, supervise et conduit la Française en échangeant avec elle.
J'ai suivi le parcours de Rose qui est botaniste de profession, ce qui tombe bien, mais je dois avouer que je me suis ennuyé parfois, agacé un peu par tous ces mystères et ces découvertes d'un pays dont j'ignore tout ou presque, à mon grand regret.
Muriel Barbery connaît tout cela à la perfection et se charge de faire saliver son lecteur avec les plats traditionnels japonais et la cérémonie du thé. C'est toujours très beau, très poétique avec aucun problème d'argent mais j'attendais un peu plus d'action. L'essentiel est psychologique, dans la transmission, un cheminement remarquablement conduit pour Rose, jolie femme un peu austère qui peine à atteindre l'émotion.
Une rose seule côtoie la mort, touche à l'amour. « le monde est comme un cerisier qu'on n'a pas regardé pendant trois jours », ce vieux proverbe noté par Haru pour sa fille résume au mieux ce roman qui fait partie des livres sélectionnés pour le Prix des Lecteurs de 2 Rives 2021.
La nature, les arbres, les fleurs, la vie, la mort… Cette année encore, promis, je regarderai attentivement les fleurs de mes cerisiers, même s'ils ne sont pas japonais.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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