AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'Amour impossible (49)

Cet amour, elle l’avait cru une ressource, une dernière ressource contre l’ennui de sa vie ; mais, puissante à le faire naître, elle s’était trouvée impuissante à le ressentir.
Commenter  J’apprécie          30
Quand on n’aime plus, la première venue est plus puissante que la femme
qui fut le plus follement aimée, n’eût-elle que l’attrait de la nouveauté.
Commenter  J’apprécie          20
C’est une chose si bizarre que le cœur ! Vous m’avez aimée pendant l’absence d’une femme qui vous avait rendu parfaitement heureux pendant deux années, et qui, comme maîtresse, vaut, je le sais, cent fois mieux que moi. Aujourd’hui, voilà que cette femme revient parce qu’elle est jalouse et
malheureuse ; elle revient vous offrir le spectacle d’une jeunesse flétrie par vous, d’une beauté ravagée, d’une vie perdue, d’une santé détruite peut-être, et cela au moment où celle que vous lui avez préférée vous laisse voir l’impossibilité où elle est d’éprouver l’amour comme vous l’auriez désiré.
Commenter  J’apprécie          20
Mais la vanité est si près de l'amour dans les femmes du monde, tout cela est si divinement pétri et fondu, qu'intéresser l'un ou l'autre amène souvent aux mêmes résultats. Or c'était précisément le résultat dont M. de Maulévrier était avide. Il était arrivé à ce degré de l'amour, dans les êtres qui n'ont pas le triste et très peu fier honneur d'être poétiques, où la possession la moins délicate parait la meilleure, et où ce qu'il y a de plus adorable dans l'amour même serait sacrifié brutalement à cette diabolique possession.
Commenter  J’apprécie          10
Et si elle désira parfois être aimée de l'amant de son amie, c'est qu'elle se trouvait bien à plaindre de se voir privée d'un bonheur qui n'était pas chose si rare, sans doute, puisque Mme d'Engluer, qu'elle jugeait de si haut, l'éprouvait ; et c'était d'ailleurs bien moins de la femme qu'elle était jalouse que de l'amour.
Commenter  J’apprécie          10
D'ailleurs, convenons-en sans hypocrisie à l'honneur de la pureté des femmes très belles, souvent on les croit sous l'empire des émotions les plus troublantes qu'elles n'éprouvent que la très immatérielle jouissance de la vue des transports qu'elles excitent. (...) Si bien éprise que soit une femme, il n'en est point qui ne cherche à augmenter par tous les moyens possibles la passion qu'elle a inspirée. C'est le machiavélisme des coeurs les plus tendres. C'est aussi la seule explication qu'il y ait de ces résistances de lionne, sous prétexte de vertu, dans des organisations si bien combinées pour la défaite ; résistance dont la pensée ne viendrait jamais aux filles d'Eve, si elles n'avaient appris de mesdames leurs mères "que se donner, c'est diminuer l'amour".
Commenter  J’apprécie          10
Cependant les choses ne pouvaient pas durer ainsi plus longtemps. L'amour, si grand qu'il soit, ne change pas les habitudes de toute la vie, du moins à Paris.
M. de Maulévrier était un homme du monde, et l'homme du monde se révoltait un peu quand l'amoureux se courbait si bien. ..
...
Quoiqu'il fut terriblement cousu à sa jupe..., il y avait des moments où il fallait quitter cette grande charmeresse qui le lanternait avec ces réserves qu'elle avait l'art et la puissance de lui faire subir. Dans ces moments-là, comme il se retrouvait plus de calme et qu'il pouvait mieux se juger, il convenait, avec une extrême bonne foi, que sa position vis-à-vis de la marquise ne lui faisait pas un honneur immense, et alors il se mettait à lui écrire des lettres pleines d'une passion vraie, et dans lesquelles il revenait toujours à ce vieux refrain de l'amour, à cette éternelle question, ce "m'aimez-vous?" importun parfois, que le scepticisme des coeurs ardents pose encore, même quand on y a répondu. Ces lettres étaient réellement très catégoriques ; elles poussaient la marquise jusque dans ses derniers retranchements. Il n'y avait plus là de main ou de taille laissée sournoisement pour gage du silence qu'on affectait, ou en expiation du rire incrédule dont on arme sa physionomie, traître rire si blessant pour les coeurs épris ! Tous ces moyens du "Traité des Princes" des femmes n'étaient plus de mise contre des lettres auxquelles il n'était vraiment pas possible de répondre autrement que par un aveu. C'est pour cela que Mme de Gèvres n'y répondait pas.
Commenter  J’apprécie          10
On change, - ajouta-t-elle avec une tristesse amère qui vengeait bien ceux qui l'avaient vraiment aimée ; - on change parce qu'on aime et qu'on souffre, mais du moins on ne s'ennuie pas !
Commenter  J’apprécie          10
Il était arrivé à ce degré de l’amour, dans les êtres qui n’ont pas le triste et très peu fier honneur d’être poétiques, où la possession la moins délicate paraît la meilleure, et où ce qu’il y a de plus adorable dans l’amour même serait
sacrifié brutalement à cette diabolique possession.
Commenter  J’apprécie          10
La terre est ronde, et les femmes, comme la Fortune antique, ont, si divines qu’elles soient, un pied sur cette boule qui tourne toujours !
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (50) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les titres des œuvres de Jules Barbey d'Aurevilly

    Quel est le titre correct ?

    Les Ensorcelés
    Les Diaboliques
    Les Maléfiques
    Les Démoniaques

    10 questions
    46 lecteurs ont répondu
    Thème : Jules Barbey d'AurevillyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}