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EAN : SIE59326_6458
Gründ (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.64/5   22 notes
Résumé :
Quels mystères, quelles passions, quels drames se cachent derrière les rideaux des maisons respectables de la France profonde du XIX ème siècle ? Dans leur diligence bloquée la nuit dans la ville de Valognes, deux voyageurs conversent et se questionnent… Le récit de Barbey d’Aurevilly est une « mise en abîme » qui, depuis 150 ans, scandalise, captive et interpelle. Derrière l’apparence d’un dandy excentrique, on découvre avec cette nouvelle l’un des plus grands roma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce récit s'apparente à ceux De Maupassant. Bien rythmé, d'un style irréprochable, alliant prosaïsme et fantastique et dont la brièveté agit sur le lecteur avec la fulgurance d'un orage, avec son cortège d'attente curieuse, d'appréhension, de peur et enfin de soulagement quand les éléments s'apaisent d'eux-mêmes.

Le narrateur voyage en malle-poste en compagnie d'un officier à la double réputation de héros et de dandy, l'un de ces hommes qu'on admire ou qu'on haït, ou les deux à la fois. En tout cas, l'un de ces personnages dont on soupçonne que leur vie ne fut qu'une succession de batailles, de défis, de bonnes fortunes et... de mystères. Alors que leur malle est immobilisée de nuit dans une petite ville de province et qu'on est allé tirer du lit un charron pour réparer l'avarie, les deux hommes portent involontairement leur regard vers une fenêtre obturée d'un rideau cramoisi. Pour l'officier, cette vue est un choc et lui rappelle quel fut le premier drame de son existence, un drame où se mêlent l'amour et la mort.

Le mystère prend ainsi forme sous la plume alerte de Barbey d'Aurevilly qui, c'est palpable, cherche à surprendre son lecteur et à faire émerger le sensationnel d'une situation banale. J'ai vraiment eu l'impression de me replonger dans "La peur et autres contes" de l'ami Guy ; au final, un moment de lecture agréable mais pas inoubliable.


Challenge Petit Bac 2016 - 2017
Challenge XIXème siècle 2017
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
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Récemment installé à Saint Sauveur le Vicomte, il m'a paru indispensable d'aller chercher les célébrités locales. Je ne parle pas des frères Rouland, Jean-Paul et Jacques qui sévirent à la télévision dans les années (19)60 à (19)80, non, mais plutôt d'un personnage beaucoup moins connu. Je veux parler de Jules Barbey d'Aurevilly, un inconnu du Lagarde & Michard XIX ème siècle… Mais pas de Saint Sauveur le Vicomte où se trouve un musée à son nom, et un bar restaurant, « le rideau cramoisi »…
Impossible de passer à côté. du restaurant et du livre…

Une diligence. Deux hommes voyagent quand celle-ci casse une roue et contraint les voyageurs, un officier et le narrateur à patienter pendant la réparation. Comble du hasard, la diligence s'est immobilisée devant un immeuble dont la fenêtre éclairée dans la nuit est parée d'un rideau cramoisi.
Une situation qui invite l'officier aux confidences. N'a-t-il pas occupé cette chambre, il avait dix-sept ans et venait de sortir de l'Ecole Militaire. Il y rencontrera Alberte, la fille de ses logeurs ; discrète, voire effacée.

C'est fou comme l'ambiance de cette nouvelle, extraite des « Diaboliques » me rappelle celle de « Boule de suif », De Maupassant, son contemporain qui ne l'aimait guerre.
Une première lecture de Barbey d'Aurevilly qui engage à poursuivre la découverte d'un auteur solidement implanté dans le Cotentin.
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Deux hommes se rencontrent lors d'un voyage en diligence et se mettent à parler. le vicomte de Brassard, homme d'âge mur et à la stature imposante, fort d'une carrière militaire reconnue, raconte une histoire incroyable alors que l'équipage est en panne devant un immeuble. Cela se passe alors qu'il avait dix-sept ans.
Ça commence comme un banal récit. Puis la fenêtre, à laquelle est suspendu ce rideau cramoisi, s'ouvre vers... l'horreur ! le vicomte en cauchemarde encore c'est certain : deux têtes de méduses surgissent de la porte grinçante alors que…
J'ai eu l'impression de lire un thriller, avec une part de fantastique, dans la toute dernière partie de l'histoire, un vrai un feu d'artifice. La montée crescendo de l'angoisse que vit ce jeune homme à partir du moment où il rencontre Alberte, la fille des bourgeois chez qui il loge, est incroyablement drôle. C'est raconté en utilisant beaucoup de termes militaires, avec le langage du XIX, qui fait des parallèles entre la campagne d'une armée et cette offensive que mène ce jeune homme pour obtenir un regard, un mot, un billet doux de cette Alberte. Mais voilà Alberte, n'est pas telle que ce godelureau se l'était imaginé ! Hardie et belle mais si imperturbable et froide.
Ah.. ! Impassible et impossible Alberte !
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"Le Rideau cramoisi" est une des nouvelles qui composent "Les Diaboliques" de Barbey d'Aurevilly. Ce recueil n'a donc rien à voir avec de la littérature à l'eau de rose, quoiqu'il y soit souvent question d'amour, mais d'amour vénéneux, voire mortel.
Dans le "Rideau cramoisi" un homme vieillissant narre à un compagnon de voyage un épisode plus qu'étrange dont il fut le protagoniste dans sa jeunesse, vers 1825.
Albertine, la fille (très belle) de ses logeurs le séduisit à table, au nez et à la barbe de ses parents, par une attitude à la fois glacée, distante, mais aussi équivoque.
Puis advint ce qu'il advint. Et la mort s'invita dans ce corps à corps.
"Crime abominable, sans fer, ni poison."

Un très beau film (moyen métrage en noir et blanc) d'Alexandre Astruc, très fidèle à cette nouvelle, a été tourné. La beauté qui envoûte le jeune homme est jouée par la toute jeune Anouk Aimée.


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La forme serait à revoir, mais le fond c'est du lourd de chez couillu l'invétéré.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un des avantages de la causerie en voiture, c’est qu’elle peut cesser quand on n’a plus rien à se dire, et cela sans embarras pour personne. Dans un salon, on n’a point cette liberté. La politesse vous fait un devoir de parler quand même, et on est souvent puni de cette hypocrisie innocente par le vide et l’ennui de ces conversations où les sots, même nés silencieux (il y en a), se travaillent et se détirent pour dire quelque chose et être aimables.
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Le désir trompé devint de la haine. Je me mis à haïr cette Alberte, et, par haine de désir trompé, à expliquer sa conduite avec moi par les motifs qui pouvaient le plus me la faire mépriser, car la haine a soif de mépris. Le mépris, c’est son nectar, à la haine !
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Il y a des tempéraments qui s'éveillent tard...
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On meurt, et tout le mal est dans l'âme
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Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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