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Critique de livr0ns-n0us


Alessandro Barbucci est (avec Barbara Canepa) mon auteur "madeleine de Proust", celui qui me fait instantanément retomber en enfance, alors que j'attendais impatiemment l'arrivée du dernier Witch Mag dans ma boîte aux lettres. J'ai bien grandi depuis (en âge hein, je vois d'ici ceux qui rigolent derrière leur écran) mais ses travaux ont toujours autant d'impact sur moi, et j'ai peine à croire que je pourrai trouver un jour un de ses ouvrages mauvais. J'ai eu la chance de tomber sur les deux premiers tomes de Chosp d'occasion en parfait état, et j'ai aussitôt sauté sur l'occasion. Autant dire que j'ai dévoré ce premier tome, trop contente de retrouver le trait élastique et l'humour de Barbucci !

Sans prise de tête, léger et plein d'humour (voire complètement barré!), Chosp est une BD qui met en scène le fils du gouverneur de Tee Ville, un petit être très attachant mais différent, donc rejeté. Ce personnage m'a rappelé Okilélé, mon album préféré de Claude Ponti, où le héros est repoussé par sa famille car est affublé d'une trompe et non un nez.

Aidée de sa meilleure amie un peu geek et d'une vieille dame aux intestins fragiles, le petit Chosp se lance dans la recherche de ses origines. Et le voyage est rock'n'roll ! Je suis toujours aussi séduite par le trait efficace et très dynamique de Barbucci, aux inspirations nettement manga mais à mon sens plus fluide et rebondi.

J'ai été en revanche assez déstabilisée par le fait que le premier tiers du livre soit en couleurs et le reste non. Même si le noir et blanc de Barbucci garde les caractéristiques de l'auteur, notamment le système de trame (les petits points, comme Roy Lichtenstein), je trouve que le dessin se prête mieux à la couleur, surtout lorsqu'elle est faite avec autant de soin que celle de Nolwenn Lebreton, pêchue et acidulée.

En conclusion, ce premier tome de Chosp a su me charmer même si je regrette la cohabitation couleur/noir et blanc. Intrinsèquement, les deux techniques me plaisent beaucoup mais on ne peut s'empêcher de trouver le noir et blanc un peu fade après les premières pages éclatantes. J'y ai en tout cas bien retrouvé le style souple et énergique de Barbucci, qui me rappelle tant de bon souvenirs. Cet album drôle et rafraîchissant fera probablement mouche auprès des 9-12 ans, mais ravira aussi les nostalgiques du Witch de la grande époque (= avant la reprise par Disney) !
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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