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Critique de Meygisan


Au delà de ses graphismes déjantés et psychédéliques, cette bd interroge le lecteur sur quelques thèmes intéressants, qui nous concernent tous, de près ou de loin. La femme tout d'abord, est présentée comme un vulgaire objet destinée à assouvir les pulsions primaires de l'homme à travers le personnage de Noa, une poupée mécanique programmée pour le plaisir, sensée perdre ses souvenirs mais pourvu d'une mémoire résiduelle qui s'accentue. La religion ensuite, est très simplifiée et ramenée à une dualité: plaisirs charnels et élévation spirituelle. Il est intéressant de noter que l'un ne peut aller sans l'autre dans ce monde futuriste où il nous est spécifié d'entrée de jeu que les plaisirs charnels avec une poupée ne sont plus interdits. Ainsi la religion devient indissociable du sexe. La société du paraître est symbolisée, incarnée par cette affreuse retransmission télévisée. Enfin le pouvoir est au centre de l'histoire; il se mêle habilement aux autres thèmes développés et prend la forme de cette clé indispensable à Noa pour exister. Il s'incarne également à travers le sexe et la religion, source évidente de pouvoir sur l'autre.
C'est également une intime quête d'identité et d'individualité qui nous est raconté à travers les aspirations de cette poupée sensée être totalement dépourvue de sentiments et d'esprit.
De très bons points de départ pour cette bd pas comme les autres, qui plaît immédiatement ou qui rebute.
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