Ces notes rapides de l'écrivain sont doublement précieuses elles donnent la chronologie exacte d'une période de sa vie de combattant. Sans filtre, comme dans son ouvrage magistral "Le Feu", il écrit comme il ressent, avec rudesse. On ressent son malaise, son mal-être. La mort rôde dans cette boue collante, ces tranchées qui n'en finissent pas.
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J'ai dormi un peu, transpercé par le froid. A 11 heures la lune se lève. A i h. 1/2, malgré tout on se met en marche. On passe dans des routes qui sont de véritables monceaux de boue. Chacun tombe plusieurs fois. On traverse un boyau pris aux Allemands, boue, jusqu'à mi-mollet. On arrive au bout des tranchées du 204. On dort un peu, malgré le froid, sur un revers de talus Le mort dans lequel tout le monde s'empêtre.
résumé la vie de cet écrivain.