AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de 5Arabella


Henri Barbusse a publié, entre 1910 et 1914, une centaine de nouvelles dans le journal le Matin. Par contrat, il doit fournir deux nouvelles par mois. Une autre contrainte était une durée maximale de deux cents lignes. Et il fallait s'adapter aux goûts du lectorat du journal. le présent recueil est constitué de 24 de ces nouvelles auxquelles est associé un texte plus ancien et plus long, qui n'a pas été écrit pour le journal.

Textes courts, d'une facture très classique, avec le souci d'une narration, d'une chute, forcément un condensé où il faut aller à l'essentiel de suite. L'auteur privilégie des moments de tension, qui résument une vie, un destin. Ce ne sont pas des textes souriants ni d'un grand optimisme, les vies sont souvent des échecs, on voit des gens qui réalisent qu'ils sont passés à côté de quelque chose qu'ils ont du mal à définir d'ailleurs. Ou des être qui n'ont pas vraiment eu la possibilité de. L'auteur dresse en filigrane le portrait d'une société corsetée, qui donne peu de chances aux humbles, et oblige les moins défavorisés à une vie étouffante et peu épanouissante, hypocrite et mesquine. Il n'y a pas vraiment d'espace de liberté. Ce n'est pas aussi fort et personnel que le feu, mais montre un grand talent, malgré les contraintes. Et dresse le portrait de l'époque qui précède la première guerre mondiale.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}