Tu sais, les gens mentent sur eux-mêmes sur Internet. Tu crois avoir rendez-vous avec George Clooney et tu te retrouves avec Danny DeVito.
- A propos de cette nuit..
- Arrête-toi tout de suite.
- J'allais juste te dire que...
- Tu vas dire que dalle, l'interrompit-elle avant d'ajouter en se penchant pour chuchoter : C'est un peu comme une énorme envie de hot-dog, tu vois ? Tu sais que ce n'est pas bon pour toi, mais il t'en FAUT un, alors tu trouves un stand, t'en achétes un, tu le manges, et c'est bon, et tu te détestes un peu, mais tu es rassasié.
- Je suis un hot-dog.
- Tu as tout compris.
A propos du temps perdu, tu sais, on ne peut pas passer sa vie entière sur un tapis de course. Parfois, il faut en descendre et aller se poser sur la plage. S'installer dans un hamac avec un bon livre et s'endormir.
Un enfant a besoin d'un père, répétait ta grand-mère. Une mère ET un père. Deux mères, ce n'était pas naturel. (...). C'est un peu le sentiment que j'ai eu moi aussi, au début. Il m'a fallu du temps pour comprendre que tu étais aimée, et que c'était la seule chose qui comptait.
Tout le monde avait une histoire à raconter.
La maladie de Huntington... c'est comme si on prenait Alzheimer, Charcot et Parkinson et qu'on les mettait dans un mixer.
Quand il se trouvait derrière ces portes, il avait l'impression d'appartenir à un club Playboy privé. Les gens qu'il avait croisé là-bas ! Des maires, des gouverneurs, des stars de cinéma... des membres de la famille royale ! En vingtième position dans l'ordre de succession au trône, mais quand même !
Et bien sûr, il y avait les filles.
- Série préférée, continua-t-elle. De tous les temps.
- The Wire ?
- Moi, je pense que cette histoire de paternité, c'est plus qu'un truc génétique. Il repensa à ce qu'elle avait dit quand elle s'était enfuie de la voiture.
- Mais je ne suis rien pour toi, dit-il.
...glissa le bras sous le sien et leva les yeux au ciel.
- Gros débile, dit-elle. Tu es tout pour moi.
Jeremy lui avait fait comprendre qu'elle devait trouver des filles "adaptées". Au début, elle pensait que ça voulait dire jolies. Et, bien sûr, il voulait que ses recrues soient séduisantes. Mais ce qu'il sous-entendait vraiment, c'était qu'elles devaient être vulnérables. Des filles issues de foyers modestes, de familles monoparentales. Des filles sans lien avec des personnes exerçant une influence quelqconque. Des filles qui n'avaient personnes vers qui se tourner. Des filles qui seraient prêtes à satisfaire les besoins de Jeremy et de ses acolytes en échange d'une vie meilleure.
Les fugueuses par exemple, comme Nicky.