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Critique de Esorlecram


A aucun moment de ma lecture, je n'ai été découragé par les 740 pages du bouquin (oui, j'ai battu certains membres Babelio). le récit s'articule (trop parfois) autour des campagnes de Napoléon, mais ses chapitres sont variés, comportant pas mal d'histoires pittoresques contées par l'un ou l'autre, des discussions philosophiques sur le sens de la vie, un mystère concernant le personnage-narrateur, des idylles qui avancent et qui reculent, et bien sûr des descriptions détaillées de la stratégie de l'Empereur et de la boucherie qui s'en suit.
Tout au long de ces péripéties, on retrouve quatre personnages qui se lient d'amitié : un hussard gascon, dit « Beau Geste », qui m'a fait penser à Cyrano, un autre hussard italien qui pense beaucoup à la gent féminine, le narrateur, pur intellectuel qui rêve de paix mais s'est engagé un peu malgré lui, cachant un mystère qu'il dévoilera un jour, et une charmante aide-chirurgienne qui n' a donc pas froid aux yeux. Leur amitié constitue aussi une des trames du roman.
C'est coloré, on passe de l'un à l'autre de ces sujets sans transition, et les pages se succèdent sans ennui…ou presque. Il y a parfois des longueurs dans les discussions philosophiques, dans les récits de guerre, mais cela ne dérange que dans les 150 dernières pages, quand l'auteur met beaucoup trop l'accent sur le déroulement des combats. La campagne de Russie est ainsi décrite dans ces moindres détails, plus affreux les uns que les autres, dont le retrait catastrophique, la souffrance inhumaine et insupportable des soldats. Pourquoi donc vouloir conquérir Moscou alors que le vent avait déjà tourné ! Et dire que ces soldats criaient encore « Vive l'Empereur » en mourant ! le charisme de Napoléon était tel que ses hommes acceptaient ces guerres qu'ils ne comprenaient pas.
Comme souvent dans mes lectures, c'est donc la fin qui m'a déçu, comme si l'auteur voulait en faire un peu trop. Et le mystère que cachait le narrateur aboutit à une de ces coïncidences que l'on sent venir. J'espérais que ce ne serait pas le cas ici. En vain !
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