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Commissaire aux morts étranges tome 1 sur 8
EAN : 9782330017774
368 pages
Actes Sud (13/03/2013)
3.65/5   361 notes
Résumé :
1759. Une femme sans visage est retrouvée dans Paris. Volnay, le "commissaire aux morts étranges", se charge de l’enquête. Surveillé de près par Sartine, qui voit d’un mauvais oeil ce policier hors normes, Volnay, secondé par un moine étrange et Casanova lui-même, remonte la piste d’un crime qui pourrait impliquer la Pompadour et Louis XV en personne. L'épisode inaugural d'une formidable série policière historique.
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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 361 notes
73°Ce n est pas encore cette fois que je vais grossir mon score de 1° critique Bouh ! Snif ! .Non sérieusement , mon avis est mitigé sur ce bouquin , l histoire est bien construite , solide ,complexe , mais accouche d une souris anémique , le personnage principal est intelligent , rusé mais naïf et borné comme un coin . Amoureux certes mais maladroit et rongé par la jalousie et l envie . Pour les autres acteurs du drame la Pompadour et Monsieur XV prénom Louis jouent leurs partitions historiques parfaitement . le Comte de St Germain est érudit , secret mystérieux trop peut-être parfois s'en est lourdingue .Casanova doit , il me semble être le plus proche de la réalité , un peu caricatural , peut-être . le moine / père du héros à la fois protecteur et boute en train du livre sauve certaines longueurs . l'héroïne ( Chiara ) n a pas vraiment d épaisseur , elle est aussi malhabile que Volnay ( le héros ) pour exprimer ces sentiments , et l on se doute très vite qu' elle va tomber dans les bras du bel Italien tout auréolé de sa réputation de séducteur et amant fabuleux . Soyons juste les atermoiements du commissaire font qu ' il l a bien mérité . l'ambiance générale baignant dans le vice . l occultisme , l alchimie ( ah cette pierre philosophale et cet élixir d immortalité !!!), une odeur de fin d' un monde m a fait ( un peu ) penser à celle de Joseph Balsamo . Voilà je vais tout de même tenter un second pour avoir une opinion définitive .Ah ! J oubliais un petit clin d oeil a un pote à moi je cite : ( page 154) " un magistrat de l époque des Tang un certain Ti Jen -Chieh" ( ou Tsié) . Référence à Robert van Gulick et Frédéric Lenormand
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A Paris, le jeune chevalier de Volnay, devenu commissaire aux morts étranges, après s'être fait remarqué en déjouant l'attentat de Damiens contre Louis XV, arrive rapidement sur les lieux où l'on a découvert le corps d'une femme dont la peau du visage a été arrachée. le témoin de ce qui semble être une attaque, est le chevalier de Seingalt, alias Casanova. L'identification de la victime, une perruquière au service du roi, oriente d'abord l'enquête dans les activités sulfureuses du monarque, amateur de très jeunes femmes. Une hypothèse qui se renforce quand une deuxième jeune femme est retrouvée au Parc aux cerfs - un domaine proche de Versailles, bien connu pour abriter les turpitudes du souverain, la peau du visage également arrachée. Outre la piste de la suppression de maîtresses gênantes, se profilent également les tentatives de renversement du régime par la Confrèrie du Serpent, le parti dévôt qui veut la chute de la Pompadour et des recherches secrètes mais très convoitées, du comte de St Germain, qui cherche la pierre philosophale qui permet de changer le plomb en or...

Première enquête de Volnay, jeune commissaire aux affaires étranges, Casanova et la femme sans visage nous plonge en 1759, une période qui voit Louis XV, depressif, se livrer à ses penchants sexuels lors de parties fines, organisées par la Marquise de Pompadour, une époque troublée par les mouvements politiques qui veulent remettre en cause la Monarchie et une enquête placée sous les auspices de Sartine mais dans laquelle se mêlent Casanova et le comte de Saint Germain, de quoi faire douter le jeune commissaire qui ne s'est plus à qui faire confiance...Heureusement, un moine défroqué, particulièrement futé et roublard ainsi qu'une pie bavarde, secondent efficacement le jeune chevalier de Volnay.
Une découverte avec cette première enquête pleine de rebondissements, dans laquelle Olivier Barde Cabuçon mêle très adroitement personnages historiques - Mme de Pompadour, Casanova, le comte de St Germain, et les personnages de fiction. Des personnages bien trempés, un contexte historique intéressant, permettent une immersion très vivante dans le Paris du XVIII siècle, autant dans les salons feutrés des courtisanes que dans les rues pavées et peu éclairées des quartiers mal famés.
Une première enquête qui soulève quelques secrets entourant le jeune chevalier et qui donne envie d'en connaître un peu plus sur ce commissaire aux morts étranges.
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Ce roman policier historique est le premier d'une série mettant en scène du temps de Louis XV le jeune chevalier de Volnay, propulsé « commissaire aux morts étranges » au Châtelet pour avoir sauvé la vie du roi, et son assistant, ce religieux dont nul ne dit le nom, jadis condamné par l'Église, qui procède dans son laboratoire à toutes sortes d'expériences, dont celles sur des cadavres pour en découvrir les causes de la mort.
Volnay prend en charge l'enquête liée au meurtre d'une jeune femme, manifestement de bonne origine, découverte dans une rue parisienne le visage totalement découpé. Son habillement et son apparence laissent à penser qu'il ne s'agit pas là d'une de ces courtisanes qui courent le client. le premier à l'avoir découverte n'est pas un inconnu, mais un noble vénitien, largement précédé par sa réputation de joueur, escroc, et coureur de femmes : Casanova, qui pour fuir s‘est renommé chevalier de Seingalt. Autant dire que pour le strict Volnay, épris de justice, ce bellâtre qui croit manipuler son monde, est horripilant… et suspect…
Après avoir récupéré sur le cadavre une lettre portant le sceau du roi, Volnay oriente ses investigations vers la cour. La présence autour de son enquête des forces qui s'opposent dans l'entourage du roi lui confirme qu'il se rapproche de la vérité. Tour à tour surgissent une délicieuse signorina, Chiara d'Ancilla, riche héritière, proche de la marquise de Pompadour, des sicaires agissant pour le parti dévot, qui souhaite la chute de la favorite, quelques exaltés issus d'une mystérieuse Confrérie, et le fameux comte de Saint-Germain, savant et alchimiste si proche des puissants… Beaucoup de monde s'intéresse à cette jeune morte, ou plutôt au courrier qu'elle détenait.

Olivier Barde-Cabuçon fait preuve d'une imagination trépidante, alliée à une grande maîtrise de la période. Son personnage s'inscrit dans la lignée des romans historiques. Un soupçon du Nicolas le Floch, lui aussi commissaire au Châtelet à cette période ; Sartine se montre d'ailleurs bien plus déplaisant ici que chez Jean-François Parot. Une (grosse) louche du Joseph Balzamo d'Alexandre Dumas, ésotérisme et alchimie compris.
Volnay est un jeune homme idéaliste, au coeur d'artichaut, n'osant avouer son penchant pour la sémillante Chiara, modèle d'éducation au temps de la science débutante. Tout le contraire d'un Casanova à la vie trépidante, multipliant les conquêtes, manipulateur et charmeur, et qui inévitablement veut lui aussi conquérir la belle italienne.
Le récit avance assez lentement, porté par un beau style. L'enquête policière se dilue dans un récit plus porté vers le contexte historique que vers la résolution d'un crime. Quelques longueurs viennent d'ailleurs par moments inquiéter le lecteur. Olivier Barde-Cabuçon contrôle t-il toujours son intrigue ? Quelques pages plus loin le rythme reprend cependant, les épées sortent de leurs fourreaux, les bon mots fusent. Barde-Cabuçon réussit par ce roman à imposer son personnage et son entourage à une époque où les philosophes font le creuset de la Révolution.
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Passionné par l'art, l'Histoire - le XVIIIème siècle en particulier - et les intrigues policières, Olivier Barde-Cabuçon a mélangé tous ces éléments pour créer sa série d'enquêtes du commissaire aux morts étranges.

Casanova et la femme sans visage en est le premier tome et se déroule en l'an de grâce 1759, sous le règne luxurieux de Louis XV. Un beau soir de printemps, le corps d'une jeune femme est retrouvé, le visage arraché. Qui a pu se rendre coupable d'une telle barbarie? Et pour quels motifs? C'est ce que va devoir découvrir le fameux (et jeune) commissaire aux morts étranges, chevalier de Volnay, secondé par un moine des plus singulier, excommunié mais versé dans les sciences. A eux deux ils forment les prémices de la police scientifique et de la criminologie.

Ayant découvert le cadavre en voulant raccompagner une de ses conquêtes, le chevalier autoproclamé de Seingalt, plus connu sous le nom de Giacomo Casanova, entre en scène dès le début du roman et va s'imposer tout au long de l'enquête, au grand déplaisir de Volnay qui n'apprécie pas vraiment le libertin Vénitien. Ses anecdotes sur sa propre vie - principalement des "secrets" d'alcôve - et sa philosophie très libre en font un riche atout au roman.

J'ai trouvé que ce premier opus était meilleur en tant que roman historique que pour son intrigue policière. Olivier Barde-Cabuçon met toute sa connaissance de l'époque au service du cadre contextuel de son livre. On y rencontre les grands de ce monde, à commencer par le roi lui-même, présenté comme un homme libidineux amateur de tendrons et de chair fraîche, et sa Favorite, la marquise de Pompadour. Siècle des Lumières oblige, la mode est aux découvertes scientifiques et à la lecture des philosophes, en dépit des dangers de la censure. Qui dit Lumières dit également ombres et le siècle dit éclairé reste malgré tout attaché à l'occulte, la divination, les recherches alchimiques, etc. le moine et Casanova, à plusieurs reprises, ne manquent pas de se gausser de la crédulité d'une bonne partie de l'aristocratie qui se veut pourtant savante mais se laisse duper aisément contre la promesse d'un élixir de jeunesse ou d'une crème redonnant toute sa magnificence à une beauté fanée par les années. A noter que de ce point de vue, le XXIème siècle répond toujours à ces aspirations, il suffit de dénombrer les publicités diverses en la matière.

En tant que personnage, Volnay représente la droiture et l'intégrité. Pas simple pour lui de naviguer dans la faune versaillaise et parisienne où intrigues et complots pullulent, où la justice dépend plus souvent des bonnes accointances que de la vérité. Par sa rigidité parfois excessive, Volnay s'attire moult ennuis. Son assistant moine, lui, est beaucoup plus souple de caractère quoique d'une grande rigueur intellectuelle. Ses sarcasmes et remarques ironiques offrent un pendant complémentaire au commissaire.

Casanova et la femme sans visage réjouira les amateurs de bonne trame historique. J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ce XVIIIème siècle clair-obscur. J'espère que les tomes suivants continueront à m'enchanter par leur qualité.
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J'ai toujours aimé les romans historiques, et ayant reçu ce livre à l'occasion d'une offre spéciale de Babel Noir, j'avoue que ce dernier attisait ma curiosité depuis un petit moment.
Déjà la couverture, très réussie selon moi, ainsi que le titre : Casanova et la femme sans visage, Une enquête du commissaire aux morts étranges....Intrigant n'est ce pas ? Je connaissais déjà Nicholas le Floch, aussi j'étais assez curieuse de découvrir un nouveau héros de cette période de l'histoire...
Donc voila, je me suis lancée et j'en ressors avec une impression plus que favorable : les descriptions du Paris du 18eme siècle sont très réussies et il faut dire que l'histoire est fort bien racontée.
Meme si le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, n'attire pas forcément trop la sympathie au premier abord ( un peu distant le garçon il faut le dire ), on ne peut s'empêcher d'apprécier son compagnon, le fantasque moine qui semble avoir un passé des plus ...hmmm....intéressants. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de me le représenter sous les traits de Guillaume de Baskerville, alias Sean Connery.....
Je ne dévoilerais rien de l'intrigue, et je ne rajouterais qu'une chose : l'auteur a réussi à mêler des personnages qui font bien partie de l'histoire avec un grand H avec d'autres de fictions. Casanova, le comte de saint-Germain et la marquise de Pompadour pour ne citer qu'eux.
J'avoue d'ailleurs avoir été intriguée par Saint-Germain et ce livre m'a donné envie de mener ma petite enquête sur le net sur une personnalité, ma foi, fort curieuse....

3.5/5 en réalité

Challenge ABC 2015/2016
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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
-Quelle boisson étrange ce café, murmura Casanova, plus on en boit et moins on dort et moins on dort et plus on a besoin d'en boire...
-Comme vous gagnez votre vie la nuit, persifla Volnay, je comprends qu'il soit votre boisson préférée !
-Monsieur, répondit vertement l'autre, je ne suis pas une chouette et je vis aussi bien le jour que la nuit. Je suis par ailleurs connu dans toutes les cours européennes...
-Il faut dire, persifla Volnay, que le chevalier de Seingalt a conquis l'Europe à la pointe de son sexe! Savez-vous, Chiara, comment il surnomme celui-ci ? "L'agent principal de l'humanité!"
-Monsieur, s'écria Casanova en faisant jouer ses robustes épaules, vous vous oubliez !
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(le début) : La nuit avait envahi les rues de Paris et déposé un voile noir sur le carrosse immobilisé au milieu de la rue déserte. Engoncé dans un manteau sombre, le cocher retenait d'une main ferme les chevaux qui s'agitaient nerveusement. Une silhouette fine descendit de la voiture. La capuche du manteau, rabattue sur le visage, dissimulait les traits d'une jeune fille. Sur les murs, les ombres projetaient leurs doigts crochus vers elle. Un cheval encensa. Le cocher regardait droit devant lui, impassible.
- Il est tard, prenez garde mon enfant : gens de bien aiment le jour et gens méchants préfèrent la nuit !
La voix provenait du carrosse. Elle était fatiguée mais bien timbrée et agréable à l'oreille. Comme mue par un signal invisible, la voiture s'ébranla dans un fracas de bois et de fer. L'inconnue frissonna. Elle se retrouvait seule, ses doigts blancs serrés comme si elle s'apprêtait à porter un coup. L'obscurité gommait les repères familiers, suggérant à l'oeil des formes fantastiques. Dans son enfance, par ses récits pendant les veillées, sa mère avait peuplé sans le savoir ses nuits de loups-garous, de voleurs et de fantômes. Un instant, elle crut entendre un bruit de pas et s'immobilisa pour écouter. Seul le silence lui répondit.
A cet instant, les nuages se dissipèrent et la lune jeta un pâle reflet dans la rue, révélant l'entrée d'une petite cour au fond de laquelle rougeoyait un four à pain. La jeune fille eut un mouvement d'exultation. Un rire cristallin s'échappa de sa gorge et elle se hâta à grands pas dans la direction de cette lumière vacillante.
La nuit fut alors trouée d'un mouvement rapide. Une ombre grandit démesurément sur les murs et se dirigea à sa suite. Bientôt un cri déchirant troua les ténèbres.


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Savez-vous, Léonide, que les Chinois et les Arabes connaissaient les entremets glacés ? Le calife de Bagdad buvait des sirops refroidis avec de la neige: les chorbet. A la cour d'Alexandre le Grand, on dégustait des macédoines mélangées à du miel dans des récipients recouverts de neige. Neron se faisait quant à lui livrer à bride abattue de lointaines montagnes des mélanges l'eau de rose, de miel, de fruits et de résine. Enfin, grâce à Dieu, Marco Polo nous a rapporté la sorbetière !
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La demeure de Volnay n’avait de raison d’être et de cohérence que par rapport aux livres. Ceux-ci envahissaient son séjour, parsemant sous la lumière des chandelles les murs de taches d’ocre et d’or, illuminant par moments d’un éclat inattendu un endroit ou un autre. C’étaient des livres reliés en peau et en parchemin, aux couvertures cloutées et aux reliures gaufrées. Leur présence et leur place dans cette demeure indiquaient tout autant l’étendue du monde intérieur de leur propriétaire que ses limites
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Nos scientifiques et nos philosophes ont oublié que, en immolant la foi sur l'autel de la raison, ils ont ôté une chose essentielle à l'humanité: l'espoir. Ce besoin inhérent à l'humanité, tu trouveras toujours d'autres personnes pour l'apporter: devins, guérisseurs, cabalistes, sorciers.. Avec eux demeure l'espoir d'un possible au-delà.
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Videos de Olivier Barde-Cabuçon (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Barde-Cabuçon
Lyon, 1760. de retour du Caire et entouré de sa compagne égyptienne, l'envoûtante Yasmina, et de son père, le fameux moine hérétique, le chevalier de Volnay se retrouve confronté à une série de morts mystérieuses. Chaque victime a été immolée par les flammes… Olivier Barde-Cabuçon nous en parle !
le nouveau roman d'Olivier Barde-Cabuçon est en librairie ! https://www.actes-sud.fr/les-sept-vies-du-moine #actesnoirs #polar
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