J'ai posté la semaine dernière une critique franchement positive sur le premier tome de cette saga,
Les déracinés. Comme évoqué précédemment, le premier opus retrace l'histoire d'un jeune couple autrichien quittant l'Autriche en 1938 pour éviter la mort. de fil en aiguille, les deux époux se retrouvent en République dominicaine, où ils ont tout à construire. Cet ouvrage était vraiment excellent, tant du point de vue du contexte que des personnages, même si j'ai été peu sensible à l'aspect littéraire. Néanmoins l'intrigue était très prenante.
J'étais donc « chaude » pour le deuxième tome et ce, d'autant plus que ma belle-mère m'avait dit l'avoir préféré au premier. J'avoue ne pas comprendre son point de vue, car pour moi, ce deuxième tome est tiède, ce qui, il me semble, est le piège et le lot commun de nombre de sagas, peut-être écrites trop rapidement ?
Dans cet ouvrage, nous suivons les aventures de Ruth, fille des héros du tome précédent. Ruth est une jeune fille de 18 ans qui quitte la République dominicaine pour New York, afin d'étudier à la prestigieuse université Columbia. L'action se déroule au milieu des années 1960, époque de rêves, d'espoirs et d'entrée dans la Guerre Froide.
La narration y est très mauvaise. Certains chapitres sont écrits à la première personne, d'autres à la troisième (pourquoi ? Aucune idée !). Les faits historiques, comme la marche et le discours de
Martin Luther King, semblent plaqués. Les relations sociales de Ruth, d'amitié ou d'amour, sont mal exploitées, esquissées ou clichées. Par-dessus le marché, le questionnement identitaire, logique chez une jeune fille à l'étranger, née de parents juifs exilés, est très maladroitement traité (mais cela sera mieux dans le tome III). Bref, on a le sentiment d'un livre écrit dans l'urgence, sans véritable relecture ni accompagnement… Et je passe sous silence les coquilles restantes ! Finalement, j'ai mis trois semaines à terminer un livre que j'aurais lu en temps normal (j'entends par là, quand j'accroche bien) en 2 jours.
Alors pourquoi suis-je non seulement allée au bout, mais ai en plus commencé le tome III ? Par respect pour le tome I, il me semble. J'ai tendance à me dire que le tome II est une exigence de business, non un ouvrage très travaillé, à la différence du premier tome. Je pardonne alors à l'auteure les ratés de cet opus. Mais c'est un jeu dangereux, car le lectorat ne pardonne pas plusieurs ouvrages bâclés concomitants.
Autant dire que j'attends de finir le tome III pour trancher définitivement la question :
Les Déracinés est-il une bonne saga ou devait-il s'achever sur le premier tome ? En tout cas, je sais déjà, au stade où j'en suis du 3e tome, que je n'irai pas jusqu'au 4e… Et sincèrement, ça m'attriste.
Jo la Frite
Lien :
http://coincescheznous.unblo..