– T’es idiot pour beaucoup de choses, Wylan, mais t’es pas un idiot. Et si je t’entends encore une fois te traiter de débile dégénéré, je vais dire à Matthias que t’as essayé d’embrasser Nina. Avec la langue.
– Il te croira jamais, dit Wylan en s’essuyant le nez avec sa manche.
– Alors je dirai à Nina que t’as essayé d’embrasser Matthias. Avec la langue.
– Vous avez remarqué que toute la ville est après nous, est furieuse contre nous ou veut nous faire la peau ? demanda Jesper en tapotant sur ses cuisses, au comble de l’impatience.
– Et alors ? lança Kaz.
– Ben d’habitude, c’est juste la moitié de la ville.
– J’aime pas ça, grogna Matthias.
– En même temps, Matthias, t’aimes vraiment pas grand chose, plaisanta Jesper avec son fameux rictus taquin.
– C’est pas comme ça que ça se passe ici ? demanda Wylan. On dit tous à Kaz qu’on va bien et après on fait des trucs de dingues.
– On est à ce point prévisibles ? plaisanta Inej.
– Oui ! répondirent Wylan et Matthias à l’unisson.
- Ce n'est pas le fait que tu ne peux pas lire qui te rend faible. Tu es faible parce que tu as peur que les gens voient ta faiblesse. Tu laisses la honte de toi décider de qui tu es.
– Zoya disait que la peur est un phœnix. Tu peux la regarder se consumer un millier de fois, et pourtant, ça ne l’empêchera pas de revenir.
– Ce que tu veux et ce dont le monde a besoin ne coïncident pas toujours, Kaz. Prier et espérer ne sont pas la même chose.
- Je serais venu te libérer, assura-t-il, et il le répéta en voyant le regard dubitatif de la jeune fille. Je serais venu et si je n’avais pas pu marcher, j’aurais rampé pour toi. Et même si tu avais été totalement brisée, on aurait continué à se battre ensemble. Tu aurais perfectionné ton lancer de couteaux, ton maniement des armes à feu. Parce que c’est ce qu’on sait faire. On n’arrêtera jamais de se battre.
-Kaz (à Inej)
La souffrance c'est comme tout le reste. Quand tu vis avec depuis assez longtemps, tu apprends à en apprécier le goût.
Et c’est ce qui vous détruit au bout du compte : la nostalgie de ce qu’on n’a plus.