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EAN : 9782259259644
288 pages
Plon (19/04/2018)
4/5   2 notes
Résumé :
Ce document est inédit. Jamais il n'avait été raconté tout ce que le général de Gaulle a apporté à la cause des femmes. Et pourtant, aucun président de la République n'avait fait - et ne fera - autant que lui pour donner un nouveau statut à la femme française. Droit de vote (y compris, dans un second temps, pour les femmes musulmanes d'Algérie), loi sur la contraception (dite « loi Neuwirth »), abolition de facto de la peine de mort, nomination de la première femme ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre présente cinq femmes qui ont compté dans la vie du général De Gaulle, démontre que la cause des femmes lui a été chère et qu'il a tenté d'améliorer leur statut. Il a été particulièrement marqué par :



·      Sa mère, Jeanne, issue de la bourgeoisie du Nord, imprégnée de religion et d'amour de la patrie. Charles était son fils préféré. Avec ses cinq enfants, elle prie régulièrement pour le retour de l'Alsace et de la Lorraine dans la France. Ses quatre fils partiront pour la première guerre, ce qu'elle considère comme un devoir. Tous en reviendront.



·      Sa femme, Yvonne, issue de la bourgeoisie Calaisienne. Très jeune elle reçoit une excellente éducation, notamment l'étude de l'Anglais et de l'Allemand. Elle est influencée par la conduite de sa mère, pieuse, charitable sans ostentation. En 1920 elle rencontre Charles et l'épouse alors qu'elle avait toujours dit que la vie auprès d'un militaire ne l'intéressait pas. Elle le suivra tout au long de sa vie faisant preuve d'abnégation et de courage. Elle mit au monde un fils, puis une fille et enfin en 1928 une autre fille atteinte de trisomie 21. Les parents consacreront toute leur énergie à l'entourer jusqu'à sa mort.



·      Sa fille, Anne, à laquelle Charles s'est consacré avec beaucoup de tendresse et dont il dira après ses obsèques à Colombey les Deux Églises « maintenant elle est comme les autres ».



·      Sa nièce, Geneviève, fille de son frère aîné. Charles apprécie son caractère bien trempé. Elle a remplacé sa mère, morte après son quatrième accouchement ; elle avait alors 5 ans. Quelques années plus tard, elle n'accepte pas le remariage de son père et connaît alors la vie de pensionnat religieux. Elle entre en résistance au cours de la seconde guerre mondiale. Déportée à Ravensbrück elle reviendra des camps de la mort et se consacrera jusqu'à la fin de ses jours à l'association ATD Quart Monde qui vient en aide aux déshérités. D'elle, Charles dira « je suis fier que tu sois ma nièce ».



·      Élisabeth De Miribel qui a fait preuve de beaucoup de courage pendant la seconde guerre et qui a surtout été associée à l'image de la secrétaire qui a dactylographié l'appel du 18 juin.



L'esprit marqué par toutes ces femmes, De Gaulle a essayé d'améliorer la condition féminine, notamment :



·      En accordant le droit de vote aux femmes dès 1944 ; il les rend électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes.

·      En nomment Nafissa Sid Cara première femme ministre de son gouvernement.



·      En abolissant la peine de mort pour les femmes puisqu'il leur accordait systématiquement la grâce présidentielle.



·      En modifiant le régime matrimonial des femmes dès 1965 : la femme peut désormais ouvrir un compte en banque, gérer ses biens propres seule et prendre un emploi sans l'accord de son mari.



·      En accordant aux mères de famille de plus de deux enfants la possibilité de prendre leur retraite de manière anticipée.



·      En donnant le feu vert à Lucien Neuwirth pour présenter son projet de loi sur la contraception, malgré ses convictions religieuses et le mécontentement du Vatican.



Alors qu'il est surtout connu pour ses faits de résistance et son statut de président de la république, Charles de Gaulle était-il un féministe avant l'heure ? nretrouvez mes chroniques sur mon site annemariequintard.fr ou le blog des amisdelabibliothequeannonay@overblog
Lien : https://annemariequintard.fr
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Je trouve que ce livre complète bien la lecture du précédent car il permet de découvrir le principal dirigeant qui a vu grandir ma génération et celle de Jean-Pierre le Goff. On sent la très grande admiration de Gérad Badry pour « le » Général. Derrière l'homme de la résistance, celui qui a sorti la France des erreurs de la quatrième République et qui a permis la décolonisation, il y a donc un homme chrétien et respectueux des femmes. Il n'a rien d'un féministe et pourtant … il voulait depuis longtemps donner le droit de vote aux femmes, il a permis la contraception et a voulu que les femmes puissent travailler et élever leurs enfants. Sa vision de la femme est marquée par le rôle de mère qui lui semble sacré. C'est à ce titre, qu'il a systématiquement exercé son droit de grâce pour les femmes à la libération. Mais plus que ses idées politiques, ce qui m'a intéressée c'est son entière probité, son respect des femmes et ce qui m'a le plus touchée sa grande affection pour sa petite Anne enfant trisomique qu'il a tant aimée. C'est un homme étonnant, d'une autre époque et d'une autre culture, il vient à la fois de la chrétienté et de l'amour de la patrie et son caractère a été forgé par l'armée française. Je ne savais pas qu'il avait fait entrer au gouvernement une femme musulmane d'origine algérienne Nafissa Sid Cara qui a un parcours très intéressant. le portrait de Geneviève de Gaulle-Anthonioz est passionnant et mériterait à lui seul un livre entier. C'est une plongée dans un autre monde, celui justement qui a vu naître et grandir Jean-Pierre le Goff mais un monde ne pouvait pas comprendre que les adolescents de mai 1968 n'étaient pas uniquement porteurs de « chienlit ».
Lien : http://luocine.fr/?p=9987
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Leur première tâche a été de remettre de l’ordre dans le fonctionnement de la présidence pour y introduire plus de rigueur. Il a été souvent raconté que, le jour même de leur arrivée, les de Gaulle avait exigé qu’un compteur individuel soit posé pour payer de leur poche l’électricité de leurs appartements. C’est exact. Mais on s’est moins qu’Yvonne a mis immédiatement fin à l’utilisation de la vaisselle d’État, en porcelaine de Sèvres, pour leurs repas quotidiens en tête à tête. Au volant de sa voiture, au premier jour de leur installation, elle s’est rendue au Bon Marché, son magasin préféré, pour y acheter -avec leur argent- un service de table ordinaire qui fut utilisé jusqu’à la démission du général en 1969. De même, Yvonne demandera à l’intendant de l’Élysée de lui présenter chaque fin de mois la note correspondant au repas pris par les membres de la famille venus déjeuner avec eux le dimanche.

On trouve un autre exemple de cette honnêteté sans faille des de Gaulle dans leur décision de faire installer un oratoire à l’Élysée pour y assister à la messe dominicale à l’abri des regards. Créé dans l’ancien bureau des chauffeurs encore envahi par les odeurs de pastis, cette petite chapelle – une table servant d’autel, quatre chaises prie-Dieu et quelques ornements- a été totalement payé avec l’argent personnel du couple.
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C’est aussi sous de Gaulle, en 1967, que les femmes seront autorisées à entrer à la Bourse de Paris pour y spéculer. Leur arrivée à la corbeille ou s’affairaient depuis toujours un aéropage exclusif de messieurs, en cravate et costumes sombres, fait d’abord sensation, avant que d’élégantes jeunes diplômées en finance n’occupent des poste de commis. Dans les milieux boursier, un authentique bastion masculin, la résistance avait été très forte pour refuser de partager les codes, les secrets et les moeurs avec la gente féminine. La seule femme ayant pu s’introduire à la corbeille l’avait fait, en 1925, habillée en homme et portant une barbe postiche. Condamnée à 3 ans de prison pour escroquerie et abus de confiance pour avoir vendu des titres appuyés sur des société fictives, Marthe Hanau avait fini par se donner la mort en prison, en 1935, renforçant l’opposition des hommes à l’entrée de toute femme dans l’univers de la Bourse. L’histoire romanesque de Marthe Hanau devait, en 1980, inspirer le film « la Banquière » de Francis Girod avec Romy Schneider.

Trente-deux ans plus tard, les portes du palais Brongniart s’ouvraient enfin aux femmes.
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Les Miribel, comme les Mac-Mahon, ont le culte de l’honneur et de la discipline. Ils affichent leur dédain pour l’argent et pour la politique. » Élevée dans ce milieu conservateur et catholique, je n’ai jamais entendu mes parents discuter de politique à la maison. Autant il leur paraît normal de mourir pour la patrie, si possible en gants blancs, autant il faut éviter de se salir les mains en se mêlant de politique » expliquera-t-elle dans son autobiographie.

Le patriotisme, le don de soi pour la France, la foi chrétienne, le dédain pour l’argent et pour la politique, c’est tout ce qu’elle retrouvera et qu’elle aimera chez de Gaulle.
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En Conseil des ministres, le général se montre résigné. Il déclare : « Les mœurs se modifient. C’est évolution est en cours depuis longtemps, nous n’y pouvons à peu près rien. En revanche, il faut accentuer notre politique nataliste. Puis il ajoute.

:» Il ne faut pas faire payer les pilules par la sécurité sociale. Ce ne sont pas des remèdes. Les Français veulent une plus grande liberté des mœurs mais nous n’allons tout de même pas leur rembourser la bagatelle. »
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Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent
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