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EAN : 9781091472006
A TEMPERA (10/10/2012)
4.47/5   100 notes
Résumé :
Une rencontre poétique et audacieuse autour de l'un des romans contemporains les plus élégants

Soie, c'est une histoire. Elle commence avec un homme qui traverse le monde et finit au bord d'un lac silencieux. L'homme s'appelle Joncour. Le lac, on ne sait pas. On pourrait dire que c'est une histoire d'amour. Mais si c'était seulement ça, ça ne vaudrait pas la peine de la raconter.

Illustrer Soie, c'est mettre une image sur le visage de J... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne mets que très rarement cinq étoiles à un livre. Pour moi, mettre la note maximale équivaut à une certaine perfection. Mais la perfection n'existe pas... Cependant, je ne me voyais pas mettre un simple "quatre" pour toute la globalité de l'oeuvre, et puis en un sens "Soie" n'est peut-être pas parfait, mais il reste un gros coup de coeur et un petit bijou que je suis très heureuse d'avoir reçu de la part des Editions Tishina et de Babelio.

Je viens juste de finir le livre, il est donc assez difficile d'écrire cette critique sur le chaud, mais je vais essayer d'être le plus explicite possible. Commençons déjà par le texte en lui-même. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Un côté très poétique, très vaporeux, et en même temps parfois drôle, triste, poignant. L'amour est au centre de cette histoire de soie, mais d'une façon à peine effleurée. Il est abordé avec élégance et douceur, son rapport avec la soie japonaise est d'ailleurs très présent. Cette douceur ambiante est ce qui rend l'oeuvre très poétique. La lecture de la lettre de l'inconnue à la fin du livre, et les illustrations qui l'accompagnent faisant état des sentiments du héros sont probablement la partie la plus évocatrice de cela. On voit ainsi la profondeur de certaines personnages grâce aux travaux mêlés de Alessandro Baricco et Rebecca Dautremer. Les quelques passages humoristiques sont ainsi très plaisants, et donnent un nouveau souffle à la mélancolie qui s'accentue au fil des pages.

J'ai lu certaines critiques assez négatives sur le texte de l'oeuvre, et je ne vais pas dire qu'elles sont injustifiées ou bien que ces lecteurs n'ont pas compris le livre. Je pense seulement que Soie fait partie des livres que l'on aime ou que l'on n'aime pas. Il peut toucher son lecteur comme le rendre imperméable à l'histoire. Pour ma part, j'ai été touché par le texte de Alessandro Baricco. Et cela n'était pas forcément gagné, car je n'ai pas l'habitude de lire spontanément ce genre de livre. C'est aussi pour cela que j'apprécie beaucoup les masses critiques privées. J'ai toujours l'occasion de découvrir de nouveaux horizons littéraires.

J'avoue que les répétitions de certains passages peuvent se révéler ennuyeux. Pour moi, ils étaient plutôt le synonyme d'un état d'esprit du personnage. Tantôt la mélancolie, tantôt l'envie que tout aille plus vite. Je les ai trouvées importantes pour comprendre l'état d'esprit d'Hervé Joncour.

Pour ce qui est des illustrations... Je suis une grande fan de Rebecca Dautremer depuis des années. Je l'ai découverte grâce à la littérature de jeunesse et aux albums qu'elle avait illustré. J'ai toujours adoré son style unique, poétique, et si expressif. La voir travailler dans un domaine plus adulte était une très belle expérience. Même si je retrouve une part enfantine dans ses dessins, le travail y est plus adulte surtout pour le choix des couleurs et des ombres. Les illustrations ont donné un tout autre sens au texte, plus de profondeur aussi. Je n'ai cependant pas trop accroché aux croquis et dessins plus excentriques. Trop décalés pour ces derniers, et un goût d'inachevé pour les croquis que j'aurais préféré plus aboutis.

En conclusion, une très très jolie découverte. Et je vais probablement suivre de très près les éditions Tishina qui vont, si je ne me trompe pas, éditer d'autres livres sous le même principe.
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Une très belle lecture.

Une belle édition, j'ai le livre avec les superbes illustrations poétiques de Rebecca Dautremer, dont j'aime beaucoup le travail et l'inspiration.

Mystère, Japon, poésie ... par bien des aspects, ce livre m'a rappelé l'atmosphère envoûtante de "Neige" de Maxence Fermine, que j'avais également beaucoup aimé.
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Hervé Joncour n'a pas dirigé ses pas vers la carrière militaire que son père lui souhaitait. Par un hasard bienheureux, lors d'une permission, il fait la connaissance d'un propriétaire de filatures, Baldabiou, qui a vu en lui le voyageur qui lui ramènerait des oeufs de vers à soie.

Huit ans plus tard, en 1861, Hervé a trente-deux ans, est marié à Hélène et n'a pas d'enfant. A la recherche des minuscules oeufs qui font sa fortune, il parcourt de lointaines contrées et revient toujours émerveillé. Il enchante alors son mentor Baldabiou de ses visions exotiques.
Cette année, une épidémie décime les oeufs de tous les éleveurs, faisant des ravages bien au-delà des mers. Baldabiou raconte alors, qu'il est une île où le fléau n'a pas encore sévi. Ce pays est bien plus distant que les quelques milliers de kilomètres déjà parcourus. Ce pays est le Japon.

"- Et il est où, exactement, ce Japon ?
Baldabiou leva sa canne de jonc en l'air et la pointa par-delà les toits de Saint-Auguste.
- Par là, toujours tout droit.
Dit-il.
- Jusqu'à la fin du monde."

Cette île, dans toutes ses complexités, ses terreurs, ses humeurs, est prête à être séduite. Elle n'est plus si hostile au monde étranger et même si elle se montre possessive de son capital, son patrimoine, elle pourrait partager ses larves précieuses.
C'est le début de l'année, Hervé part. Il traverse des villes, des pays, des eaux qui laissent rêveurs... "Wurtemberg, la Bavière, l'Autriche, Budapest, Kiev, le lac Baïkal, le fleuve Amour, la frontière chinoise, Capo Teraya, Ishikawa, Toyama, Niigata, Fukushima, Shirakawa..."
Les yeux bandés, il arrive dans un village où le maître suprême Hara Kei, l'invite à se raconter. Les mots, un peu hésitants au début, s'écoulent comme une eau fluide et charment le seigneur qui n'est pas le seul à l'écouter. Une jeune fille dans son giron, dont le regard n'est pas asiatique, est attentive. L'abandon de son corps est très sensuel, il inspire Hervé qui se questionne sur son mystère. Regards modérés, endigués, mais éloquence très bavarde, Hervé se voit inviter pour un autre séjour. Il repart avec l'amitié de Hara Kei, les inestimables oeufs et le souvenir d'un regard troublant.

De retour chez lui, sa femme l'accueille avec beaucoup de joie et d'amour. Elle est Pénélope qui espère le retour d'Ulysse. Douce femme dévouée, un peu austère, silencieuse, en attente de son mari, d'un enfant, elle représente la sérénité, le repos du voyageur, l'âme stable, immuable.
A Baldabiou, il dira que la fin du monde est "invisible".


1862, le temps du périple est venu. Il doit retourner au village de Hara Kei... Ainsi, sa vie est établie, de départs et de retours. le chemin est le même, mais à son intérêt d'explorateur s'ajoute une fébrile aspiration. Il n'a pas oublié l'illusion, l'émotion qui l'avait étreint.


Plus qu'une mission, c'est la quête d'un désir. Hervé ne le soupçonne pas, il n'émet même pas le fantasme... il se laisse guider et nous le suivons à travers ses voyages, ce deuxième, un troisième, jusqu'au quatrième, l'ultime pour cette partie du globe car l'équilibre de la nation est éphémère comme les murs d'une maison en papier.


Il est le novice qui s'initie, il est le contemplateur qui suspend des instants de vie et qui amasse les idées, la beauté, il est l'aveugle égoïste qui ne discernera jamais le vrai secret de la passion et de l'amour.
"Revenez, où je mourrai." défie le "Promets-moi que tu reviendras."
.
.
Cette histoire est un conte poétique sur l'amour, ses obsessions et ses tentations. D'une beauté mélancolique, nostalgique, épique, elle offre aussi une "douce insensibilité". Hervé qui aime l'exotisme, partir, respirer l'aventure, oublie dans ses missions, sa maison et la femme qui l'habite ; il sait qu'elle sera toujours là, aimante, fidèle, petite ombre noire. Il est envoûté par le Japon... par ses images, sa délicatesse, son expérience, son lyrisme, ses mystères, ses sourires, sa magie, sa cruauté, ses oiseaux, ses rituels... tout un monde qui le trouble et qui chante la volupté.
L'histoire nous révèle une fin qui ne m'a guère surprise, car j'avais découvert où se cachait l'amour... bien à l'abri d'un cocon, invisible, timide, et riche comme les fils de soie qu'il libère. Cette fin me laissera le souvenir d'une lettre, avec ses mots superbes.

Cette lecture n'aurait pas été la même sans les magnifiques illustrations de Rébecca Dautremer. J'avais depuis longtemps noté ce petit roman d'Alessandro Baricco. Asphodèle avait écrit un billet émouvant. Je voyais des estampes que je mariais à des étendards soyeux et colorés, des kimonos légers comme des pétales, des vues de monts et de lacs... A présent, ce sont les dessins de Rébecca...
Comment vous les décrire ? Comment trouver les mots pour rendre le grain de certains pastels ? Les premières pages sont des esquisses crayonnées, des collages, on en retrouve par la suite... puis apparaît le portrait de Hervé Joncour, aux traits fins presque féminins et d'une austère sobriété . On ne peut s'empêcher de tourner les pages, de caresser le papier d'un doigt et de pénétrer l'histoire avant sa lecture. Les dessins parlent. de façon discrète, parfois cruelle, intime, légère... ils sont le complément des mots. Les couleurs sont souvent des sépias, des gris et des verts, un rendu mat, crayeux, pourtant si lumineux et intense. Chaque dessin tire une émotion. J'ai été très réceptive aux portraits d'Hélène ainsi qu'aux planches qui racontent une nuit d'apprentissage. Dans ces réalisations, c'est la pudeur qui est soulignée, ainsi que les sentiments d'abandon et de confiance.
A l'heure où j'écris ce billet, je ne sais plus combien de fois j'ai feuilleté ce livre, revenant sur les dessins, cherchant des détails, admirant la finesse, sa soie, et revivant ma lecture. Sans eux, je n'aurais pas eu ce noeud à la gorge qui fait mal.

Pour ce coup de coeur littéraire et artistique, pour la qualité de ce livre-bijou, pour le voyage, pour la lettre, je vous le conseille... plus que tout.
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Seta
Je découvre enfin ce très beau texte, dans une magnifique édition. Chaque lecteur peut y appliquer sa propre grille de lecture, le contexte historique, les premières relations commerciales entre la France et le Japon se font autour de l'élevage et la transmission des vers à soie, la figure de Pasteur, le processus de fabrication est en lui-même fascinant de la préparation des cocons à la filature. On peut y rechercher et décortiquer le texte du point de vue de sa symbolique, ou même d'un point de vue psychanalytique, pourquoi pas ? C'est aussi un conte philosophique, autre lecture possible. L'écriture est minimaliste et sensuelle, le fil de l'histoire est tout simple, un effet de répétition lors de la description des allers puis retours de Joncour sert de ponctuation. C'est aussi une histoire d'amour, mais pas vraiment, une parabole sur le désir et la mélancolie qui accompagne inévitablement son assouvissement ? Un amour rêvé qui devient plus fort que l'amour, réel, de la femme qui partage sa vie. Comment un livre aussi court peut-il être aussi difficile à résumer et faire naître autant de spéculations sur ses intentions ? Mais l'auteur lui-même balaye
tout cela d'une main dès l'ouverture du texte. Il est préférable de le savourer sans analyse, de le sentir dans ses mains, ce papier n'a t'il pas la douceur de la soie ? Sa lecture, le seul fait de l'ouvrir et de le lire, le temps qu'on y consacre, est en lui-même magique. C'est comme faire un rêve éveillé, le texte prend vie à travers nous, il vous traverse, et vous effleure avant de disparaître, et vous restez là, une fois le livre refermé, mais vient t'il donc de se passer ?
Un mot sur les dessins tout de même, les aficionados vont s'écrier que le texte se suffit à lui-même,
mais je n'en fait heureusement pas parti puisque je viens de le découvrir pour la première fois. Je trouve que c'est une réussite parce que les illustrations préservent le mystère du texte, ils sont dans l'évocation et pas dans l'interprétation, pas une simple mise en image, mais beaucoup plus que ça. L'emplacement des illustrations est fait de manière très intelligente, ne venant jamais parasité ou prendre le pas sur le texte. Et puis on peut très bien lire le texte en faisant abstraction des images, ou reprendre le livre après coup pour ne regarder qu'elles.
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Je voulais ce livre depuis longtemps longtemps longtemps, d'abord en version livre tout simple puis dans cette version illustrée. Je l'avais mis sur ma liste au père Noël en insistant un peu, beaucoup et comme je suis une enfant sage et bien il était au pied du sapin ♥

Quel bel objet que ce livre illustré par une illustratrice que j'ai souvent admiré et dont j'ai pu lire certains albums ! Princesses, le journal du petit Poucet, j'ai même toutes les pages passées d'un éphéméride 2013 que j'ai offert à ma nièce Romane qui a aujourd'hui 12 ans ;-) !

J'ai fini " Soie" en une journée lors du lundi de Pentecôte, ce petit livre est délicat et soyeux.

C'est l'histoire d'un homme ordinaire, dépassé par ses voyages au Japon qu'il entreprend pour son activité de filature de soie.

Un fil de soie est alors tendu entre un petit village Ardéchois et le Japon.

Une écriture belle mais avec quelques répétitions qui m'ont étonnées...
Et finalement un peu gênées. le récit étant déjà court, il s'amenuise encore à cause de ces répétitions.

Une homme simple, une relation sensuelle, une vie fantasmée.
Un écart consommée et un amour marital tout en délicatesse.

Les illustrations de Rebecca Dautremer s'allient au texte par leurs caractères répétitifs également et dans les enchainements comme des petits story board. Ces illustrations là, ne me m'ont pas touchée...

Par contre quel plaisir d'admirer les esquisses sensuelles de la nuit avec la jeune femme au kimono blanc ! Quelle délicatesse et sensualité !

Je pense que là, les illustrations ont magnifiquement servi le texte assez pauvre en descriptions. Je le lirais à l'occasion dans sa version texte simple.

Je n'ai pas saisi certaines choses ... comme le jeune pendu. Il y a beaucoup de sous entendu et de non dits dans ce livre.

Baldabiou m'a fait sourire c'est un personnage attachant et atypique !

J'ai aimé les volières, les oiseaux en cage, les amours en cage. La délicate fleur bleue sur la tombe de l'être aimée et aimante.

Néanmoins un petit goût de trop peu ... Une déception de n'avoir pas été emporté comme je l'aurais souhaité ....

Je suis heureuse d'avoir la version illustrée qui amène à mon sens beaucoup de délicatesse et de beauté et qui compose un très bel objet dans ma bibliothèque.

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il trouva Baldabiou chez Verdun, au billard. Baldabiou jouait toujours seul, contre lui-même. Des parties bizarres. Le valide contre le manchot, il les appelait. Il faisait un coup normalement, et le coup suivant d'une seule main. Le jour où le manchot gagnera - disait-il - je m'en irai de cette ville. Depuis des années le manchot perdait.
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Hervé Joncourt n'avait jamais vu cette jeune fille, et en fait il ne la vit pas non plus, cette nuit-là. Dans la chambre sans lumière, il sentit la beauté de son corps, et il connut ses mains et sa bouche. Il l'aima pendant des heures, avec des gestes qu'il n'avait jamais faits, se laissant enseigner une lenteur qu'il ne connaissait pas. Dans le noir, ce n'était rien de l'aimer, et de ne pas l'aimer, elle.
Un peu avant l'aube, la jeune fille se leva, remit son kimono blanc, et partit.
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Les producteurs de soie de Lavilledieu étaient, à des degrés variables, des gentlemen, jamais ils n'auraient songé à enfreindre une quelconque loi dans leur pays. L'hypothèse de le faire à l'autre bout du monde leur parut, cependant, raisonnablement sensée.
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Le reste de son temps, s'écoulait dans une liturgie d'habitudes qui réussissait à le défendre du malheur.
Parfois les jours de vent , Hervé Joncour descendait jusqu'au lac et passait des heures à le regarder, parce qu'il lui semblait voir, dessiné sur l'eau, le spectacle léger, et inexplicable qu'avait été sa vie.
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- Je n'ai même jamais entendu sa voix.
Et un instant plus tard :
- C'est une souffrance étrange.
Doucement.
- Mourir de nostalgie pour quelque chose que tu ne vivras jamais.
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Vidéo de Alessandro Baricco
Les voies de la narration. Apprendre l'art de raconter des histoires dans le monde contemporain
Avec David Foenkinos, romancier, dramaturge et scénariste, Fanny Sidney, réalisatrice, scénariste, comédienne et Pauline Baer, écrivaine et animatrice d'ateliers d'écriture
Au cours des deux dernières décennies, les histoires, les récits, les narratifs sont sortis du champ strictement littéraire et culturel pour investir d'autres espaces – politique, économique, informationnel. Portée par l'essor des industries créatives et par la multiplication des canaux et des formats, la « fabrique » à histoires s'est développée en réponse à des besoins variés : assouvir une quête de sens, se réapproprier une histoire familiale, fédérer autour d'un projet collectif, incarner une ambition entrepreneuriale, donner du souffle à un projet politique, redonner de la cohérence aux événements du monde, ou tout simplement répondre à notre envie d'être transporté et tenu en haleine… du récit intime qui bouscule au récit politique qui veut marquer son temps, de l'histoire qui captive au narratif d'entreprise qui conjugue stratégie et raison d'être, chacun cherche l'histoire qui fait vibrer, donne du sens, motive, divertit ou répond aux questions du siècle.
Si le besoin de récit est partout, il faut (ré)apprendre à raconter des histoires de manière adaptée aux usages contemporains, sans perdre de vue la vocation humaniste de toute narration et les ponts qu'elle peut jeter entre générations et entre communautés. Une nouvelle génération d'auteurs, ainsi que la demande des industries culturelles interrogent l'idée – très française, et à l'opposé de la mission de la Scuola Holden de Turin fondée à Turin par Alessandro Baricco en 1994 – que l'art du récit ne s'apprend pas, à moins de le faire comme un outil pour accéder à un métier et à un média. Et s'il fallait une « école Holden à la française » pour décloisonner les industries culturelles et les générations ?
Table ronde proposée par Claudia Ferrazzi, fondatrice de VIARTE.
À lire – David Foenkinos, Charlotte, Gallimard, 2014. Pauline Baer, La collection disparue, Folio Gallimard, 2020. Alessandro Baricco, The game, Folio Gallimard, 2019. Alessandro Baricco, Les barbares. Essai sur la mutation, Gallimard, 2014. Yves Lavandier, La dramaturgie : les mécanismes du récit, Les impressions nouvelles, 1994. Maureen Murdock, The heroine's journey, Shambhala Publications Inc, 1990.
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