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Ouvrage reçu lors du dernier Masse Critique littérature du mois de septembre, je tiens tout d'abord à remercier babelio ainsi les éditions Bouclard (avec une note manuscrite de l'éditeur s'excusant de l'envoi tardif de cet ouvrage). C'est vrai que celui-ci s'est fait attendre et je regrette presque de l'avoir lu aussi rapidement. S'agissant d'une toute nouvelle collection, ce dernier est le premier ouvrage qui la composera et je suis donc flattée d'avoir eu le privilège de le lire.

Ouvrage écrit à huit mains, le lecteur découvre dans chaque chapitre les quatre auteurs qui ont imaginé cette intrigue avec à chaque fois un personnage différent mais basé toujours sur la même histoire, il va de soi. Ainsi découpé en quatre grande partie comme les quatre saisons de l'année qui leur sont d'ailleurs attribuées.
L'histoire ? La construction d'un complexe aquatique avec une glissade extrêmement périlleuse, de quoi divertir, enfin, tous ces adolescents, qui s'ennuient dans cette ville imaginaire au Canada. Cette dernière est scindée en deux par la piste (track) d'un vieux chemin de fer assez mal famé. Sur les 128 adolescents de Saint-Sauvignac qui vont décider ce fameux jour de faire le grand plongeon, tous ressortiront mutilés à vie, en raison d'un stupide clou mal agencé. Dès lors, au lycée, il y aura désormais deux clan : ceux qui ont glissés (les désormais "cicatrisés" et les autres (les "intacts"). Tout le personnel de l'établissement (directrice, personnel enseignant et administratif) sont persuadés que cette expérience les marquera à vie et décide de les "chouchouter", à tord ou à raison d'ailleurs, à vous de voir !

Un ouvrage dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à me plonger en raison du parler québécois (j'adore l'entendre parler mais le lire est encore autre chose) et des propos parfois assez virulents employés par les auteurs. C'est vrai que je suis très sensible sur certains sujets (ou peu trop d'ailleurs) et dès qu'il s'agit de sexe (en fin de compte, ici, il ne s'agit pratiquement que de cela puisque découverte de son propre corps mais aussi de celui des autres mis à "nu" ici mais qui se lit néanmoins assez vite et bien malgré tout ! Aussi, un avis vraiment mitigé pour cette lecture ! A vous de voir mais moi, à choisir de quel côté je fais pencher la balance, l'on va dire que je suis plus déçue qu'enthousiaste !
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Une bien belle surprise que ce petit roman sans prétention, et qui pourtant aborde avec doigté et singularité de nombreux thèmes de l'adolescence. Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas pour autant (que) de la littérature jeunesse. C'est brut, cru, sans fioritures, loufoque, on rit et on se délecte de ce parler québécois qui résonne en nous, même si on ne comprend pas toujours tous les mots 😆.

Les cicatrisés de Saint-Sauvignac, c'est quatre auteurs, quatre saisons, quatre points de vue et un fil conducteur : un clou. Oui, oui, vous avez bien lu.

Printemps. Nous sommes au coeur d'une ville fictive de l'Outaouais, Saint-Sauvignac, où il faut se l'avouer, il ne se passe pas grand-chose. La principale attraction : Chelsea, la soeur de notre première narratrice, qui drague les hommes avec des nouilles ramen ( loufoque j'ai dis) « Les seins de ma soeur, c'est les jardins de Babylone suspendus dans une brassière ». La cadette passe ainsi son temps à espionner sa soeur, assimilant ses techniques de séduction qu'elle tentera de mettre en pratique sur son crush du moment. Puis la vie bascule dans le village. Un grand complexe aquatique va être construit de l'autre côté de la track de chemin de fer. Il sera composé de la Calabrese, la plus grande glissade jamais construite en Outaouais. Été, le complexe ouvre ses portes. Bouboule prend le relais de la narration, et nous raconte qui sont ces « cicatrisés ». Je n'irai pas plus loin dans le résumé, et vous laisserai découvrir la suite du récit !

Les cicatrisés de Saint-Sauvignac, c'est tout simplement la réalité des questionnements de l'adolescence, de cette quête de soi, de sa place et de sa reconnaissance dans un groupe (ou troupe pour d'autres 🤪). C'est le récit des émotions exacerbées, amplifiées et dramatisées , que nous avons tous connu en tant qu'acteur ou spectateur !
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Jubilatoire. Dans cette satire sociale originalement racontée à 8 mains, les "cicatrisés" ont remplacé les Freaks de Browning, et le parc aquatique, le cirque itinérant. Si ce clou mal placé du toboggan n'a laissé qu'une cicatrice "d'une longueur moyenne de 39,8cm sur le dos de 118 victimes d'un âge médian de 7,2 ans", les âmes de ces Hillbillies pré pubères du grand froid canadien n'en demeurent pas moins meurtries...
La prose québécoise est incisive mais juste et apporte beaucoup d'éclat dans la noirceur. On s'attendrait presque à voir le Lézard Lubrique de Christopher Moore s'éclater dans la grande Glissade...
Câlisse, si vous aimez être dérangé, n'hésitez pas, vous passerez un bon moment !
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Cicatrices adolescentes

Les seins de Chelsea « c'est les jardins de Babylone »- Bouboule est secrètement amoureux de Crapaud et a failli perdre sa virilité- Prononcer le nom de Cédrik Eberstark est aussi douloureux que de plonger sa langue dans sa bouche « théâtre de trop d'affaires inattendues »- Quant à Hugo, il joue au martyre parce qu'il n'a pas de rayures dans le dos, parce qu'il est connecté à Dieu le père et parce qu'il aime Fanny.

Bienvenue à Saint Sauvignac au Québec ! Une ville (trop) tranquille, où les adolescents comme tous ceux du monde entier se cherchent dans le groupe, se construisent à travers le groupe et dont l'ennui quotidien va être bousculé par une improbable histoire de clou sur la gigantesque glissade d'eau du nouveau et très attendu parc aquatique.
Saint Sauvignac, contre toute attente, prend alors des allures de West Side story où deux clans s'affrontent à la vie, à la mort- Les cicatrisés et les intacts.
La ville devient alors le théâtre de ces jeunes en quête d'amour et de sexe au cours de quatre saisons.

Quatre saisons comme quatre actes racontant les cicatrices qui traversent les vies adolescentes.
C'est drôle souvent et profond à la fois, c'est a priori innocent, mais a priori seulement. C'est rythmé comme une pièce sans temps mort. C'est polyphonique et écrit à huit mains par quatre auteurs différents qui s'amusent , on le sent, à l'écriture de cette histoire d'adolescents qui leur ressemblent, qui nous ressemblent, avec un sens du drama aigu, des esprits bouillonnant face à la complexité de l'a vie et l'affrontement aux adultes, des sentiments torturés et exacerbés toujours. Car chacun porte sa cicatrice en soi, sur soi- sa souffrance, sa douleur- parfois visible comme celle laissée par un stupide clou- parfois ténue ou bien cachée, souvent enfouie… mais toujours là, incarnée et qui fait qu'on se sent un autre, différent de ceux de l'autre clan…

Alors c'est loufoque, parfois insensé ou détraqué, souvent désinvolte, toujours décomplexé mais jamais ennuyeux. C'est une littérature qui écorche un peu (au sens propre comme au sens figuré). C'est intense et vivant, ça se lit comme du beurre avec rythme et avec l'accent québécois.

Ca s'appelle Les Cicatrisés de Saint Sauvignac dans le collection 109 (« Sang neuf ») , publié en France par les éditions Bouclard (déjà publié au Québec en 2016 aux éditions de Ta mère- ça ne s'invente pas !).
Une lecture que j'ose qualifier de jouissive, tant elle m'a surprise et séduite.
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•VIES EN GESTATION•

À l'évocation du titre de ce roman, il y a déjà un indice sur ce qu'il nous attend. Eux, les cicatrisés, les écorchés, adolescents assoiffés de vitalité. Écrit par quatre auteurs québécois, où chacun aura son chapitre, le fil de l'histoire y sera tissé avec ingéniosité. Avec quatre angles différents, quatre saisons, nous ne savons pas quel auteur a composé chaque partie, créant ainsi un mystère sur la façon d'invoquer la trame et les péripéties. Avec une facilité déconcertante nous passons d'un personnage à l'autre, mais surtout à travers ses yeux d'adolescent. On sent à la pesée de chaque mot qu'il y a eu une transposition de son propre passé quand on a seize ans. Sans jamais être trop démonstratif, jamais trop évident, tout paraît suggéré. Un roman d'une ambivalence folle où la trame se crée avec habileté, en y découvrant par chaque auteur, un nouvel angle de vue. À l'image d'un film, vous risquez de vous identifier à Chelsea qui séduit mes hommes avec des ramen, Bouboule qui souhaite lécher le coude de son ami Crapaud entre autres…

Une glissade d'eau, un parc aquatique qui se crée pour réveiller la monotonie et où le skeleton sera the place to be. 118 blessés. Saint-Sauvignac, petit village de l'Outaouais au Québec, qu'on a envie de parcourir au gré de cette année scolaire, où le rêve de dévaler la Calabraise, fameuse piste à sec, va tourner au drame. Un clou. Simplement un clou qui fait basculer le roman dans les affres d'une enfance qu'on ne maîtrise pas toujours. À la fois décalé et drôle, le vocabulaire québécois y est pour beaucoup et permet de s'apercevoir à quel point nos langues sont proches. de nombreuses envolées demeurent jouissives, on s'esclaffe, on sourit, on temporise puis on réfléchit. On se souvient de ces bribes passées qui nous ont forgé ou amoché. Ces instants de vie, ces rites de passage dont on ne se souvient pas mais qui restent gravés par étincelle ponctuelle.

A la fois parodique et satirique de manière plus profonde qu'il n'y parait, ces cicatrisés mettent à mal le monde adulte qui mériterait une prise de recul sur ses comportements. Avec une langue orale que l'on reconnaît aux auteurs venant du théâtre, j'ai posé mon corps sur cette glissade d'eau et je ne voulais plus en partir.

Vous pouvez écouter certains extraits sur le site internet de Bouclard Editions ainsi que la création de leur nouvelle collection 109 qui revendique une littérature sans contrainte ni style trop intellectualisant, où de jeunes auteurs émergent dans un milieu souvent trop lisse.


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Livre reçu lors du dernier Masse Critique littérature Babelio.
Jean-Philippe Baril Guérard, Sarah Berthiaume, Simon Boulerice et Mathieu Handfield nous emmène à Saint-Sauvignac où l'histoire parle d'adolescents à la recherche de leur sexualité et de leurs relations avec le monde des adultes.
Ces jeunes racontant chacun à leur manière, sans aucune retenue et avec humour au rythme des quatre saisons, la vie attendrissante de l'enfance chassée sans que leurs parents n'y puissent quoi que ce soit.
Une histoire qui décrit l'amour, le harcèlement et les problèmes de nos jeunes, entre réalité tragique et ironie jusqu'à la limite de l'absurde.
Cela m'a permis de découvrir quelques mots québécois.
J'ai passé un agréable moment au côté de ces jeunes.
Si intéressé : https://bouclard-editions.fr/produit/les-cicatrises-de-saint-sauvignac/
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Tout d'abord je tiens à remercier Babelio pour l'envoi de ce service presse !

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant de débuter ma lecture et pour être honnête je n'ai pas vraiment accroché. En effet, je pense que tout lecteur doit savoir de quoi parle ce roman au risque d'être très perturbé par les thèmes traités.

Dans ce livre on parle de quatre adolescent qui découvre leur sexualité. Mais c'est fait de manière assez spéciale, voire très dérangeante. On passe d'abord de l'observation de la sexualité chez les autres (donc du voyeurisme) au passage à “l'acte”.

Il y a quatre histoires et quatre héros (donc un pour chaque histoire). J'avoue ne pas avoir compris qui était qui, et je n'ai pas forcément cherché à comprendre car dès le premier chapitre j'ai été assez perturbée de ma lecture. Je ne me suis pas attachée à eux, malgré ce qu'ils endurent dans l'histoire. de plus, ils ont des paroles assez choquantes vis-à-vis de leurs camarades.

En bref, je n'ai rien aimé de ce roman malheureusement. Je le trouve trop dérangeant, et même s'il est original, je n'ai pas réussi à accrocher. Il y a beaucoup de scènes de sexe crues, ce que je n'aime pas du tout, ainsi que des scènes “sanglantes” (cicatrices, sang, plaies, etc.). Je l'ai terminé car il fait une centaine de pages mais je pense que je l'aurais abandonné sinon.
Lien : https://www.lamelodiedesmots..
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C'est bon, c'est québécois et c'est cela qui en fait tout le charme. Ce roman est tout à fait accessible pour une/un lecteur/trice français de France, car oui le Québécois est au moins aussi intéressant que notre langue. Un texte à 4 mains qui fait écho au grand Harry Crews (le côté redneck et freaks). Ça parle d'ados en recherche de leur sexualité (d'une manière décomplexée à la Sex Education) et de leurs relations avec le monde saugrenu des adultes.
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