Citations sur La nuit des temps (548)
Nous voulons connaitre l’Univers dans tous ses secrets, les plus grands et les plus petits. Et nous savons déjà au moins une chose, c’est que l’homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables, et que chacun de notre côté, dans notre morceau de connaissance et dans notre nationalisme misérable, c’est pour les hommes que nous travaillons. Ce qu’il y a à connaître ici est fantastique. Et ce que nous pouvons en tirer pour le bien des hommes est inimaginable. Mais si nous laissons intervenir nos nations, avec leur idiotie séculaire, leurs généraux, leurs ministres et leurs espions, tout est foutu !
L’ethnologue sourit .
S’il y a une ville , elle n’a pas été construite par des pingouins .
Vivre les malheur à l'avance, c'est les subir deux fois.
Eléa, Éléa, mon amour... reviens du mal... reviens de la douleur... reviens, la vie est là, je t'aime... tu es belle, rien n'est aussi beau que toi... l'enfant nu, le nuage... la couleur, la biche... la vague, la feuille... la rose qui s'ouvre... l'odeur de la pêche et toute la mer... rien n'est aussi beau que toi... le soleil de mai sur nos pâquerettes... l'enfant du lion... les fruits ronds, les fruits mûrs, les fruits chauds de soleil... rien n'est aussi beau que toi, Eléa, Eléa, mon amour, ma bien-aimée...
Amour. Ce mot, que la Traductrice utilise parce qu'elle ne trouve pas l'équivalent du vôtre, n'existe pas dans votre langue. Depuis que je t'ai vue vivre auprès de Paikan, j'ai compris que c'était un mot insuffisant. Nous disons "je l'aime", nous le disons de la femme, mais aussi du fruit que nous mangeons, de la cravate que nous avons choisie, et la femme le dit de son rouge à lèvres. Elle dit de son amant :"Il est à moi". Tu dis le contraire :"Je suis à Paikan" et Paikan dit :"Je suis à Elea". Tu es lui, tu es une partie de lui-même.
La terre avait perdu l'équilibre de sa rotation et s'était affolée comme une toupie basculée avant de retrouver un nouvel équilibre sur des bases différentes. Ces changements d'allure avait fêlé l’écorce, provoqué partout des séismes et des éruptions, projeté hors des fosses océanes les eaux inertes dont la masse fantastique avait submergé et ravagé les terres. Il fallait sans doute voir dans cet événement l'origine du mythe du déluge qu'on retrouve aujourd'hui dans des traditions des peuples de toutes les parties du monde.
"Quand il la quitterait, ce serait pour toujours. Il n'y avait plus de lendemain. Rien ne recommencerait. Il faillit se laisser emporter par le désespoir et se mettre à hurler contre l'absurde, l'atroce, l'insupportable séparation. La pensée de sa mort proche l'apaisa."
Ils étaient onze, deux Noirs, deux Jaunes, quatre Blancs, et trois allant du café au lait à l'huile d'olive. Mais leur onze sangs mêlés dans une coupe n'eussent fait qu'un seul sang rouge.
Presses Pocket page 36
Ce monde qui n' est pas le tien est devenu un faux monde, dans lequel ma
place n' a jamais existé.
Le délégué du Pakistan venait de monter à la tribune et de faire une déclaration sensationnelle. Les experts de son pays avaient calculé quelle devait être la quantité d'or constitué par la Sphère, son piédestal et ses installations intérieures. Ils étaient arrivés à un chiffre fantastique. Il y avait là, sous la glace, près de 200 000 tonnes d'or ! C'est-à-dire plus que la somme de l'or contenu dans toutes les réserves nationales, dans toutes les banques privées et dans tous les avoirs individuels et clandestins ! Plus que tout l'or du monde !