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Critique de Gwen21


Gwen21
14 septembre 2013
Je viens d'achever la lecture de ce petit livre qu'on me décrivait comme l'un des dix livres de science-fiction à lire dans sa vie sous peine de mourir idiot.

Je viens d'achever la lecture de ce merveilleux roman et mon petit coeur est aussi glacé que la banquise sous laquelle ont reposé pendant 900 000 ans deux amants maudits aussi émouvants que Roméo et sa Juliette.

Je suis encore novice dans le domaine de la science-fiction cependant, il y a une chose que j'ai cru comprendre, c'est que lorsqu'on parle de science-fiction, soit on parle de dystopie, de conquête de l'espace, de vaisseaux spatiaux, de planètes inconnues, etc, soit on parle de fantasy avec des dragons, des trolls, des nains, des mages, des fées, etc. En gros, soit on se projette dans un futur lointain à l'image de nos aspirations, soit on imagine un passé ancien inspiré peu ou prou de notre Moyen-Âge. C'est ce que je croyais comprendre lorsqu'on me parlait de science-fiction. Désormais, avec "La nuit des temps" de Barjavel, je découvre qu'on peut faire de la science-fiction avec notre propre civilisation, en la mêlant intimement à une autre, fictive.

Je ne suis pas habituée à penser qu'une civilisation plus évoluée que la nôtre (- Ah, parce que tu crois que notre civilisation est évoluée, Gwen ? Vraiment, tu le penses ? - Heu... joker. ) se situe derrière nous et non pas devant nous. Bien sûr, il y a eu les Égyptiens, les Grecs, les Romains, les Mayas, les Chinois pour n'en citer que quelques uns mais le progrès est le progrès, n'est-ce pas ? L'ordinateur et la médecine sont bien des signes extérieurs de progrès, à ce qu'il paraît ?

Ici, avec ce roman magnifiquement écrit et dont le rythme m'a comme éblouie, Barjavel propose à son lecteur un voyage dans le passé, celui de sa propre civilisation, et lui propose de découvrir, comme une Atlantide éblouissante et bien terrestre, Gondawa qui a maîtrisé l'universelle énergie pour en faire un monde d'harmonie.

Barjavel a écrit "La nuit des temps" en 1966 quand les ordinateurs commençaient lentement mais sûrement à peupler quelques labos et quand personne ne songeait encore à une technologie, hors les armes massives, beaucoup plus évoluée que la TV et pourtant, l'auteur nous projette dans une civilisation plus brillante, plus puissante, plus sage... enfin, pas si sage puisque la violence et la guerre vont finalement l'anéantir dans une Apocalypse aussi définitive que celle qui nous pend toujours au nez en 2013. Pas une seule seconde au cours de ma lecture je n'ai trouvé que le texte avait vieilli comme ce fut mon sentiment avec "1984" d'Orwell.

Le roman en lui-même est vraiment une pépite. Aventure, passion, action... tout y est réuni avec beaucoup d'équilibre et de justesse. Des rebondissements en cascade et une intrigue (oui je dis bien une "intrigue") digne d'un polar avec un dénouement qui vous laisse sur le flanc ! Une narration tellement aisée et plaisante à lire que vous oubliez le temps qui passe, vous devenez partie prenante de l'histoire, vous ressentez toutes les émotions des savants qui essaient de percer les mystères que représentent Eléa et Païkan, seuls survivants d'une race décimée.

Eléa et Païkan... Deux êtres unis par un amour sublime, fondus en une telle osmose que leur histoire vous "prend aux tripes", il n'y a pas d'autres termes à employer.

Je viens d'achever la lecture de "La nuit des temps" de Barjavel et je sais déjà que ce roman m'a profondément marquée et que je ne suis pas prête de l'oublier. J'ai aimé sa force, sa réalité, sa vérité et son audace.
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