AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 16297 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Des chercheurs dans l'Antarctique découvrent sous la glace les traces d'une civilisation perdue...


Voilà un livre que j'aurais aimé lire plus jeune, à un âge où j'aurais su l'apprécier sans remettre en question à outrance les propos qui y sont tenus. Je n'ai pas pu m'arrêter de me demander si l'auteur était vraiment raciste et misogyne ou bien d'une innocence confondante, et je crois bien que la seconde solution est plus proche de la vérité. Certes, c'est un bouquin de la fin des années 60, époque charnière de l'évolution des moeurs. Cela se traduit à la fois par quelques idées rétrogrades (une certaine obsession pour les "races" dans des termes parfois un peu gênants, une drôle de façon de traiter les femmes en fonction de leur beauté en rendant leur intelligence secondaire) et par un élan plein de bonne volonté mais totalement contradictoire vers l'égalité des hommes et des sexes.

J'aurais aussi aimé le lire plus jeune pour être moins blasée de la vie, et accueillir avec moins de scepticisme le récit de l'utopie dont il est question, et surtout de l'histoire d'amour beau et parfait et parfait et beau qui occupe une bonne partie du roman. Encore une fois, en replaçant le roman dans son époque, on apprécie l'envie de déclarer que l'amour charnel n'est pas une chose honteuse ni sale, mais pour moi ce n'est plus trop un débat d'actualité.

Voilà en gros pourquoi ce livre a perdu deux étoiles (une et demie en vérité). Celles qui lui restent récompensent une belle plume, que j'ai trouvée facile et agréable à lire, des dialogues savoureux, un récit de science-fiction bien construit et crédible, à la chute saisissante. Il est intéressant aussi de sentir la tension de la guerre froide influencer le récit, et de montrer comme la science fait tomber les barrières entre les peuples (politiquement et linguistiquement, avec la Traductrice). Au bout du compte, il faut retenir la volonté poignante de dénoncer la folie des hommes et la répétition des grands drames de l'Histoire.

A lire pour se faire son idée...
Commenter  J’apprécie          100
Enfin, j'ai lu ce classique :). Je dois dire que je suis assez mitigée: si l'histoire m'a emballée, j'ai beaucoup moins aimé le style de l'auteur.

L'histoire démarre en Antarctique, sur une base scientifique avec de nombreux personnages que l'auteur survole sans en présenter aucun. On passe de l'un à l'autre sans s'y intéresser et sans savoir qui fait quoi, qui est important et qui ne l'est pas. Les restes de ce qui semble être une civilisation très ancienne (900 000 ans) sont découverts, et les « ruines » sont explorées. Les chapitres sont très courts au début, et s'allongent au fur et à mesure. On a presque l'impression d'un rapport de travail dans le premier tiers du livre: c'est très froid, limite clinique, aucune émotion, aucun personnage ne ressort, et je ne voyais pas du tout où l'histoire allait se diriger. J'ai même failli reposer le livre tellement j'avais du mal à suivre; le pitch étant très prometteur, j'ai continué, mais c'est vraiment long à démarrer.

Au bout d'environ 150 pages, enfin, l'histoire s'élève et prend de l'ampleur avec la découverte des deux corps intacts mais inconscients, un homme et une femme. Devant l'état un peu abîmé du corps de l'homme, l'équipe médicale décide de tenter de réanimer la femme d'abord. C'est là que le livre démarre véritablement. Au début, personne ne comprend Eléa quand elle parle, mais un traducteur est rapidement mis en place pour lui permettre de communiquer et de raconter son histoire. On va ensuite alterner entre la réalité de la vie sur la base et les flash-backs de la vie d'Eléa, qui vont expliquer comment elle s'est retrouvée là.

Il y a trois possibilités qui me sont venues en tête au moment de la découverte de ces vestiges vieux de 900 000 ans: soit il s'agit vraiment d'une civilisation terrestre extraordinairement ancienne, soit d'une civilisation extraterrestre qui se serait retrouvée coincée sur Terre par accident, soit une civilisation terrestre venue du futur (ce qui expliquerait leur technologie avancée) qui se serait également retrouvée là par accident lors d'un voyage temporel. le récit d'Eléa va permettre de mieux comprendre la situation. Franchement, si ce genre de scénario a déjà été proposé maintes fois depuis l'écriture de ce livre (par exemple, dans le dernier Superman – Man of steel, dans Sphere de Michael Crichton, dans Prometheus…), le concept de ruines d'une civilisation plus avancée que la nôtre me plait et m'intrigue beaucoup.

Je n'ai pas pu m'empêcher de voir un gros parallèle avec le mythe de l'Atlantide (de façon générale, et aussi, plus précisément, avec le mythe réécrit dans la BD le Scrameustache), et aussi, sur la fin, avec la fin tragique de Roméo et Juliette (oui oui).

On réalise aussi très vite que l'auteur a profondément été influencé par l'actualité de son époque. de nombreuses références à la guerre froide ou la peur de la bombe atomique (volontaires ou non) sont retrouvées ici (même si elles sont déguisées, puisque le texte n'est pas censé se dérouler dans les années 60, mais plutôt dans un futur assez proche). En fait, on sent que le texte a vieilli, et assez mal, même si les idées avancées sont novatrices pour l'époque. Cela dit, ça reste très intéressant de découvrir un texte comme celui-ci, qui a dû influencer beaucoup d'oeuvres par la suite. Je pense qu'il aurait mérité d'être raccourci et clarifié pour le premier tiers, et que la deuxième moitié aurait pu être plus approfondie. Bref, si l'histoire m'a plu, je suis très circonspecte sur la première partie du texte et ça m'empêche de dire que j'ai vraiment aimé ma lecture.
Lien : http://totorosreviews.com/20..
Commenter  J’apprécie          100
Un très bon roman même si la fin m'a atrocement déçue !

Dans la vie, il y a un moment où il faut bien s'attaquer aux classiques. Il était donc temps de lire l'une de référence de l'anticipation, française de surcroit.

Alors oui, j'ai adoré !
Nous débutons l'aventure au pôle Sud où des scientifiques découvrent sous les glaces quelques choses qui ne devraient pas être là. Trop ancien, trop profond… et surtout trop avancé technologiquement. Et oui, en -900 000 ans, l'Homme n'existe pas… Et dans cette structure impossible : des gens ! Une femme et un homme !

Le récit est double, voire triple, par moment : les souvenirs de Simon, le scientifique français ; le récit de la découverte de la structure, de la réanimation de la femme, Elea et comment les scientifiques cherchent à protéger de la voracité des nations les secrets de leur découverte ; et enfin le récit du « passé » d'Elea ou comment elle est arrivée dans la structure avec l'homme Coban.
J'ai aimé les trois récits, surtout toute la partie exploration.
Barjavel nous fait découvrir un monde passé disparu avec ses règles différentes, ses technologies et cultures différentes, mais souffrant peut-être des mêmes travers que notre époque.

Mais hélas, j'avais oublié qu'il y avait marqué « histoire d'amour » sur ma quatrième de couverture.
Bon, soyons honnête, cette histoire d'amour est très bien amené et surtout très cohérente avec l'univers dont vient Elea (c'est son histoire). Et ça ne m'a pas posé de problème, même si compagnon Païkan est parfois un peu con. Bref, si les choses s'étaient arrêtées à cela, je n'aurais pas bronché et le livre aurait pu être vachement mieux…
Hélas, trois fois hélas, c'est bien l'amour qui va clore l'extraordinaire aventure de ce roman. Et la vache qu'est-ce que ça m'a déçu ! Certes, c'est logique, c'est cohérent à l'univers mis en place… Mais mon Dieu que c'est nul ! Non, ce n'est pas possible de finir une telle aventure ainsi ! Par la stupidité d'une fille amoureuse ! Quelle déception !

C'est vraiment frustrant ! Parce que tout le livre est super bien ! C'est écrit avec fluidité, les chapitres sont courts, le récit est prenant, on découvre avec plaisir cet autre monde passé… Même l'amour passait bien… puis cette fin… Pourquoi ?? (vous la sentez la fille désespérée ?)

Bref, quoi qu'il en soit, c'est vraiment un très bon roman que je ne regrette pas d'avoir lu ce roman, même si j'ai été atrocement déçue par la fin.
Commenter  J’apprécie          101
Si j'ai aimé l'histoire d'amour entre Païkan et Eléa et surtout, la chute, l'aspect politique avec la peur de l'arme nucléaire et les relations entre les pays face à cette immense découverte, j'ai été gênée par des remarques sexistes répétées comme lorsqu'un personnage découvre un métal et dit à la femme qui l'acompagne: "Quoi, vous ne l'avez pas reconnu, vous une femme? C'est de l'or" ou que le narrateur nous précise que la navette était confortable, ce qui permettait d'accepter les femmes à bord. Sans doute était-ce de l'humour mais cela ne m'a pas sauté aux yeux.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          100
je me suis lancé dans ce monument de la SF. Mais je n'ai pas accroché.

L'histoire en elle même est parfaite et bien amenée. Ce qui m'a dérangé néanmoins est la façon dont l'auteur traite la psychologie des personnages.

Au fur et à mesure de la lecture j'ai trouvé que ce côté était "baclé" (peut-être un peu dur d'utiliser ce mot mais c'est celui qui m'est venu"). de plus, je trouve que l'histoire s'enchaine trop vite, que l'on arrive pas à s'attacher aux protagonistes.

J'ai trouvé ça dommage, j'étais impatient de me lancer dans cette lecture pour au final être impatient de refermer ce livre pour passer à autre chose..
Commenter  J’apprécie          93
Ayant fait mon collège au collège Barjavel dans la ville de villégiature de l'auteur je m'étais à l'époque refusé à le lire par principe (particulièrement débile et puérile mais bon l'adolescence tout ça...), enfin voilà chose faite ^^

Donc nous voilà dans l'antarctique ou est retrouvé une capsule d'or datant de plus de 900 000 ans renfermant 2 corps encore vivant... comment es ce possible? les scientifique vont ils réussir à les réanimé dans ses conditions hostiles, sans toutes la technologie disponible....

On retrouve indéniablement la pâte d'H.P Lovecraft et ces montagne halluciné au début de se roman, on s'attend presque à trouver un tombeau des grands anciens sous la glace ...
On livre sympathique, avant-gardiste a n'en pas douté... quoi que Lovecraft l'avait inventé quelques années auparavant, mais bon avant-gardiste français va t on dire.
C'est bien écrit, fluide et laisse planer le mystère sur le côté réel de l'aventure ou non... Les protagonistes sont attachant, et la vie des anciens restent bien amené, et cette impression de l'avenir est un long passé tellement présente... ne somme nous pas en trin de faire la même chose? Avec des armes pouvant détruire plusieurs fois la Terre, des guerres sans fondement et une surpopulation??? Roman avant gardiste? ou prédictif? seul l'avenir nous le dira...
Commenter  J’apprécie          90
C'est un roman de SF publié en 1968 et pour adhérer complètement au style il faut le lire en ayant bien en tête le contexte de l'époque : malaise sociale, contestation des plus jeunes, libération sexuelle.
Il faut aussi accepter ce cliché du capitalisme contre le communisme (ou inversement).

Barjavel va analyser l'espèce humaine en une parfaite caricature de chaque peuple et de tous ses travers, et nous parler de paix, de guerre et de monde meilleur (ou pas).

J'ai adoré toute la 1ère partie du roman, celle de la découverte, des recherches, des moyens mis en oeuvre, du suspense. Un voyage très prenant dans ces glaces millénaires.
Ensuite on passe sur une partie beaucoup plus Bisounours avec quelques scènes un peu gnangnan.

En plus de quelques longueurs, qui auraient pu être évitées, on a des personnages sans relief, des clichés racistes où, par exemple, les blancs sont les meilleurs et les noirs viennent de Mars !
Quant au sexisme n'en parlons même pas.
Rappelons tout de même qu'il ne faut pas oublier à quelle époque nous sommes.

Alors, certes ce livre a été écrit il y a presque 60 ans, mais à part le début du récit je n'ai pas accroché à ces humains qu'il soit de 68 ou de - 900 000.

J'aurais certainement eu une tout autre analyse si je l'avais lu il y a 40 ans.

Je retiens cependant une chose de ce roman, que ce soit d'hier ou d'aujourd'hui la jalousie et la possessivité mènent inévitablement à une guerre qui détruira tout devant elle.
Commenter  J’apprécie          80
Cela faisait un petit moment que je tournais autour de ce livre, et je me suis décidée ! Je n'ai pas été déçue !

Il s'agit d'une expédition dans l'Antarctique pour creuser dans un glacier. A l'intérieur les explorateurs et scientifiques découvrent un oeuf d'or et à l'intérieur de ce même oeuf, deux corps cryogénisés !

Je ne résume pas plus, en effet c'est un roman difficile à résumer sans dévoiler toute la trame !

Ce que je peux cependant affirmer c'est que c'est un grand classique à ne pas louper ! Je n'ai mis que 3 car le début fut assez difficile à commencer, néanmoins dès qu'on y est, on en ressort pas !
Livre à ne pas louper et pour tout âge !
Commenter  J’apprécie          80
Et voilà ,depuis que je devais lire ce livre j'ai enfin pu le faire. Autant j'ai adoré Ravage du même auteur, que j'ai lu et relu autant j'ai été un peu déçu par celui-ci. Je trouve la lecture beaucoup moins fluide, certains passages étaient longs ou pas du tout intéressants. Certes, c'est une belle histoire d'amour qui traverse le temps, tout est beau et pure dans cette relation entre Eléa et Païkan mais je trouve celle-ci un peu trop irréaliste. J'adore les romans d'anticipation et je trouve que les auteurs ont une imagination débordante et notamment une vision du monde tellement en avance. Barjavel n'échappe pas à mon admiration mais avec ce livre je suis un peu déçue. Il fait parti de ceux souvent cités comment devant être lu absolument mais moi il ne m'a pas du tout enchanté. Encore une fois j'ai beaucoup plus aimé Ravage. Voilà c'est dit...
Commenter  J’apprécie          80
Ma chronique: Et voilà! Je l'ai fini! Qui l'eut cru ^^
Commencé en Novembre 2013, je le repoussais sans cesse et j'ai décidé de lui faire honneur dans un "Dans ma PAL" pour me donner la motiv' de le finir.

C'est donc chose faite. Enfin!
Il faut expliquer cette tergiversation par le fait que la science-fiction n'est pas du tout mon genre littéraire de prédilection. Et encore une fois ça se confirme.

J'ai eu beaucoup de mal à démarrer. Tout le début et sa partie descriptive sur l'expédition polaire et sa découverte fut assez dur à avaler.
En plus le français utilisé dans ce roman est assez vieux (roman écrit en 1964 pour une première publication en 1968) ce qui en soit fut déjà une première perturbation sur mon radar.

Mon intérêt a commencé a être légèrement piqué lorsqu'Elea s'est éveillée. La découverte de sa civilisation et de son fonctionnement était bien expliqué et assez intéressant.
Cependant c'est lorsqu'enfin, la progression de l'histoire m'a conduit à découvrir l'histoire d'amour entre Elea et Paikan que j'ai totalement été captivée.

(La suite au bout du lien :D)
Lien : http://tahichaschronicles.we..
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (48805) Voir plus



Quiz Voir plus

La nuit des temps - Barjavel

Quel est le prénom de l'auteur ?

Gaston
René
Albert
Franck

10 questions
1181 lecteurs ont répondu
Thème : La nuit des temps de René BarjavelCréer un quiz sur ce livre

{* *}