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EAN : 9782070417322
336 pages
Gallimard (04/04/2001)
3.58/5   291 notes
Résumé :
Pendant que la Mort Blanche étend sur la Terre son linceul glacé, rançon de la dernière guerre mondiale, un ultime combat fait rage au sein de l'Arche souterraine où se sont réfugiés quelques survivants : les femmes se battent pour le dernier homme.
Mais voici qu'entre en jeu l'amour, douce et terrifiante nécessité de l'espèce. Sera-t-il assez fort pour sauver le dernier couple, pour laisser une chance à l'humanité ? Et qui l'emportera dans cet ultime face-à-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Roman de science-fiction, d'anticipation, le diable l'emporte est écrit le lendemain de la Seconde guerre mondiale. Il est étonnant de constater que plusieurs de ses prédictions se sont réalisées. Heureusement, pas toutes. Après le conflit, les nouvelles grandes puissances se lancent à l'assaut de la Lune (c'est qu'il ne restait plus de bout de Terre à se disputer !). Europe, Etats-Unis, Russie. Et il y a la Chine, l'Inde et les Arabes qui font des siennes alors que l'ONU est impuissante. Chacun tente de développer son arsenal nucléaire, de voler les secrets du voisin, comme celui de la transmutation, voire d'enlever des savants. Puis, quand ce n'est plus suffisant, pourquoi pas des bombes à virus ? Tout cet engrenage stupide ne peut mener qu'aux GM 3 et 4… La bêtise humaine n'a donc aucune limite ? On espère vraiment que ce futur ne se réalisera pas ! Avec ce roman apocalyptique, l'auteur René Barjavel essaie de faire voir les conséquences de ces conflits sur les petites gens, des hommes et des femmes ordinaires, pendant que les grandes puissances, des organisations déshumanisées, luttent entre elles. J'accroche moins aux histoires quand elles ne sont pas portées par un ou des protagonistes spécifiques, comme c'est le cas ici. C'est très personnel comme critère et ça n'enlève rien à la portée d'une pareille oeuvre. Au moins, elle propose quelques pistes de réflexions sur le progrès et ses conséquences.
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Qui des deux l'emportera; Dieu ou le Diable?
L'homme présomptueux, arrogant, défiant les lois de la nature,mais finalement assez stupide pour rayer toute trace de vie sur la planète.

Cette vision futuriste du monde est très sombre, elle révèle le côté ridicule de l'homme, la vanité des nations concurrentes, toujours prêtes à démontrer leur supériorité en matière d'armement, d'innovations génétiques et de conquête de l'espace, quand la terre ne leur suffit plus.

À rendre la vie trop facile, on la vide de son sens. Les modifications génétiques entrainent surabondance de nourriture et gare aux accidents!
La course à l'armement est tournée en ridicule. Chaque nation possédant les armes de destructions massives, la guerre n'a plus de sens, il n'y aura ni gagnant ni perdant.

Pourtant, l'homme puissant s'obstine. Il préfère gouverner sur des charognes plutôt que de devenir leur esclave. Tout ce qui compte pour lui, est d'imposer sa loi, ses convictions politiques ou religieuses, sans penser aux conséquences de ses actes.
L'homme est dépassé par sa propre bêtise, il déclenche des guerres pour des raisons absurdes, c'est l'engrenage...

Les personnages du roman sont passifs, ils sont résignés, soumis à la technologie, à la loi du plus fort.

Barjavel dans ce roman nous décrit un futur possible,écoeurant et sans espoir où l'homme se prend à son propre piège. À force de vouloir jouer à Dieu, il devient le diable . La terre brûle dans les flammes de l'enfer. Et l'espoir renait...
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Le diable l'emporte /René Barjavel
L'action de ce roman se situe dans un futur indéterminé : le monde alors maitrise bien l'énergie nucléaire qui sert à peu près à tout, du robot ménager à la bombe de dissuasion. On voyage alors à des vitesses phénoménales sur une Terre pacifiée depuis le GM2.
Seulement un certain M. Gé, un richissime homme d'affaires, ne croit pas à la paix éternelle et voit dans la conquête de la Lune une cause de conflit à venir. Il décide donc de construire l'Arche, un clin d'oeil à une certain Noé. Une arche en béton très spéciale, en principe indestructible. Effectivement la GM3 est déclarée et l'Arche fait le plein des espèces sélectionnées. Mais en fait, c'était une fausse alerte. Une répétition en quelque sorte avant l'apocalypse.
Jusqu'au jour où une vraie GM4 éclate suite à la disparition d'un savant russe. L'Arche est repeuplée, mais de façon différente. Ce qui ne va pas manquer d'entrainer des surprises de taille et des conflits internes. Tandis que la Mort Blanche étend son linceul glacé sur la Terre, un ultime combat fait rage au sein de l'Arche où se sont réfugiés les derniers survivants… Entre en jeu l'amour, terrifiante nécessité pour perpétuer l'espèce…et sauver l'humanité.
Ce roman de science fiction aux allures de B.D. a été écrit en 1947 et un certain nombre de moments de l'action se sont révélés prémonitoires. Comme par exemple l'obsession de conquérir la Lune, l'impuissance de l'O.N.U., la conquête de l'arme nucléaire et le développement de son arsenal pour les grandes puissances, ou encore les armes bactériologiques et les êtres génétiquement modifiés. Et puis le pouvoir impuissant d'une administration pléthorique et omniprésente.
L'humanité a connu deux guerres mondiales. Cette fois, il y en a quatre pour un roman apocalyptique où toute la bêtise, la folie et la vanité humaines sont exposées, avec à la clef : qui dans ce conflit perpétuel au sein de l'Homme, l'emportera de Dieu ou de Satan ? On peut dire que Barjavel ne fait pas ici dans la dentelle et l'ambiance sombre du roman plombe la lecture et vous assomme. À la fin il apparaît évident que c'est lui le diable, l'Homme ! mais l'emportera-t-il vraiment ?
Ce que j'ai le moins aimé dans ce roman, c'est le style, un style qui ne m'avait jamais gêné dans les autres romans de Barjavel dont j'ai lu la plupart. Un style parfois pesant et un peu à l'emporte pièce. L'écrivain en était à ses débuts et certaines légèretés ou imprécisions sont imputables à ce fait. Cela mis à part, cela reste un bon roman avec le thème éternel de l'abri souterrain… et bien d'autres encore, comme la poésie de l'amour.
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L'histoire se passe dans les années 60 (roman écrit en 48). Les Hommes maîtrisent très bien l'énergie nucléaire, chaque ménage possède un moteur moléculaire, un "molémoteur" qui fonctionne grâce à l'énergie atomique et donc fonctionnent gratuitement,
le TE (transport électrique si je me souvient bien) permet de voyager à une vitesse inouï, des villes d'un nouveau genre sont construites. La paix est proclamée, tout se passe bien. Mais monsieur Gé, un homme très riche et puissant craint une 3e guerre mondial car la Lune fascine les Homme et une guerre peu être déclaré pour savoir à qu'elle nation elle appartient.
Si une t'elle guerre est déclarée, tous sera détruit car les bombes nucléaires seront utilisées. M. Gé décide de construire l'Arche, un gros cylindre de béton enterré où seront enfermé différents animaux, douze femmes et douze hommes pour que la vie puisse continuer après la guerre.
M. Gé avait raison, la guerre est déclaré, M. Gé réuni les homme et les femme qu'il a choisi pour aller dans l'Arche. Parmi ces femmes figure Irène une des deux filles de M.et Mme Collignot. (M. Gé et cette famille sont les personnages principaux du roman.) C'était une fausse alerte, les état savaient que s'il tirait il détruirait l'ennemi mais le serai eux aussi. L'Angleterre fait alors semblant de confondre des pingouins avec des soldats russes et tire sur le Pôle Nord et toutes les nations décide d'en faire de même. Après que les radiations ont toutes été détruites, la vie peu reprendre son cours. Mais la quatrième guerre mondial éclate suite au découverte d'un savant russe mystérieusement disparu. M. Gé a heureusement eut le temps de repeupler l'Arche, suite à une expérience réaliser lors de la première fois, il décide de sauver deux familles au lieu de douze couples. Mais des événements imprévu vont déranger ses plan...

Ce livre plein de suspense. Les personnages sont attachants. Barjavel y dénonce, comme souvent, le progrès trop rapide et la folie de l'Homme qui tu sans réfléchir aux conséquences. J'ai particulièrement aimé la fin : la Terre est complètement détruite, plus aucun êtres ne peut y vivre, mais le Civilisé Inconnu, (Un homme ayant renoncé à tout, jusqu'à son nom, pour être le premier a tester les inventions qui seront un jour accessibles a tout le monde, et être ainsi l'homme de demains et à qui on a, au fur et a mesure, enlevé tous ses organes devenus inutiles pour les remplacé par des instruments surveillant sa santé.) Donc la Terre est détruite et ne porte plus la moindre trace de vie, mais quelques part dans des ruines ont entend la voix du Civilisé Inconnu dire : « Je suis heureux... » Ce roman fini par la destruction du monde, thème récurrent de l'oeuvre de Barjavel, et laisse planer le doute, comme Barjavel aime le faire. Un livre magnifique parlant de sujet grave mais ponctué de passage drôle. Un très bon livre.
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Se plonger dans un Barjavel, tel que le diable l'emporte, c'est se plongé dans un contexte et une ambiance particulière. Tout comme ravages ou le voyageur imprudent, on nage dans une vague de pessimisme ambiant.

En effet, après la panne d'électricité qui plonge l'humanité dans le chaos, après le voyage temporel qui nous peint un futur on ne peut plus glauque, voici les futures WW III et WW IV ! Au menu ? Guerre chimique et nucléaire bien entendu ! le tout superbement mené par un Barjavel qui n'a plus rien à prouver !

Le génie de Barjavel réside dans le fait que ce roman soit écrit en 1948 et terriblement anticipatif. Tellement que, lors de la lecture, un article sur un échange de missile en Corée nous plonge immédiatement dans la détresse et la crainte d'une WW III. En fait, on devient vachement parano en lisant ce type de bouquin car tout semble réel. Une guerre ne tient qu'à un fil…

Et puis que dire de ces passages « WTF » avec notamment cette poule nourrie aux hormones de croissance ! Quel passage ! A lire absolument tout comme le livre ! Une belle perle encore !
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
L’Univers est donc composé de ces systèmes solaires en miniature. Tous les corps, gazeux, solides, liquides, le verre de cette table, la mine de mon crayon, la trace qu’elle laisse sur le papier, la fumée de ma cigarette, la salive que j’avale, ma chair, mes os, les murs de l’Arche et les rochers qui l’entourent, sont des assemblages de constellations. Il y en a quelques milliards dans un de tes cils et dans le temps que tu mets à fermer la paupière, les astres qui le composent voient se succéder les civilisations. Et notre Terre, notre Soleil, races, nations, notre ciel et ses milliards de soleils, et les planètes qui tournent autour d’eux et où des créatures aussi stupides que nous s’entretuent pour des grains de poussière, tout cela se trouve peut-être à l’aise dans l’ongle du petit doigt d’un être inimaginable, agenouillé pour prier Dieu… Cet ordre momentané de son corps, c’est notre éternité. Cette rognure d’ongle, c’est notre infini. Qu’adviendra-t-il, s’il se livre à la manucure ?
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Selon le parti au pouvoir, la Civilisation commençait à la mort du Christ, à l’avènement des Capétiens, ou à la prise de la Bastille, et telle victoire devenait interdite si elle n’était pas d’accord avec la doctrine. Aline, plutôt qu’aux textes qu’on lui proposait, s’était fiée aux illustrations. Car, chaque fois qu’ils se trouvaient obligés de modifier les manuels, les éditeurs, pour réduire les frais de fabrication, conservaient les mêmes clichés. Ils se contentaient de changer les légendes. Ainsi, sous la même photographie d’un militaire, Aline avait pu lire successivement les mots de « sauveur de la France », « traître », « père de la patrie », « usurpateur », « martyr ». Aussi avait-elle décidé de ne s’en tenir qu’aux images, d’aimer ceux qui étaient beaux et de honnir les autres.
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La Deuxième Guerre mondiale - la G.M.2, comme on devait la nommer plus tard, pour simplifier - s'était terminée par un bouquet. Une fleur à Hiroshima, une fleur à Nagasaki. Jamais si belles fleurs de feu, d'enfer, de ciel, de lumière, de cendres, jamais si belles fleurs sur notre pauvre Terre. Fleurs de soleil, calices, ciboires où trempe le doigt de Dieu. Cent mille morts incandescents sous leurs pétales, cent mille âmes purifiées. Bénis soient les pieux guerriers. Que les savants soient sanctifiés. Que leur règne vienne. Amen.
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Après son deuxième repas, exactement pareil au premier, le Civilisé se rend au travail.
Trois pas le conduisent dans son atelier. C'est une pièce carrée, aux murs peints en couleurs fonctionnelles. Le Civilisé prend place sur une chaise en tubes nickelés, au siège pneumatique à ventilation interne. Devant lui se trouve son établi. La distance qui sépare la chaise de l'établi et leurs hauteurs respectives ont été calculées à un millimètre près, en tenant compte de la longueur du bras et du poids et de l'âge du Civilisé, pour réduire son effort au minimum et faciliter ses gestes. Une musique entraînante éclate. A hauteur des yeux du Civilisé, sur le mur, une maxime resplendit en lettres rouges : "Le travail, c'est la liberté !" Le Civilisé étend le bras droit et l'index. Juste sous la pointe de son doigt, monté sur un socle, se trouve un bouton. Il appuie son doigt sur le bouton. Une voix compte : "Un ! deux ! trois !" C'est fini. Sa journée de travail est terminée. Les jours impairs, il se sert du bras gauche.

Chapitre 6, page 36
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La Deuxième Guerre mondiale (...) s’était terminée par un bouquet. Une fleur à Hiroshima, une fleur à Nagasaki. Jamais si belles fleurs de feu, d’enfer, de ciel, de lumière, de cendres, jamais si belles fleurs sur notre pauvre Terre. Fleurs de soleil, calices, ciboires où trempe le doigt de Dieu. Cent mille morts incandescents sous leurs pétales, cent mille âmes purifiées. Bénis soient les pieux guerriers. Que les savants soient sanctifiés. Que leur règne vienne. Amen.
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