Le Prince blessé et autres nouvelles

Quelques nouvelles fantastiques, merveilleuses, futuristes nous transportent au loin dans un monde imaginaire, farfelu , mais à la fois proche de nous.

Les mains d'Anicette : avec sa pureté, sa sagesse, sa générosité. "Elle se servait peu de sa mémoire. Elle vivait dans le présent, dans la joie d'exister et de voir, avec des yeux qui ne s'habituent pas, le côté merveilleux des choses familières."

Monsieur charton : qui ne peut vivre que dans un univers limité, équilibré, sérieux, sans que la nature ne vienne perturber ses certitudes étroites et bornées. Pas de place pour le rêve, l'émerveillement, l'aventure. La nature est rebelle, elle s'adapte, elle lui survit.

Le prince blessé : dans une parodie d'un conte oriental, blessé d'un amour qu'il pense être véritable et qui le ronge.

Les enfants de l'ombre : où les adultes s'ennuient. Ils ne savent plus vivre comme les enfants, pour qui la réalité visible ne borne pas leur univers, qui peuvent encore s'échapper vers d'autres aventures.
Avec la petite fille nommée "Genête", trésor pur, qui parle des hommes en disant : "et tout ce qu'ils ont oublié en croyant apprendre, et de la peur et de l'ennui qui les rendent cruels."

Béni soit l'atome : où l'homme a conquis l'univers, peuplé plusieurs planètes, maitrisé l'atome. Mais l'homme, ainsi libéré de l'esclavage du travail, s'ennuie et a la nostalgie des temps passés. Une révolte couve quelque part et finalement l'homme redevient homme ; il fait la guerre, il retrouve des sensations de haine, de peur et des envies de victoire.

Bien d'autres nouvelles encore, pour lesquelles je n'ai pas toujours saisi le sens caché ou l'intérêt.

C'est une parodie de conte oriental, drôle et cruelle. Au-delà de la prospérité de son royaume- du pétrole, un palais magnifique avec environ 13 000 femmes dans son harem- le grand Haroun al Rachid, commandeur des Croyants, n'arrive pas à former son fils Ali à sa succession et ce malgré la présence du bon génie Omar, un peu débordé par l'ampleur d'une tâche bien particulière: éveiller le prince à la sexualité...

De Bagdad à Paris, Baravel fait rire et frémir autour d'un thème, chez lui,récurrent: le grand amour. Une réussite.

1974. « le prince blessé », un recueil de nouvelles, pour deux d'entre elles, déjà parues : « les enfants de l'ombre » et « la fée et le soldat » en 1946, respectivement aux éditions Portulan et l'ancolie :
− le prince blessé
− Monsieur Lery
− Monsieur Charton
− Les enfants de l'ombre
− Les mains d'Anicette
− Péniche
− La fée et le soldat
− L'homme fort
− Béni soit l'atome
Neuf nouvelles d'intérêt variable intercalées dans un bestiaire en sept parties ; « le têtard », « Les lionnes », « le papillon », « La couleuvre », « Les loups », « La créature », « Elle » …
Malgré tout, un excellent recueil dont l'intérêt réside surtout dans la publication de textes dont les éditions d'époque sont quasiment introuvables . Pour les collectionneurs.

Il ne s'agit pas d'un roman comme je le croyais, mais d'un recueil de nouvelles. Toutes les histoires ont un élément fantastique ou fantasy ou SF.

Ce livre a pâti du fait que j'étais en train de lire une anthologie de SF: Nouvelles des Siècles futurs. Je ramais sur cette lecture et j'avoue que j'en avais ras-la-casquette du format nouvelles. Je n'ai pas voulu le mettre de côté pour plus tard, mais du coup je n'ai pas pris vraiment plaisir à ma lecture.

Pourtant, il y a beaucoup d'idées très intéressantes et/ou très poétiques. le propos est généralement pessimiste, il est beaucoup question de guerre ou de contextes sombres. Beaucoup des nouvelles ont une fin triste ou négative, seulement une ou deux se terminent sur une note optimiste. Et la plume est vraiment agréable. C'est travaillé et les images sont recherchées.

Par contre, on n'échappe pas au sexisme typique de l'époque, on fait avec ou pas. Dans l'ensemble, j'ai réussi à faire abstraction (probablement parce que je ne me sentais absolument pas investie dans ma lecture), mais il y a des éléments qui m'ont fait vraiment grincer des dents…

Mais c'est vraiment le format qui ne me convient pas, quand j'aurai lu tout ce que contient ma PAL en matière de nouvelles, je cesserai d'en acheter (...)

Bref, ce n'était pas pour moi. C'est plutôt dispensable par rapport à d'autres oeuvres plus connues de Barjavel, mais si vous appréciez l'auteur et que le format ne vous dérange pas, n'hésitez pas à lui donner sa chance.
Lien : https://bienvenueducotedeche..

Aïe, des nouvelles… un genre qui ne me convient pas vraiment. En réalité, je trouve qu'il s'agit plutôt de contes, mais je ne saurais pas dire pourquoi, je ne sais pas vraiment ce qui caractérise les contes et je n'ai pas envie de chercher pour le moment.
Beaucoup des histoires ont un aspect fantastique et on sent bien une volonté de réflexion sur l'humain, sur le caractère humain en particulier.

"Le prince blessé" est la nouvelle la plus récente, la meilleure selon Barjavel lui-même, celle que j'ai le moins aimé, et pas seulement par esprit de contradiction, car je l'ai trouvé trop prévisible.
Toutes les nouvelles sur les animaux me sont restées complètement énigmatiques ; rien compris (mais elles sont très courtes).
Restent quelques-unes que j'ai aimé, comme "La fée et le soldat", deux ou trois autres aussi.

L'écriture n'est pas en cause dans mon manque d'enthousiasme, sûrement le format et le choix des thèmes abordés qui ne m'a pas parlé.

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