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3,78

sur 394 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un fond historique, celui de l'Irlande du 19ème siècle, encore sous le joug de l'occupant anglais. Un soupçon de fantastique qui nous replonge dans les vieilles légendes gaéliques. Une intrigue amoureuse forcément compliquée, puisque celle d'une jeune fille d'une famille de colons anglais, Griselda, éprise d'un des chefs rebelles irlandais. Nous voici dans l'univers d'un roman élaboré sur la base d'une histoire vraie concernant les ascendants d'Olenka de Veers, co-auteure de cet ouvrage avec René Barjavel.

Griselda n'est que l'une des cinq filles de cette famille. Dans un tel contexte d'affrontements politique, culturel et religieux, les penchants amoureux ne manqueront pas de franchir les frontières du contrariant pour les parents cependant tolérants de cette famille qui, bien qu'anglaise, reste conciliante avec la cause irlandaise, sans être sympathisante.

Les partis pris par chacune des filles fomentent les divergences au sein de cette famille unie, mais pas l'affrontement ni la division. C'est la subtilité de ce roman. le lecteur reste dans l'expectative, prêt à affronter tous les soubresauts d'événements suscités par les passions. Les directions prises par chacune des filles ouvrent sur une bonne palette de sentiments qui rendent compte de l'état d'esprit d'une famille partagée entre deux cultures.

C'est un roman prenant, émaillé de quelques envolées lyriques qui se nourrissent du surnaturel des légendes locales.
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Oubliez la couverture trop moche de ce roman, qui lui donne un air de mauvais arlequin et savourez cette histoire d'amour et cette histoire de famille: à la fin du XIXe, 5 jeunes filles anglaises (et oui, encore des filles), vivent dans un domaine perdu d'Irlande, sans voisins avec qui entretenir des relations sociales dignes de leur rang et dans l'indifférence de leurs parents qui ne les voient pas grandir. Comment trouver l'amour dans de telles conditions? découvrez les destins amoureux et plus ou moins heureux de ces jeunes filles.
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Comme tous les romans de Barjavel, ce roman est enchanteur et laisse une place subtile au rêve et à la légende. Les personnages sont totalement hors du temps, héroïques, vrais, troublants.
Je suis déjà une grande amatrice des romans sur l'Irlande (je rêve d'y aller mais que cela reste entre nous..) et ce roman est magnifique de ce point de vue.
On comprend mieux les relations anglo-irlandaises et l'origine des combats des Irlandais.
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Un récit mêlant légendes familiales, histoire de l'Irlande et romance.
Cette histoire commence au Moyen-âge puis se concentre, au XIXe siècle, sur trois générations d'une même famille, attirées par une île irlandaise qui est comme coupée du reste du monde.
Le récit nous est conté de façon assez particulière puisque les auteurs ont vraiment porté l'accent sur les émotions des personnages, émotions qui sont exacerbées. de plus, le temps irlandais et l'île paraissent comme deux personnages à part entière tant ils interfèrent dans la vie des hommes.
J'ai bien apprécié ce roman, j'en ai appris plus sur l'histoire de l'Irlande tout en suivant le récit de cette famille atypique, mais je n'ai pas réussi à totalement m'attacher aux personnages.
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C'est l'amour pour l'Irlande qui m'a fait lire ce roman. Je connaissais Barjavel pour d'autres titres, et je savais la plume magnifique, vraiment magnifique. Les sentiments, palpables, sont décrits avec passion, force, intensité, tout est amour dans "les Dames à la Licorne", celui de Dieu, celui des femmes et des hommes, celui pour l'Irlande.
Cette histoire est celle d'une minuscule île irlandaise, Saint Alban et de cinq soeurs.
Au Moyen-Age, on part d'une rencontre entre une licorne devenue tout à coup femme devant Foulques le Roux (Foulques 1er d'Anjou), tout près d'un buisson d'or, un buisson de genêts... Le couple fondera la dynastie des Plantagenêt qui régnera sur l'Angleterre, et donnera issue aux rois de l'Europe.

Plus tard, au XIXe siècle, on vit chez l'un de ses descendants, Sir Jonathan, qui apportera la paix sur ses terres entre paysans catholiques et protestants dans cette Irlande affamée qui se déchire, puis chez le fils de celui-ci, Sir John Greene, sa femme et ses cinq filles, Alice, Kitty, Griselda, Helen et Jane.

J'avoue m'être un peu ennuyée, je m'attendais à un soupçon de fantasy, il n'en fut rien. Mais lire la belle plume de Barjavel, et celle de sa co-autrice Olenka de Veer, fut tout de même très agréable.
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Le roman est plus ou moins divisé en 2 parties, chacune correspondant à peu près à la moitié du livre. On nous raconte d'abord l'histoire de la famille depuis ses origines légendaires au 10e siècle, avec même un retour en arrière jusqu'au 7e siècle. Cette partie m'a semblé un peu confuse: on commence à une époque, avant de passer au 19e siècle puis de revenir en arrière, etc. On nous mentionne de nombreux personnages et situations qui ne nous serviront pas à grand chose pour comprendre ce qui se passe ensuite. Ce n'est pas inintéressant, c'est superbement écrit, très poétique et très onirique, ce qui fait que j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Je regrette quand même que cette partie n'ait pas été plus courte et mieux ordonnée chronologiquement.

La 2e partie arrive enfin au bout de 200 pages environ. Nous y faisons plus ample connaissance avec la famille de Sir John Green, en particulier la jeune Griselda, qui est le personnage central de l'histoire. de nature rêveuse et passionnée, celle-ci vit en quasi-osmose avec l'île de Saint-Albans, où est installée sa famille. Griselda tombe malade et a du mal à se remettre. Pour la distraire, sa tante met à sa disposition sa voiture et son chauffeur, Shaw Arran, un jeune et mystérieux irlandais.

Située en Irlande, sur fond de guerre civile entre les Fenians et les Anglais, le roman baigne à la fois dans une atmosphère de légendes et d'Histoire contemporaine. L'auteur pose l'ambiance à coup de descriptions des beautés du pays et de sa météo changeante. L'île est un personnage à part entière, voir le personnage principal et on a l'impression d'y être grâce à la magie des mots.

Le style semble ciselé au détail près, à la fois poétique et vivant, toujours fluide malgré des expressions ou techniques narratives inhabituelles ici et là.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, bien que j'aie trouvé la 1e partie trop longue et trop détaillée (je croyais ne jamais entrer dans le vif du sujet), surtout que la 2e semble aller très vite en comparaison. J'aurais aimé en apprendre plus sur le contexte historique et politique, qui est seulement survolé. Les dernières pages sont assez haletantes et la fin est ouverte, on ne sait donc pas avec certitude ce qui arrive aux personnages une fois le livre refermé.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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un Barjavel qui n'est pas de la science-fiction, c'est étrange et donc à découvrir !
Ce roman est avant-tout une atmosphère : époque, paysages, lieux, et on part en Irlande avec les auteurs.
Il y a de l'amour, une vraie histoire et de l'Histoire. le tout conté par Barjavel, donc avec une écriture claire et précise.
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J'ai eu du mal à avancer dans cette lecture.

Est-ce parce que le style est lent et descriptif, alors que le résumé me donnait l'impression qu'il y aurait de l'action (romance entre une des filles du seigneur local et d'un rebelle) et que je n'ai pas trouvé mon compte ? Ou est-ce la mise en place très lente des personnages principaux, du fait de la description initiale des ancêtres auquel je ne m'attendais pas ?

Parce qu'au final, le style est très poétique et se lit vraiment bien. On est emporté en Irlande et dans ses légendes. L'auteur ne nous raconte pas une légende mais plutôt les histoires de grand-mère du village, celle qui se transmettent de mère en fille et qui auraient pu bercer notre jeunesse.

L'histoire se base sur la famille de Sir Johnatan (dont l'orthographe m'a perturbé tout du long), de ses ancêtres, de son arrivée sur cette ile si particulière tant dans sa disposition mais aussi de ce qu'elle apporte à sa famille et de ses descendants.
Sir John, son fils, revient sur cette ile qu'il avait quitté et décide d'y élever ses futurs enfants qui s'avèreront être 5 filles au caractère bien différent comme promis sur la couverture mais il en aura fallu du temps… Quant au fameux rebelle, on en entend parler que dans la seconde moitié du roman.

J'aime beaucoup les sagas familiales, le passage de génération en génération et j'ai été servi, les relations parents/enfants au fur et à mesure du temps et de l'évolution du monde qui les entoure.
Cependant, j'ai trouvé qu'ils étaient difficiles à cerner, certains sont peu décrits comme Kitty, la cohésion familiale semble peu présente, chacun vit dans son coin, dans son monde. Les parents et notamment la mère ne semblent pas du tout impliquée dans l'avenir de ses filles. Ils profitent de leur vie sur cette ile sans vraiment voir le temps qui passe.

Bref plein d'éléments qui auraient pu me plaire mais l'alchimie n'a pas prise et j'ai du mal à comprendre pourquoi…
Je l'ai fini difficilement, et je pense essayer de le relire plus tard, parce qu'au final il me laisse une douce impression. Je pense vraiment qu'un résumé plus cohérent par rapport au livre m'aurait permis de mieux appréhender l'histoire.
Lien : http://biblioroz.blogspot.co..
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J'ai beaucoup, beaucoup apprécié l'ouverture de ce roman, avec ce conte sur l'origine des Plantagenêt qui allie une idée de conte, de légende et d'Histoire.
Le reste du roman est, à mon avis, en dessous de cette ouverture. Car si j'ai toujours apprécié la capacité de Barjavel à nous raconter des histoires d'amour, je suis un peu déçu de celle-ci, qui interviens très tard dans le récit et qui n'en est finalement pas le coeur. le récit se concentre ici bien plus sur la famille et le domaine, dressant une fresque de l'Irlande ce cette époque là, la reliant à son histoire et en en donnant un aspect bien plus romanesque qu'elle ne l'est en réalité.
Alors certes, je ne suis pas resté insensible au récit, qui allie certains éléments du merveilleux (sans jamais basculer dans le fantastique pour autant) avec des réalités contemporaines bien réelles, mais je n'ai pas gardé grand souvenir de ma lecture pour autant. J'ai plus une impression brouillonne de plusieurs sujets abordés sans qu'aucun ne soit développé totalement. Une sorte de mélange dont je me souviens surtout du merveilleux conte d'introduction.

En soi, le roman n'est pas mauvais mais je trouve que pour un Barjavel c'est plutôt léger. On est bien loin de certains chef-d'oeuvre de l'auteur, et je trouve ça un peu dommage. C'est cependant lisible, et si vous n'avez que ça à lire je ne pense pas que vous passerez un mauvais moment. Mais à choisir, prenez certains autres livres de l'auteur.
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René Barjavel sait écrire la passion. René Barjavel sait décrire le mystère des brumes irlandaises. Oui mais voilà, je préfère René Barjavel écrivant de la science fiction.
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