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EAN : 9782368127209
384 pages
Charleston (12/01/2022)
3.78/5   58 notes
Résumé :
Une réécriture moderne et féministe du mythe fondateur de la littérature occidentale
Troie est tombée. Les Grecs ont remporté leur guerre acharnée. Ils peuvent rentrer chez eux en vainqueurs avec leurs trophées : or, armes, femmes. Mais les dieux, offensés, les empêchent de partir, les contraignant à rester dans l'ombre de la ville qu'ils ont détruite. Pendant ce temps, les femmes arrachées à leur foyer patientent elles aussi, promises à un avenir incertain. ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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L'histoire reprend quelques temps après la fin du premier tome. Nous sommes dans le camp des grecs, au pied de Troie. La ville a été conquise, des ruines partout… Les éléments sont déchaînés et empêchent les vainqueurs de prendre la mer pour rentrer chez eux après la victoire. Briséis, enceinte, a été ‘'donnée'' a un ami d'Achille, après la mort de celui-ci. Elle nous raconte la façon horrible dont les grecs passent leur temps en attendant de pouvoir naviguer vers chez eux. Violence quotidienne, mépris des femmes troyennes, considérées par beaucoup comme des objets, tensions, trahisons aussi… Bref, le temps est long et dur. Un récit qui fait mal à notre coeur de femme. Je connaissais peu ce temps passé entre la victoire et le retour à la maison. Barker nous le livre avec précision, et justesse, peut-être. Et puis, deux personnages sont plus présents dans ce tome : Hécube et Cassandre. Reine devenue sans âme et princesse condamnée à se faire considérer folle à cause de ses visions. Bref, une excellente lecture, qui se déguste, mais qui heurte…
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Retournement de veste pour moi. J'avais été sévère avec le premier tome de la saga : le silence des vaincues, car je n'avais pu m'empêcher de le comparer à l'excellent Chant d'Achille de Madeline Miller qui avait été un énorme coup de coeur. La comparaison ne tenant plus la route ici, j'ai largement pu apprécier la plume et les propos de Pat Barker sur ce qui se passe après la chute de Troie.

En effet, on entre ici avec cette suite dans une partie de l'histoire que je connais bien moins et l'interprétation offerte par Pat Barker m'a beaucoup plu. Pourquoi ? Parce qu'elle s'intéresse sobrement à la nouvelle vie dans le camp grecque après la chute de Troie, la mort d'Achille et Patrocle et la victoire d'Agamemnon de Pyrrhus. C'est un nouveau temps sombre, lourd et pesant, vu ici à travers toujours le même regard, celui d'une femme autrefois vaincue : Briséis, mais qui tente de survivre au milieu de tous ces drames, en protégeant également ses congénères troyennes devenues esclaves après la chute de la ville. Passionnant et déchirant.

La plume tout en sobriété de Pat Barker qui m'avait semblé étrange et déstabilisante dans le premier tome, a pris toute sa mesure ici. Elle est parfaite pour raconter cette histoire particulièrement dure de femmes qu'on cherche à briser, à humilier, qu'on ne considère même plus comme des femmes mais comme des trophées, des objets, voire rien du tout. L'auteur en dit beaucoup sur le statut des esclaves et des prisonniers de guerre sous l'Antiquité. C'est aussi atroce que passionnant à lire car il a vraiment donné vie à tout ce camp.

On suit la vie de Briséis, désormais enceinte et mariée à un ami d'Achille, proche de Pyrrhus qui règne en tyran. On sent à ses côtés tout le mal être et le désoeuvrement de ce camp laissé à l'abandon après cette victoire qui a connu tant de pertes. On sent aussi le malaise face à ce que les guerriers considèrent comme des Dieux en colère contre eux. Ainsi, entre les histoires de femmes qui sont ici mises aux premières loges se dessine également celle d'un peuple très croyant et très fragile, qui ne sait plus où aller après tout ça et que faire. On parle beaucoup de leurs croyances autour de la mort, des dieux, des sacrilèges de la guerre... c'est rude et fascinant car un tout autre monde pour nous et l'ambiance créée par l'auteur comme si le temps s'était arrêté y contribue magistralement.

J'ai beaucoup cet aspect très historique de l'histoire appuyé par des personnages mythologiques qu'on connaît bien. L'auteur revient régulièrement avec une sombre nostalgie sur Achille, Hector et Priam. Il parle du destin d'Hélène et Ménélas. Il s'attarde surtout sur ce Pyrrhus qu'on ne sait si on doit le plaindre ou le détester. Mais il parle aussi beaucoup des femmes, le coeur de son histoire, que ce soit la reine déchue Hécube, sa fille Cassandre, sa belle-fille Andromaque, et bien d'autres qui étaient inconnues de moi avant tant leur nom ne sont pas restés dans L Histoire ou la mythologie. Mais c'est une vraie société qui est décrite ici, une société de femmes qui vivotent et se serrent les coudes au besoin pour survivre.

Les exilées de Troie est ainsi un texte passionnant et fascinant, qui relate du point de vue des femmes vaincues mais pas que, puisqu'on entend aussi parfois la voix désoeuvrée de ce pauvre Pyrrhus, un moment peu brillant de l'Histoire, celui d'après la chute de Troie, un moment terrible où le malaise est partout. Mais voir ses femmes se soutenir, faire face et avancer, au milieu d'un camp en ruine où la tristesse et la peur sont partout est très puissant et je remercie l'auteur d'avoir écrit ce texte pour nous faire revivre ce moment par trop méconnu.

Merci à Babelio et Charleston pour cette lecture. J'espère bien que nous aurons un troisième tome pour voir ce qu'il va advenir de Briséis ensuite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Qui adore l'histoire de la guerre de Troie, d'Achille et de tous ces héros de l'Iliade ? Mais qui malgré cet amour, trouve que les femmes sont encore une fois les éternels oubliées de l'Histoire?

Si vous cochez oui à l'une ou au deux de ces questions, je vous conseille de découvrir si ce n'est pas déjà fait le silence des vaincues puis de vous lancer dans cette merveilleuse lecture…

Le silence des vaincues avait été un énorme coup de coeur en 2020, j'attendais donc avec impatience la prochaine sortie de cette autrice. Et j'ai été absolument ravie quand j'ai vu qu'elle écrivait la suite de sa réécriture!

Nous reprenons à la fin du tome précédent, au moment où le cheval de Troie entre dans la bataille… Et encore une fois, la voix est donnée à Briséis pour nous conter ce qui se passe… Elle va côtoyer diverses femmes, des connues de l'Histoire telles que Cassandre mais aussi des anonymes, des femmes du peuple…

À travers ses yeux c'est toutes ces femmes à qui on redonne la parole et qu'on met pour une fois aux premières lignes de l'Histoire.

À travers leurs vies et leurs points de vue, on oriente différemment le notre sur ce passage très connu bien que fictif de l'Histoire. Cette réécriture est à la fois très féministe mais aussi tout à fait d'actualité… Car les femmes restent encore et toujours les premières victimes de la plupart des conflits, bien qu'elles n'en soient pas à l'origine, et qu'elles ne fassent que subir. On est donc face a un livre dont l'histoire se passe il y a des centaines d'années, mais qu'on peut tout à fait transposer à nos jours.

Pat Barker utilise une nouvelle fois le passé pour nous raconter le présent et nous pousser à nous interroger et à réfléchir.

Au-delà de cette qualité instructive, la plume de l'autrice est magnifique à lire : elle met des mots simples sur des maux compliqués, elle emploie un ton neutre mais qui pointe de façon précise des situations choquantes.

Pitié… Qu'elle écrive encore la suite de la vie de Briséis! J'aimerais tout voir à travers ses yeux!
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Ce roman est la suite du Silence des vaincues. Après la ruse du cheval de Troie et la mort de Priam, Briséis est à nouveau la narratrice du récit. C'est donc par ses yeux de femme troyenne que nous voyons le camp des Grecs qui ne peuvent quitter les rives de Troie en raison d'un vent contraire qui souffle de la mer. Mais Briséis n'est plus tout à fait une captive comme les autres, elle porte l'enfant d'Achille et depuis la mort de ce dernier, elle est l'épouse d'Alcimos.
Si le premier volume était une réécriture au féminin de L'Iliade, ce deuxième volet semble disposer de moins de sources antiques (ou alors c'est moi qui les connais moins bien) et cela lui permet une création plus libre. On y retrouve les personnages d'Hécube, de Cassandre et bien sûr d'Hélène chez les femmes, ainsi qu'une certaine Amina très proche de l'Antigone antique. du côté des hommes, tous les rois grecs sont là, et Pyrrhus y est dépeint sous un jour particulièrement peu flatteur.
L'auteure redonne ainsi un souffle épique à ses héroïnes, Troyennes parmi les Grecs, esclaves parmi les guerriers, et pourtant tout à fait capables de se poser en égales face à eux.
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Alors que ma découverte du précédent volet s'était davantage apparentée à une délicieuse plus-value quant à l'oeuvre de Madeline Miller que j'avais fortement apprécié grâce à la prise de parole de la part de Briséis, j'admets avoir fondé de grandes espérances quant à cette suite qui s'avère bien meilleure et des plus touchante et délicieuse à parcourir.

Nul doute que Pat Barker s'est totalement émancipée et s'approprie le mythe de Troie avec force et sensibilité. J'ai adoré continuer cette riche mais violente épopée, accompagné d'une jeune femme bien plus touchante que déterminée que cette dernière n'a été auparavant. D'autant plus que Les Exilées de Troie met l'accent sur une part de l'histoire que je ne connais que trop peu et je suis plus que ravi d'avoir retrouvé toute la richesse historique et culturelle parfaitement retranscrite par cette dernière. En ce sens et avec un tel souci du détail, ce roman se veut des plus immersif et vivant qu'il est possible. Encore plus que par le passé, de vives images se sont imposées à moi à tel point que j'ai souvent eu l'impression de fouler et de sentir moi-même la poussière et la perfidie de ce camp militaire où la violence et les dangers règnent à grands mots. Mieux encore, mes sens n'ont pas été les seuls éléments mis à contribution me concernant. Ainsi ma sensibilité et mon affect l'ont été tout autant face à la tragique plume et à l'émouvant style de Pat Parker. Cette dernière ne se contente pas seulement de s'inspirer des plus grands mythes mais les décortique et offre une analyse fine et profonde dont j'ai adoré toute la sensibilité et la poésie.

Cette puissance émotionnelle est due à l'extrême qualité des personnages dévoilés. Bien que j'avais déjà été plus qu'enthousiasmé de ma rencontre avec Briséis, je ne pensais pas être autant saisi et happé par celle-ci avec la continuité de cet éloquent portrait. Toute en fragilité et bien qu'affranchie de son esclavage en devenant une épouse, notre future mère peinera à trouver sa place au sein de cet univers patriarcal. C'est auprès des siennes que la chenille deviendra papillon et j'ai été époustouflé par une telle évolution, à la limite de l'élévation. Ce bout de femme aussi complexe soit-elle n'en demeure pas moins des plus attachante et émouvante. Sa sensibilité et sa déterminations sont ses véritables forces et cette dernière puise au fond de ses entrailles afin de maintenir l'unité en son camp. Que j'ai apprécié découvrir cette louable solidarité entre les différentes femmes que compose ce harem et ce peu importe leurs passés et leurs places dans les rangs. Finalement, chacune des survivantes ne tient sa survie qu'à son intelligence, ses choix ainsi que ses alliances. Bien que beaucoup nous sont présentées, c'est Amina, la dame de comagnie de Briséis qui m'a le plus subjugué. Sa fidélité à son ancienne vie et sa dévotion à ses anciennes coutumes m'ont plus que touché et par moments troublés. Loin d'être aussi résiliée que ses camarades, celle-ci se mettra bien des fois en dangers par patriotisme. J'ai trouvé ce personnage aussi brillant et éloquent que Briséis et leur duo, bien qu'assez étrange au demeurant, s'est avéré des plus passionnant à découvrir. C'est avec aisance que nos jeunes demoiselles prennent finalement le pouvoir face aux valeureux guerriers et autres rois. Bien que chacun déborde de pouvoir et d'égocentrisme aucun des attaquants n'arrivent à entacher la sublimité du portrait féminin dévoilé par Pat Parker, excepté Pyrrhus dont la noirceur et la complexité m'ont autant charmé que jadis son père avant lui. Évoluant dans son ombre et bien qu'assez immoral par moments, ce dernier m'a lui aussi saisi et captivé. D'autant plus qu'à travers sa fougue se cache une certaine solitude qui permet de faire revivre l'instant de quelques passages le célèbre guerrier qu'était Achille. J'ai apprécié avoir la chance de le retrouver à travers le souvenir impérissable qu'il semble avoir laissé derrière lui même si je regrette qu'il n'en a pas été autant de Patrocle qui m'a plus que manqué cette fois-ci.

Enfin et après un premier récit assez plaisant mais parfois timide et superficiel, Pat Barker nous livre une oeuvre des plus profonde et émouvante à découvrir. Ainsi, l'univers se veut immersif à souhait, l'intrigue captivante et les personnages des plus passionnants et poignants qui soit. L'auteure sublime ses personnages autant que cette dernière les complexifie, ce à quoi j'ai été plus que sensible. Nul doute que les exilées de Troie sont les véritables héroïnes de cette grandiose et magistrale épopée.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Pyrrhus a levé les yeux en acceptant la coupe, et a souri. JE n'ai pas trouvé ce sourire rassurant. J'ai songé que, lorsque Alcimos m'avait ordonné de ne laisser entrer personne, il pensait peut-être à Pyrrhus, sans avoir le courage de le dire explicitement.
Cette visite était hors du commun, pour le moins -normalement, les hommes ne rendent pas visite aux femmes quand leur mari est absent-, mais Pyrrhus ne semblait rien voir là de curieux. Dire qu'il était attardé créerait une impression totalement fausse, et pourtant il lui manquait quelque chose. Il paraissait ne pas savoir comment les gens se comportent, comment les relations fonctionnent, et il enfreignait toujours les règles, non parce qu'il voulait se rebeller contre elles, mais simplement parce qu'il n'avait pas conscience de leur existence. Ou bien parce qu'il estimait qu'elles ne s'appliquaient pas à lui.
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Je me suis bientôt rendu compte que tout ici – chaque herbe, chaque fleur, chaque légume – avait été planté par des hommes qui comptaient bien voir la saison suivante, le printemps suivant. Partout s’étalaient les signes d’une journée normale interrompue. Une bêche, le fer incrusté de terre sèche, gisait au bout d’un rang fraîchement creusé. Sur le banc, un carré de tissu rouge et blanc dans lequel était emballé un déjeuner à moitié mangé : une miche de pain et un bloc de fromage jauni, moisi, où l’on n’avait mordu qu’une bouchée. Son propriétaire venait d’entamer son repas quand les portes s’étaient ouvertes pour laisser entrer le cheval de bois – et il était parti, sur un coup de tête, insouciant, sans réfléchir davantage, sûr de revenir. Il avait disparu dans la foule qui criait et fêtait le départ des Grecs…
Rien de ce que j’avais vécu ce jour-là, ni sur le champ de bataille, ni en voyant le guerrier mort, ni même en entendant le bourdonnement des mouches à l’intérieur des remparts, ne m’avait brisée, mais ce dernier détail y a suffi : la marque des dents d’un inconnu dans un vieux morceau de fromage odorant. J’ai enfoui mon visage dans mes mains et j’ai pleuré la destruction de Troie, la mort de Priam et la perte de son peuple.
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Une étoile de mer, c’est tout ce que j’ai trouvé, et même elle était morte. Ma mère adorait les étoiles de mer – elle adorait toutes les formes de vie qu’on voit sur le rivage, mais les étoiles de mer en particulier – et elle m’a transmis cet amour. Je me suis penchée pour examiner le cadavre pâle. Il avait été grièvement blessé avant sa mort, un de ses membres arraché gisait à quelque distance du corps. Quand je me suis baissée, mon ombre est tombée sur l’eau, et aussitôt l’étoile de mer a repris vie, se dirigeant vers une frange d’algues en surplomb. Non seulement cela, mais le membre coupé s’est aussi mis à bouger et à chercher un abri. J’ai eu envie de rire, parce que je me suis souvenue : C’est ce qui arrive. J’entendais la voix de ma mère m’expliquant ce phénomène : un nouveau membre pousse sur l’étoile de mer, le membre amputé devient lui-même une étoile de mer, et c’est ainsi qu’à partir d’un seul individu blessé et mutilé naissent deux créatures entières.
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Le jour de la mort de Polyxène, devant le tumulus funéraire d’Achille, je m’étais raconté que l’histoire d’Achille avait pris fin sur sa tombe, et que ma propre histoire allait commencer. La vérité ? L’histoire d’Achille ne se termine jamais : chaque fois que des hommes se battent et meurent, on trouve Achille. Quant à moi, mon histoire et la sienne étaient inextricablement liées.
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Depuis la chute de Troie, je vivais d'heure en heure, sans énergie et sans espoir. Soudain, pourtant, je me sentais revivre - plus qu'enthousiaste, euphorique. Curieusement, cette rencontre avec l'aigle avait tout changé. Je m'étais trouvée face à face avec l'un des seigneurs de la nature, et cette expérience me transportait, transformait mon humeur, même si j'en conservais une sensation de pure sauvagerie.
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