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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cameroun, 1983.
L'anthropologue Nigel Barley, avec un flegme tout britannique, va à la rencontre des Dowayo, qui possédaient un langage sifflé, momifiaient leurs morts, pratiquaient le "culte des crânes " et procédaient à la circoncision.


Mais après la bureaucratie pour les visas (il lui faut 36 documents), et la douane, à l'aéroport, Nigel s'efforce d'éviter le regard des prostituées locales.
" Ces dames ont imposé leur manière de procéder, qui consiste à marcher droit sur un homme, avant de l'emprisonner entre leurs jambes, comme dans un étau. "
Le pire étant de monter dans un minuscule ascenseur, avec elles!
Nigel l'ignore encore, mais une lady Cou-courou , "qui lui rappelle fortement Oliver Hardy", l'attend devant sa chambre d'hôtel...


A propos de poules, comme tout bon anglais, Nigel rêve de Eggs 'n toasts, au petit déjeuner et va élever ses propres gallinacées, jusqu'à ce que...
- "Patron, j'ai repéré toutes les poules qui pondaient, et je les ai tuées, avant qu'elles ne perdent toutes leurs forces." Fit l'assistant de Nigel.


Une histoire qui vous fait grincer des dents? Attendez de lire, celle où notre anthropologue se fait arracher ses 2 dents de devant par...
- C'hesst ous le dentiste? Qui c'hest l'autre?...


Coincé souvent dans des situations improbables, Nigel va se demander qui étudie qui? Humour british!


Voyage en train de 3 heures, pour Ngaoudéré? Il dura 17 heures. Et quand, Nigel récupère une voiture, des Dowayo s'invitent à bord.
Combien? Impossible de les compter tous.
De plus, ces passagers clandestins vomissent les uns après les autres, et surtout sur Nigel, "sans penser à ouvrir les fenêtres des portières".
"La faute aux cahots de la route ou au chauffeur, pas parce qu'il y avait trop de monde dans la voiture"...


Dans les montagnes, les petits noirs hurlent de terreur, en voyant Nigel, un homme blanc, pour la première fois. Une petite pleurnichait:
" Je voulais le voir enlever sa peau ( blanche)."


" le ciel est-il clair pour toi?" C'est la formule de salut pour les Dowayo, (pas étonnant qu'une enfant pleure en voyant cet homme blanc...)
Nigel Barley va terroriser d'autres peuplades dans d'autres livres, comme "Le retour de l'anthropologue!"
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Le titre " un anthropologue en déroute" m'a attiré car il est incongru.
Un anthropologue, dans ma vision romantique, est un universitaire cultivé, engagé et pragmatique comme Germaine Tillion ou Jean Rouch et donc accoler " en déroute" à la fonction aurait dû être un titre impossible.
Ne sachant pas concrètement la mission d'un anthropologue, profiter du récit pour en avoir une meilleure connaissance m'est apparu comme une bonne idée!
Nigel Barley avant son expédition, est attiré par l'abstraction et il reproche à ses pairs, ayant une expérience du terrain, des réponses évasives aux questions théoriques.
Malgré le peu d'estime pour cette partie de l'anthropologie, pour son évolution, il décide d'entreprendre des recherches sur le terrain.
Son récit est un voyage initiatique dans lequel il enchaine les galères, les maladies, il se fait promener, rouler dans la farine, mais il est endurant.
Grâce à son style, Nigel Barley a su créer de l'empathie du lecteur.
Son récit montre comment ses idées (ses découvertes) se sont peu à peu mises en place.
Ce n'est pas une thèse, c'est un journal revisité, c'est une initiation à d'autres cultures et à la mission d'anthropologue, très intéressante.
Nigel Barley a pris le goût du travail sur le terrain, et j'ai pris le goût de le suivre (de mon fauteuil) !
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On se régale en lisant les aventures de l'anthropologue !!! On découvre que les cursus des études d'anthropologie consiste à passer des années sur les bancs de l'université, puis de se plonger tout d'un coup dans le quotidien d'une ethnie inconnue de tous, pour écrire une étude dont tout le monde se moque.
Mais peu importe. L'essentiel est de découvrir les (més)aventures de l'auteur en pays Dawayo. le choc des cultures est rude, et au final ce pauvre anthropologue fait bien rire les Dawayos qui lui trouvent des habitudes étranges. Et c'est lui qui devient un objet de curiosité pour l'ethnie qu'il était venu observer
Le tout est raconté avec beaucoup d'humour, de finesse et d'autodérision. On prend ce livre et on ne le lâche pas avant la fin
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Un anthropologue anglais tout à fait honorable décide un jour de faire le grand saut: l'expérience de terrain. Après quelques tergiversations, il choisit une tribu du Cameroun pour objet d'étude. Mais je ne ferai pas ici le compte rendu de ses aventures croustillantes de peur d'enlever l'effet de surprise...
Ce qui fait vraiment la force du récit, à mon avis, tient beaucoup à cette auto-dérision très british dont j'ai personnellement raffolé. Et qui ne manque pas de piquant non plus. En plus, ce livre constitue à mon avis une bonne introduction à l'anthropologie. Bref, il a toutes les qualités.
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Ce livre est un des livres qui m'a redonné goût à la lecture, j'ai tellement ri, je me suis tellement sentie transporté avec l'auteur que je suis littéralement tombé amoureux de son livre puis de ses suites. On y découvre une peuplade un brin caricaturé et pleine de vie qui amène nombre de situations cocasses mais aussi très instructives parfois. Un grand merci à l'auteur, écrivain fantastique à mes yeux.
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L'anthropologie n'est pas en déroute et Mr Nigel n'est pas un anthropologiste poussiéreux.
On est loin des clichés ennuyeux de cette discipline, ce livre est plutôt un excellent récit de voyages bourré d'humour et de sensibilité.
Bon par contre, certaines réflexions sont maintenant un peu "politiquement incorrectes" mais il faut replacer ce récit dans son époque.
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On fonce. C'est drôle, critique, un roman à lire, relire, emporter dans le train, le bus, au boulot, dans son canapé....
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Excellent, truculent, on y est, jusqu'au cou!
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