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Jean-Pierre Aoustin (Traducteur)
EAN : 9782070417643
441 pages
Gallimard (17/01/2002)
3.51/5   99 notes
Résumé :

Qu'est-ce que l'Angleterre a de plus typique ?

La famille royale, Big Ben et le palais de Westminster, le Manchester United Football Club ? On pourrait ainsi allonger la liste de ses centres d'intérêt et c'est sur ce principe qu'un milliardaire original, Jack Pitman, décide de créer sur l'île de Wight un parc d'attractions offrant une sorte de réplique concentrée de tous les fleurons de la civilisation anglaise.

England, Engla... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quelle idée géniale, n'est-ce pas de créer un immense parc de loisirs, destiné, bien sûr, à une élite internationale, n'hésitant pas à délier sa bourse, afin de faire connaître les trésors et la culture de l'Angleterre !
Ce parc, installé sur l'île de Wight, renommée tout simplement l'Île, va dérouler sous le regard émerveillé des visiteurs la grandiose épopée anglaise de la bataille de Hastings en 1066 à celle d'Angleterre en 1940, en passant bien entendu par les grandes figures de son histoire, à commencer celle de Robin des Bois, l'incontournable héros, le brigand au grand coeur, défenseur du pauvre et de l'opprimé, sans oublier sa Royale Majesté, évidemment, sans qui, l'Angleterre ne serait pas ce qu'elle est !
Stupéfiant, is'nt it ?
Stupéfiant, c'est la façon dont Julian Barnes va nous conter la chose et nous présenter la genèse de ce Kolossal Projet, mis en oeuvre par Sir Jack et ses conseillers "l'Historien officiel, sa stupide petite moustache, sa chaîne de gousset de gandin efféminé, son gilet de branleur télévisuel, ses manchettes prétentieuses." qui "lui, devait lever la tête pour regarder Jeff, ses épaules bovines, sa figure chevaline, sa crinière d'âne, ses yeux luisants de mouton."

Stupéfiant de cynisme surtout, la galerie de personnages que l'auteur fait défiler dans cette gouleyante histoire avec une verve extrêmement vacharde, où la nature humaine, mise à nu sans complaisance, renvoie le lecteur à ce qu'elle a de plus dégradant.
On rit, oui, mais on rit jaune, tant le propos démonte avec férocité les mécanismes de la psyché humaine.
En outre, que va devenir l'Angleterre (la vraie) dans tout cela ?
That is the question !
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Dans le cadre du mois anglais, j'ai eu très envie de relire ce roman au titre on ne peut plus à-propos et il s'avère que ce fut une excellente idée. England, England a été publié en Angleterre en 1998 et la traduction française en 2000 ; j'avais toujours en mémoire le fil rouge de l'intrigue sur lequel je vais revenir et l'humour qui sous-tend l'ensemble mais j'ai redécouvert des facettes qui m'avaient sans doute échappé à l'époque, ou auxquelles j'étais tout simplement moins sensible. J'avais gardé à l'esprit la légèreté alors que ce roman est tout en profondeur. Sous l'humour apparent se cache une réflexion un peu nostalgique sur la mémoire, ce qui forge une histoire, un souvenir... et qui annonce déjà la tonalité de ses derniers écrits, vingt ans plus tard. Je ne regrette pas cette nouvelle lecture.

"Le passé n'est jamais seulement le passé, c'est aussi ce qui a rendu le présent capable de vivre avec lui-même".

Toute sa vie, Martha Cochrane confrontera le présent à ses souvenirs et se demandera si elle est en phase avec l'avenir qu'elle s'était imaginé, si c'est bien elle qui a façonné son parcours ou si elle s'est contentée de suivre le vent. En attendant, à 39 ans, la voilà recrutée par Jack Pitman, un milliardaire excentrique, dans l'équipe chargée de mettre en oeuvre son dernier projet quelque peu mégalomane. L'île de Wight doit être transformée en une sorte de parc d'attraction rassemblant ce qu'il y a de plus typique en Angleterre ; et permettre ainsi aux touristes un divertissement haut de gamme sans les tracas des distances ou des transports. Assister à la relève de la garde devant Buckingham Palace en fin de matinée et visiter Stohnehenge dans la foulée, en passant par la forêt de Sherwood et les falaises de Douvres. Pour ce faire, une étude est commandée afin de déterminer les cinquante caractéristiques essentielles que les visiteurs devront retrouver sur le site. de la famille royale au jardinage, en passant par le système de classes, le cricket, Winston Churchill ou la tasse de thé, la liste est l'un des grands moments de ce roman qui servira de base à l'équipe pour mettre au point les différentes attractions pendant que Jack Pittman se charge des tractations administratives, financières et politiques qui devraient aboutir à l'indépendance de l'île de Wight et à son adhésion à l'Union Européenne. England, England est créée !

Nous y voilà, donc. Sous couvert de l'humour et de la farce, la réflexion sur la place de l'Angleterre dans le monde n'est pas loin. Julian Barnes trouve ici un moyen d'interroger ce qui fait la culture d'un pays, vaste mélange entre un héritage historique, des croyances populaires, habitudes gastronomiques, personnages et mythes forgés au fil des siècles ; ajoutons-y quelques egos, un poil de suffisance et de fierté, quelques gouttes de patriotisme. le regard de l'auteur sur ses compatriotes est tendre mais sans indulgence et ce qu'il met en lumière de l'esprit et du comportement anglais est vraiment très savoureux. Au passage, il ne manque pas d'égratigner la pratique du tourisme (et c'était il y a vingt ans, que dire aujourd'hui ?), ces hordes qui se satisfont très bien de répliques et ne se soucient pas de découvrir les originaux, monuments ou oeuvres d'art. le concept de cette reconstitution qui mêle les époques historiques, les images d'Epinal (Ah, le rouge-gorge dans la neige...) et les contes populaires montre bien l'évolution de cette industrie vers la facilité et les loisirs de masse. Et il pousse sa démonstration jusqu'au bout en se penchant sur le cas de la vieille Angleterre, dépouillée de toutes ses caractéristiques et donc de son intérêt touristique, délaissée au profit d'England, England en nous livrant une version inattendue de la décroissance que l'on ne lit pas tout à fait de la même façon en 2020 qu'en 2000.

Comme d'habitude avec Julian Barnes, le propos est d'une richesse infinie que ce soit dans l'exploration de la sphère intime (l'enfance et ses traces que l'on porte en nous toute notre vie) ou dans celle de la sphère politique et de ses modes de gouvernance. Et en plus, on s'amuse ! Même si on sent chez l'auteur un profond questionnement sur ce qui anime les hommes, une sorte de crainte qui plane sur la dernière partie et la teinte d'une élégante mélancolie.

"Qui dit que les êtres humains mûrissent de toute façon ? Peut-être qu'ils ne font que vieillir".
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Si on pouvait visiter Stonehenge, faire des photos des gardes de Buckingham Palace et manger des plum puddings, tout ça en ne marchant que quelques mètres. Irions-nous encore voir les originaux?

C'est la questions que nous pose l'auteur,Julian Barnes.
Sir Jack Pitman, milliardaire de son état, met sur pied une idée assez folle. Il décide avec l'aide d'une équipe composée notamment d'un chef de projet, d'un historien et d'un secrétaire, de créer un parc à thème. Mais pas n'importe lequel. Tout ce qui représente l'Angleterre y sera présent. Big Ben, Buckingham, des acteurs jouant Robin des bois et ses compagnons, ... Les visiteurs cibles sont aisés, cherchent à s'amuser et pas très intéressés par la culture.
Evidemment, ce concept est une vraie réussite précipitant la chute de la vraie Angleterre qui n'a plus grand chose à offrir...

Ce roman est un bon exemple de l'humour britannique: noir, cynique et hilarant :p.
Le pire étant que ce scénario n'est pas complètement absurde: Las Vegas a déjà reproduit pas mal de monuments existants sans oublier des concepts comme Mini Europe.
L'être humain est devenu paresseux et friand d'un certain luxe. S'il en avait le choix, irait-il voir tous ces endroits chargés d'histoire ou bien irait-il dans un parc regroupant toutes les plus belles copies avec des employés prêt à tout pour son confort et son divertissement ?

Les deux premières parties m'ont fort plu que ce soit la rencontre avec Martha, la conception du projet,...
La dernière m'a paru plus absurde. le régression du système économique, le changement de nom Anglia (car le parc avait pris le nom d'England England), ... Je n'y ai pas cru.

Un bon roman rempli d'humour bien british qui nous met en garde contre les travers de notre société. Jusqu'où irons-nous?
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Il me semble qu'England, England est un très bon roman : l'idée en est originale.

Nous avons là un milliardaire excentrique et mégalomane qui, en quête d'une réalisation propre à marquer son temps et ses semblables, se lance dans un projet aussi fou que faramineux, consistant à reproduire sur un territoire restreint l'Angleterre, en y important ce qui la caractérise, ce qui en fait l'essence : ses mythes et ses monuments, ses célébrités et ses figures représentatives, ses us et coutumes -Robin des Bois et Samuel Johnson, ses pubs et ses manoirs, le cricket et la bataille d'Angleterre, Big Ben, les tombes de Shakespeare et Lady Di, les 101 Dalmatiens, le flegme et les chapeaux melon, la famille royale-… Bref, une représentation grandeur nature de tout ce qui fait le fleuron de l'Angleterre, "en plus pratique, plus propre, plus amical et plus efficace".

Il s'agit d'offrir aux touristes (triés sur le volet selon des critères de solvabilité financière) la possibilité de visiter un pays sans les habituelles contraintes de temps et d'espace. C'est aussi l'occasion, à l'heure du règne du loisir et du divertissement, de redynamiser, de redorer l'image d'une Angleterre déclinante et figée dans un risible passéisme.

L'île de Wight est l'heureuse élue où s'installe le gigantesque Parc d'Attractions. L'entreprise est un succès, et le site finit même par faire, sans effusion de sang, sécession, adoptant sa propre règlementation et élisant son propre parlement. Mais ne nous y trompons pas : il n'est pas ici question de concrétiser quelque utopie. le fonctionnement de ce nouvel Etat, ersatz de pays géré comme une multinationale, est purement basé sur l'économie de marché.

Il me semble qu'England, England est un très bon roman : ses personnages principaux ne manquent pas de piquant.

A commencer bien sûr par l'instigateur de ce pharaonesque projet, l'insupportable, cabotin et tyrannique Jack Pitman, qui troque parfois sa superbe arrogance pour l'expression de pitoyables et hilarantes perversions.

Mais il y a aussi Martha Cochrane, héroïne centrale du roman, que Pitman recrute (ce qu'il finira par regretter) pour son cynisme et sa capacité à ne jamais se laisser démonter. On peut même dire de Martha, quadragénaire intelligente et calculatrice, qu'elle cultive le cynisme comme mode de vie, par ambition sans doute mais aussi, comme on le devine peu à peu, par un inconscient réflexe d'autodéfense tirant son origine d'une croissante déception face à la vacuité de l'existence. L'âge avançant, elle réalise qu'elle n'a pas de réelle prise sur sa vie, que le sort et ses caprices sont sans doute plus responsables de ce qu'elle est devenue qu'une suite explicable de causes et d'effets sur lesquelles elle aurait eu quelque influence.

A côté de ces deux figures remarquables bien que complètement différentes, il faut toutefois avouer que les personnages secondaires ont du mal à trouver leur place…

Il me semble qu'England, England est un très bon roman : il est riche de passionnantes thématiques.

Celle de l'envahissement par l'appât du gain et la quête de pouvoir de tous les aspects de nos vies, y compris de ce qui a priori ne s'achète pas, valeurs, principes, richesses culturelles ou patrimoine social ; celle de la perte de l'authenticité au profit d'une certaine dictature du ludique et de la propension de l'individu consumériste à chercher la facilité et l'immédiateté plutôt que la sincérité ; celle de l'avènement d'un monde où on préfère les répliques aux originaux, car la réalité de la réplique peut peut être possédée, appréhendée, réordonnée.

Il me semble qu'England, England est un très bon roman : l'écriture en est riche et vive, d'une irréprochable élégance que le ton, féroce et facétieux, empêche toutefois de paraître figée.

"England, England" avait donc, a priori, tout pour plaire.

Et pourtant, pour je ne sais quelle obscure raison, j'ai eu un mal fou à m'impliquer dans cette lecture, à me motiver pour la poursuivre. Peut-être ce désintérêt a-t-il pris pied dans cette sensation d'une intrigue un peu décousue, sans réel fil conducteur, empruntant des pistes que l'on ne suit pas toujours jusqu'à leur terme ?

Peut-être…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'auteur brillamment espiègle du Perroquet de Flaubert réussit un coup remarquable. Il a imaginé, avec son esprit coutumier, une Angleterre créée spécialement pour les touristes, située sur l'île de Wight et dotée de tous les éléments essentiels de l'anglicisme sous leur forme idéalisée : des Beefeaters, de simples gendarmes de campagne, des matchs de cricket de village, une tour de Londres judicieusement fournie avec un magasin Harrod's, des reproductions de Robin des bois et de sa bande, une bataille d'Angleterre menée par des Spitfire d'époque tous les jours, de nombreux pubs et, bien sûr, un palais de Buckingham miniature (le vrai roi et la vraie reine sont désormais des salariés et tenus d'assister aux cérémonies,si besoin).
C'est toute l'idée et la conception de Sir Jack Pitman, l'un de ces barons dont les romanciers anglais semblent si friands. L'héroïne Martha Cochrane (qui a été présentée de manière touchante dans un bref chapitre d'ouverture alors qu'elle était enfant) va travailler pour lui et monte bientôt dans son organisation.
Martha et son amant font chanter Sir Jack, qui est pris dans l'une de ces manigances sexuelles bizarres qui semblent ne plaire qu'aux Anglais, et prennent le contrôle de l'ersatz d'Angleterre. Ensuite, les rôles sont inversés, Martha est expulsée et le livre déambule dans une coda délicieusement poignante qui envisage une véritable Angleterre qui s'est en effet retirée du monde contemporain pour évoquer avec amour des racines rustiques.

La grâce avec laquelle le rire cynique du roman est transformé en une émotion à la fois sombre et calme est le produit du savoir-faire d'un écrivain de grand talent.

Lien : http://holophernes.over-blog..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Sir Jack aimait faire l'éloge des plaisirs simples - et le faisait annuellement en tant que président honoraire de l'Association des Randonneurs -, mais il savait aussi qu'aucun plaisir n'était plus vraiment simple. La jeune laitière et son galant ne dansaient plus autour du mât enrubanné en attendant impatiemment de manger une tranche de pâté de mouton froid. L'industrialisation et l'économie de marché les avaient depuis longtemps fait disparaître. Manger n'était pas simple, et une reconstruction historique de l'ordinaire de la laitière se révélait extrêmement difficile. Boire aussi était plus compliqué à présent. Le sexe ? Seuls les nigauds ont jamais cru que le sexe était un plaisir simple. L’exercice ? La danse autour du mât était devenue une séance d’entraînement. L'art ? L'art était devenu l'industrie du spectacle.
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Le problème, c'est le temps, commença Jerry. A mon sens. Ça l'a toujours été.
Les gens ne l'admettent pas, même dans leur vie quotidienne.
" On est jeune tant qu'on se sent jeune " disent-ils. ERREUR. On a l'âge et exactement l'âge qu'on a. C'est vrai des individus, des relations humaines, des sociétés, des nations. Comprenez-moi bien. Je suis un patriote et j'admire autant que quiconque ce grand pays qui est le nôtre, je l'aime profondément. Mais le problème peut être posé en termes simples : un refus d'affronter le miroir. Je vous accorde que nous ne sommes pas les seuls à cet égard, mais parmi ceux qui, dans la famille des nations, se barbouillent de maquillage en sifflant TANT QU'ON SE SENT JEUNE, nous décrochons vraiment la timbale.
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Eh bien, les femmes se sont toujours adaptées aux besoins des hommes. Ceux-ci étant, bien sûr, doubles. Vous nous mettez sur un piédestal pour regarder sous nos jupes. Quand vous vouliez des modèles de pureté et de valeur spirituelle, quelque chose à idéaliser pendant que vous labouriez la terre ou tuiez des ennemis, nous nous sommes adaptées à ce désir. Si vous voulez maintenant que nous soyons cyniques et désabusées, je suppose que nous pouvons nous y adapter aussi.
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Il y a des gens dans ce pays- des déprimés historiques classiques à mon avis – qui pensent que c’est notre rôle, notre fonction géopolitique particulière, de servir de symbole de déclin, d’épouvantail moral et économique. Par exemple, nous avons appris à jouer au cricket au monde entier et maintenant c’est notre devoir, une expression de notre sentiment persistant de culpabilité coloniale, de croiser les bras et de laisser tout le monde nous battre à ce jeu. Foutaise, comme qui dirait… Je m’élève contre cette façon de penser. Je ne cède à personne dans mon amour pour ce pays.
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Les souvenirs d'enfance sont pareils aux rêves qui s'attardent dans notre esprit après notre réveil. On rêve toute la nuit, ou une bonne partie de la nuit, et pourtant tout ce qu'on a au réveil, c'est un souvenir d'avoir été abandonné ou trahi, pris dans un piège, laissé seul sur une plaine gelée; et parfois pas même cela, mais un simple écho faiblissant de l'émotion suscitée par de tels événements.
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