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EAN : 9782715245327
336 pages
Le Mercure de France (05/10/2017)
3.43/5   7 notes
Résumé :
«Flaubert pensait qu'il est impossible d'expliquer "une forme artistique par une autre forme d'une autre espèce", et que les bons tableaux n'ont pas besoin de commentaires. Braque pensait que l'état idéal serait atteint quand on ne dirait plus rien devant un tableau...»

Mais fort heureusement, Julian Barnes va leur donner tort à tous les deux. Il a réuni dans Ouvrez l'œil! dix-sept éblouissantes chroniques consacrées à autant de ses peintres préférés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Grâce à cette lecture, où je me suis délectée de l'écriture si élégante de l'auteur (je suppose que c'est aussi très bien traduit), j'ai découvert que Barnes a aussi écrit des chroniques consacrées à des peintres, et voilà réunies celles couvrant les décennies 1990 à 2010.

"Géricault: de la catastrophe à l'oeuvre d'art" plonge d'abord le lecteur dans cette catastrophe (le naufrage de la Méduse) dont je connaissais si peu, puis vient le tour de Delacroix, Courbet, Manet, Fantin-Latour, Cézanne, Degas, Redon, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Braque, Magritte, Oldenbourg (pas un peintre), Freud et Hodgkin, par d'ailleurs un ami de Barnes. Surtout des français, et 19ème- 20ème siècle, qui ces dernières années ont sûrement eu droit à des expositions parisiennes.

Je n'ai donc pu m'empêcher de penser aux blogueuses bravant les aléas des transports en commun (j'ai des noms!) pour admirer diverses oeuvres : ce livre est pour elles!

Mais gare, Barnes pointe le problème de ces expositions 'à ne pas rater'
"Combien de temps restons-nous devant une belle peinture? Dix secondes, trente? Deux minutes entières? Et puis combien de temps devant chaque bon tableau des séries de 300 numéros qui sont devenues la norme pour chaque exposition d'un peintre majeur? Deux minutes devant chacun feraient dix heures en tout (sans compter le déjeuner, le thé et les pauses aux toilettes). levez la main, ceux qui ont consacré dix heures de suite à Matisse, Magritte ou Degas!Je sais que je ne l'ai jamais fait. Bien sûr, nous faisons notre marché, l'oeil présélectionne ce qui l'attire aussitôt (ou ce qu'il connaît déjà); même un spectateur avec de super talents d'habitué des expositions, qui sait exactement quelle est la corrélation entre le taux de sucre sanguin et le plaisir artistique, qui peut affronter les espaces vides et n'a pas peur, si nécessaire, de remonter à l'envers la chronologie des tableaux, qui refuse d'user son regard à parcourir les catalogues et de tendre le cou vers les titres, qui est d'assez haute taille pour voir par-dessus les têtes et assez robuste pour repousser les coups d'épaule des fanatiques enturbannés par leurs écouteurs- même un tel spectateur arrive au boit d'une grand exposition avec un regret furieux de ce qui aurait pu être."

Pour Barnes, l'une des meilleures expositions qu'il ait vues est celle occupant six salles, "consacrée à un seul tableau, ou, plutôt à un seul sujet: L'exécution de Maximilien, de Manet." Il en existe trois versions, dont va parler Barnes bien sûr. Voir l'article complet sur wikipedia, avec les versions et des parties des tableaux, ainsi que des explications.

Une question est sur les lèvres : et les reproductions des oeuvres, dans ce livre ? (319 pages, 24 euros). Elles sont nombreuses, en couleurs, dans le texte, mais hélas ne figurent pas toutes celles auxquelles Bernes se réfère, ce qui est frustrant, mais peut se régler en allant regarder sur internet, après tout.

Pour terminer, disons que ce livre est parfaitement lisible avec bonheur, donne une grosse envie de filer en musée ou en expo; l'on apprend à regarder certaines oeuvres, à réfléchir aux rapports entre notre avis sur une oeuvre, et ce que l'on sait -ou pas -par ailleurs de la vie de l'artiste. L'on sent parfois un petit peu vers qui penche l'auteur, mais il égratigne surtout des artistes du 20ème siècle (et pas tous!)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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critiques presse (1)
LaCroix
01 décembre 2017
Qui ne rêverait d’inviter à sa table l’écrivain Julian Barnes ? Brillant causeur, toujours prompt à dégainer un bon mot, passionné aussi bien par Flaubert que par Chostakovitch (sujet de son dernier roman), voilà qu’il publie un florilège de ses chroniques sur l’art.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'autre jour j'ai été avec la grande-duchesse au Louvre, nous avons passé devant l'Olympia de Manet. Maintenant personne ne s'en étonne plus. Ç'a l'air d'une chose d'Ingres ! Et pourtant Dieu sait ce que j'ai eu à rompre de lances pour ce tableau où je n'aime pas tout, mais qui est sûrement de quelqu'un.
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Je veux bien que le modelé soit essentiel dans notre art, mais à condition que sa seul fin soit la beauté. Hors d'elle, ce fameux modelé n'est que néant.
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