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EAN : 9782715234680
144 pages
Le Mercure de France (09/01/2014)
3.85/5   77 notes
Résumé :
Nous vivons à ras de terre, à hauteur d'homme et pourtant? et par conséquent nous aspirons à nous élever. Créatures terrestres, nous pouvons parfois nous hisser jusqu'aux dieux. Certains s'élèvent au moyen de l'art; d'autres, de la religion; la plupart, de l'amour. Mais lorsqu'on s'envole, on peut aussi s'écraser. Il y a peu d'atterrissages en douceur. On peut rebondir sur le sol assez violemment pour se casser une jambe, entraîné vers quelque voie ferrée étrangère... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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"Vous réunissez deux choses qui n'avaient encore jamais été mises ensemble. Et le monde est changé. Les gens ne le remarqueront peut être pas sur le moment, mais ça ne fait rien: le monde a quand même été changé."
Quand on «  réunit »,deux choses, ou deux personnes, quelquefois une fusion s'opère et c'est magique. C'est le bonheur.
Réunir l'aéronautique et la photographie, à l'époque de Nadar ,pseudonyme de Gaspard Félix Tournachon alliait mystère et magie .On connait la caricature de Daumier, intitulée" Nadar élevant la photographie à la hauteur de l'Art. " Après, dans ce «  péché d'élévation » quelquefois on a de la chance et on atterrit en Normandie comme Fred Burnaby , quelquefois on en a moins, c'est l'Essex. Ou la mort.

"Vous réunissez deux êtres qui n'ont encore jamais été mises ensemble; et parfois le monde est changé, parfois non. Ils peuvent s'écraser et brûler, ou brûler et s'écraser; mais parfois , quelque chose de nouveau est créé, et alors le monde est changé. Ensemble, dans cette première exaltation, ce premier sentiment grisant d'essor, ils sont plus grandis que leurs deux individualités séparées. Ensemble, ils voient plus loin et plus clairement."
Oui, mais la fusion ne se fait pas toujours. Prenez ce même Barnaby, amoureux fou de Sarah Bernhardt.. là, on peut dire que c'est la chute en piqué.. c'est "à hauteur de l'homme ", et on n'y plane pas toujours.

Toutes ces digressions, ces correspondances ( car il y en a entre tous les personnages des deux premiers chapitres), pour permettre au pudique Julian Barnes d'introduire le bouleversant troisième chapitre, "La perte de profondeur.":
"Vous réunissez deux êtres qui n'ont jamais été mis ensemble. Parfois, c'est comme cette première tentative d'associer un ballon à hydrogène et un ballon à air chaud: préfère-t-on s'écraser et brûler, ou brûler et s'écraser? Mais parfois cela marche, et quelque chose de nouveau est créé, et le monde est changé. Puis, à un moment ou un autre, pour telle ou telle raison, l'un des deux est emporté. Et ce qui est retiré est plus grand que la somme de ce qui était réuni. Ce n'est peut être pas mathématiquement possible, mais ça l'est en termes de sentiments et d'émotions. "

Ils ont vécu trente ans ensemble, il y a eu trente sept jours entre le diagnostic et la mort. Et le monde a changé.
C'est le deuil d'un être profondément aimé, c'est le deuil d'un couple. Avec la colère, le chagrin intense, l'envie de suicide,le manque et les autres.. Ah, les autres.. Et puis, au jour le jour , en la maintenant présente le plus possible, le plus longtemps possible. Et le temps qui estompe même les souvenirs :
"Ou, pour le dire autrement, les souvenirs de votre vie- votre vie d'avant- ressemblent à ce miracle ordinaire jadis observé par Fred Burnaby, le capitaine Colvile et Mr Lucy près de l'estuaire de la Tamise. Ils étaient au dessus des nuages, sous le soleil… le soleil projetait sur l'étendue cotonneuse de nuages au-dessous l'ombre de leur ballon: l'enveloppe, la nacelle et, nettement profilées, les silhouettes des trois aéronautes. Burnaby compara cette image à une «  photographie colossale ». Et ainsi en est-il de notre vie: si nette, si sûre, jusqu'à ce que, pour une raison ou une autre-le ballon s'éloigne, les nuagees se dispersent, l'angle du soleil change- l'image soit perdue à jamais, disponible seulement dans la mémoire et transformée en anecdote."

Et enfin, pas après pas, jour après jour , on s'élève et on retombe, et puis on accepte? :
"Ce n'est que l'univers faisant ce qu'il a à faire, et nous sommes ce à quoi la chose est faite. Et ainsi en est-il, peut-être du chagrin. On imagine qu'on a lutté contre lui, avec détermination, surmonté l'affliction, fait partir la rouille de notre âme, quand tout ce qui s'est passé, c'est que le chagrin s'est déplacé, a changé de point de mire. Nous n'avons pas fait venir les nuages en premier lieu, et n'avons pas le pouvoir de les disperser. Tout ce qui s'est passé, c'est que quelque part- ou de nulle part- une brise inattendue s'est levée, et nous sommes de nouveau en mouvement.Mais vers où sommes-nous emportés? Vers l'Essex? La mer du Nord? Ou, si ce vent est un noroît, alors , peut-être, avec de la chance, en France."

Julian Barnes, je vous souhaite la Normandie. Et le dîner de Mme Delanray.



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Lire un ouvrage de Julian Barnes a toujours été pour moi un événement inoubliable, tant cet auteur est érudit et éclectique. Il le prouve encore avec le présent essai se composant de trois parties, dont la dernière tranche fortement avec les deux premières, mais uniquement en apparence. En réalité, ce récit représente dans sa globalité le travail de deuil couché sur papier par Barnes après le décès de son épouse, emportée après une courte mais fulgurante maladie quatre ans avant la parution de ce livre, le temps qu'il lui a fallu pour faire son deuil. Mais Barnes fait précéder la lecture des lignes délicates sur son deuil par moult anecdotes à la fois instructives et amusantes sur des événements et des personnages célèbres du XIXe siècle, tels le photographe et aéronaute Nadar, la grande Sarah Bernhardt et aussi un certain Fred Burnaby, militaire de son état, mais fervent amateur des voyages en ballon, qui s'éprend de Sarah Bernhardt, avant de chuter durement dans tous les sens du terme, tant auprès de la volage Sarah que de son ballon. Les pages consacrées à la naissance de l'aéronautique et celles sur les premières photographies prises en altitude sont du pur Barnes. On y retrouve son style de conteur hors pair, avant de se rendre compte de la finalité de ces pages divertissantes, de ce à quoi il veut nous guider en définitive. Car « Life Levels », tel le titre original de cet ouvrage, nous montre à travers ces faits divers les hauts et les bas de la vie. La dernière partie nous raconte la même chose, mais sur un ton complètement différent: un récit poignant, parfois difficile à soutenir (je n'ai pu la lire qu'à petites doses !), dans lequel l'auteur passe en revue toutes les phases du deuil (les bas), tout en se remémorant les derniers mois de bonheur (les hauts). Je ne souhaite pas m'étendre davantage sur cette partie du récit, laissant à chacun le choix de le découvrir ou non, mais j'ai rarement lu plus bel hommage à l'être aimé que celui-ci, « quand tout est déjà arrivé ».
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Trois courts récits composent ce volume. Trois récits où chaque protagoniste prend ou doit prendre de la hauteur pour continuer son chemin, en compagnie ou non de celle qu'il aime. Le premier est consacré à Félix Tournachon, alias le fameux Nadar, qui avant d'être inventeur de la fameuse barrière du même nom, était photographe et s'est aventuré dans les premiers ballons de son cru pour mieux photographier la terre de haut. Le second nous relate les amours d'un dénommé Burnaby, également fou de ballons, envers l'inconstante actrice Sarah Bernhardt et le troisième où l'auteur nous livre ses sentiments suite au décès de son épouse.

Et je dois bien dire que si le premier récit est intéressant, le deuxième nettement moins, à mon estime, celui qui sauve l'ouvrage est bien cette troisième partie où Julian Barnes, tout en pudeur, mais en immense confidence, nous ouvre les portes de son ressenti après le décès de celle qui était, semble-t-il, la compagne de chacun de ses instants. C'est très émouvant. On y éprouve une grande sincérité fort touchante.
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Trois récits, trois points de vue pour une interrogation universelle : quelle est notre place dans l'univers ? C'est en tout cas comme ça que j'interprète ce recueil par l'intermédiaire duquel Julian Barnes s'attache à trouver un sens, par l'élévation de la pensée, à ce qui n'en a pas. La vie, la mort. En l'occurrence, ici celle de sa femme, sa compagne pendant trente ans, décédée en 2008 après une maladie à la progression fulgurante.

Le premier récit, le péché d'élévation, nous entraîne à la suite des pionniers aéronautes et surtout de Nadar, qui eut le premier l'idée de la photographie aérienne et l'expérimenta lors de nombreux vols en ballons. L'humour de Julian Barnes est ici au service de personnages iconoclastes, passionnés, enthousiastes et déterminés à accomplir le rêve de chaque pauvre créature terrestre : s'élever et regarder le monde d'en haut. le second récit, A hauteur d'homme met l'accent sur ce qui est pour certains l'un des moyens de s'élever : l'amour. L'histoire très amusante des amours entre Sarah Bernhardt (qui fut d'ailleurs photographiée par Nadar, rien n'est innocent ici) et Fred Burnaby, un militaire anglais également féru d'aéronefs sert de prétexte à l'auteur pour quelques réflexions sur ce qui pousse l'humain à rechercher l'amour alors que "chaque histoire d'amour est une histoire de chagrin potentielle. Sinon sur le moment, alors plus tard". Ce qui nous amène au troisième récit, certainement celui pour lequel ce recueil a été construit, La perte de profondeur. Ou la sensation de s'écraser au sol lorsque l'amour qui nous avait permis l'élévation nous est brusquement retiré. Outre le difficile travail de deuil, Julian Barnes interroge sur le chagrin, la solitude, l'impossible perception par autrui - fut-il proche - du terrible manque de l'être avec lequel on partageait une sorte de bulle plus légère que l'air qui permettait l'élévation.

Avec ces trois textes, l'auteur offre une réflexion à la fois profonde et émouvante, mais toujours teintée de la pointe d'ironie qui est sa marque de fabrique. Ecrit en 2012, soit quatre ans après le décès de son épouse, il contient tous les ingrédients qui ont contribué au cheminement de la pensée de l'homme devenu subitement veuf et contraint de poursuivre seul.

Bien plus qu'un témoignage, une offrande précieuse.

"Vous réunissez deux êtres qui n'ont encore jamais été mis ensemble.(...) parfois cela marche et quelque chose de nouveau est créé, et le monde est changé. Puis, à un moment ou un autre, tôt ou tard, pour telle ou telle raison, l'un des deux est emporté. Et ce qui est retiré est plus grand que la somme de ce qui était réuni."
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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A Paris, le 6 avril 1820, naît Gaspard-Félix Tournachon. Vingt ans plus tard, il se nomme Nadar pour l'éternité. Dans un premier temps, journaliste, puis caricaturiste, photographe, aéronaute … c'est un homme avide à qui le hic et nunc semble trop exigu pour y séjourner. Il aime son temps, la modernité naissante, mais surtout il aime ses amis dont il tire le portrait. Plus il côtoie de célébrités (dont Sarah Bernhardt), plus il devient un homme de coeur. Un homme d'avenir. Mais le monde ne le sait pas. Pour cette raison, il le survole.
A Paris, le 25 septembre 1844, naît Sarah Bernhardt. Vingt-cinq ans plus tard, elle est surnommée « la Scandaleuse » pour la postérité. Fille sans père, elle fait tout pour attirer sur elle le regard des autres. Tuberculeuse, elle se repose très souvent dans son cercueil capitonné. Elle aime le théâtre, les auteurs de son époque mais surtout, elle aime ses amis. Jean Cocteau la baptise « le Monstre sacré ». Elle est une femme de coeur. Une femme de courage. Tout le monde le sait. Pour cette raison, elle le survole, une fois, en compagnie d'un bel officier anglais, entièrement sous son charme.
La troisième partie est consacrée à l'expérience que vit Julian Barnes lui-même, celle de la perte de l'être cher. Ainsi va la vie. Il ne veut pas la perdre mais la perd quand même. Elle le laisse seul. Et il se retrouve, tel Nadar perdu dans les airs, tel Sarah Bernhardt isolée sur scène. Mais les sentiments que suscite l'éternelle absence sont ici exprimés avec délicatesse et sensibilité, sans aucun apitoiement, tout en retenue. Il souffre. Personne ne le sait. Tout le monde le lit. L'amour nous rend plus fort, nous grandit, nous permet d'envisager la vie différemment, sous un autre angle. Là-haut, par exemple … Pourtant, toujours trop lourd, le corps retombe. A un moment ou à un autre.
Julian Barnes, que je découvre ici (merci, Sylvie, pour ce cadeau !), se révèle un grand écrivain, parvenant à mêler le particulier, l'intime et l'émotionnel à l'Histoire plus universelle. La résonance de l'expérience personnelle se traduit dans la construction de l'ouvrage : deux premières parties, plus légères, plus « aéronautiques », oserais-je dire, servent de prélude à la plongée au coeur de la noirceur de la vie. Aimer ne suffit jamais à vaincre la mort.
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critiques presse (6)
LaPresse
05 mars 2014
Qui d'autre que Julian Barnes pour tremper la plume dans un encrier de satyres avant de sonder les tréfonds de l'âme humaine? L'auteur britannique explore ces thèmes à travers l'histoire de l'aérostat, un excellent sujet pour nous parler d'une des grandes aspirations de l'humain: s'élever.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
10 février 2014
Pour retrouver sa femme disparue, Julian Barnes monte en ballon avec Nadar et Sarah Bernhardt. Un livre aérien et bouleversant
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
04 février 2014
Trois récits en forme de voyages dans les airs et dans les coeurs: l'écrivain londonien illumine cette rentrée.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
21 janvier 2014
De sa plume brillante et racée, Julian Barnes aborde avec une touchante vérité parfois teintée d’humour les (més)aventures humaines auxquelles l’amour donne une valeur inestimable. S’élever, chuter, n’est-ce pas vivre ?
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Telerama
15 janvier 2014
Une réflexion sur l'élévation – celle du corps, mais aussi celle de ­l'esprit par la voie de l'art, par celle de l'amour –, et sur la chute qui peut en être le corollaire, constituant l'étrange fil rouge de ce volume qui n'est peut-être pas le meilleur de Barnes, mais qui émeut durablement.
Lire la critique sur le site : Telerama
LesEchos
07 janvier 2014
« Quand tout est déjà arrivé » est un livre de vie, de mort et d’amour fou. Une ode « aérienne » à l’amour conjugal. Et un bel hommage à notre pays… là où l’air semble plus léger pour l’écrivain anglais.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons perdu la hauteur de Dieu, et gagné celle de Nadar ; mais nous avons aussi perdu la profondeur. Jadis, on pouvait descendre dans le Royaume des morts, où ceux-ci vivaient encore. Maintenant, cette métaphore ne signifie plus rien pour nous, et nous ne pouvons que descendre littéralement : en faisant de la spéléologie, des forages miniers et ainsi de suite. Au lieu du Royaume des morts, le sous-sol. Certains d'entre nous descendrons sous terre à la fin. Pas très loin, seulement six pieds sous la surface - sauf que l'échelle de profondeur est perdue lorsqu'on se tient au bord du trou et jette des fleurs sur un couvercle de cercueil, dont la plaque de cuivre semble nous renvoyer un clin d'oeil. Alors, cela parait et fait l'effet d'être très profond, six pieds.
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Il m'a assuré qu'on surmonte l'épreuve; de surcroît, on en sort " plus fort"et, à certains égards, "meilleur". Cela m'a paru choquant et présomptueux ( et trop rapidement décidé). Comment pourrais-je être une meilleurs personne sans elle qu'avec elle? Plus tard, j'ai pensé: mais il fait seulement écho aux mots de Nietzsche, " ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort". Il se trouve que je juge , depuis longtemps, cet aphorisme particulièrement spécieux. Il y a beaucoup de choses qui ne nous tuent pas mais qui nous rendent à jamais plus faibles. Demandez à quiconque s'occupe de victimes de torture, ou bien de viol et de violence domestique; voyez tous ceux qui sont traumatisés par la vie ordinaire.
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Au commencement, Dieu créa les oiseaux, et les oiseaux volèrent. Dieu créa les anges, et les anges volèrent. Les hommes et les femmes eurent de longues jambes et un dos sans ailes, et Dieu les avait créés ainsi à dessein. Se mêler de " locomotion aérienne" était se mêler des affaires de Dieu. Cela allait se révéler être une longue lutte, pleine de légendes instructives.
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Il existe un mot allemand, Sehnsucht, qui n'a pas d'équivalent en anglais et qui signifie "l'aspiration à quelque chose". Il a des connotations romantiques et mystiques ; C. S. Lewis l'a défini comme étant "l'inconsolable aspiration" dans le coeur humain à "on ne sait quoi". Cela semble assez typiquement allemand de pouvoir spécifier ce qui ne peut l'être. L'aspiration à quelque chose - ou, dans notre cas, à quelqu'un. Sehnsucht décrit la première sorte de sentiment de solitude. Mais l'autre sorte provient de l'état contraire : l'absence d'une personne très spécifique. Moins une solitude qu'un manque d'Elle.
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Nous vivons à ras de terre, à hauteur d’homme, et pourtant – et par conséquent- nous aspirons à nous élever. Créatures terrestres, nous pouvons parfois nous élever jusqu’aux dieux. Certains s’élèvent au moyen de l’art; d’autres, de la religion; la plupart, de l’amour. Mais lorsqu’on s’envole, on peut aussi s’écraser. Il y a peu d’atterrissage en douceur. On peut rebondir sur le sol assez violemment pour se casser une jambe, entraîné vers quelque voie ferrée étrangère. Chaque histoire d’amour est une histoire de chagrin potentielle. Sinon sur le moment, alors plus tard. Sinon pour l’un, alors pour l’autre. Parfois pour les deux.
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