Chaque jour, trois salarié-e-s meurent au travail en France. Les accidents de travail se multiplient, les suicides à France Télécom font la une de la presse, les victimes de l'amiante vont se compter par dizaines voir par centaines de milliers.
« La frontière entre temps de travail et temps de repos s'est délitée. La flexibilité conduit le salarié à mettre son temps de repos au service de l'entreprise. » Dégradation des conditions de travail, effets sur l'environnement, chaines de responsabilité « il est difficile de s'opposer à l'entreprise en restant dans un seul cadre ».
Le premier chapitre met « la santé au travail en perspective » en insistant sur l'organisation du travail (dont le déni de la division sexuelle du travail), les sans papiers et la dissimulation accidents du travail, l'amiante comme lutte emblématique. Les auteur-e-s soulignent la rareté des « actions en faute inexcusable des employeurs ».
Le second chapitre « Lutter pour la santé au travail » souligne la déficience d'un certain syndicalisme centré sur la réparation alors que « toute avancée sur la question de la santé au travail suppose de faire reculer les prérogatives patronales de définition unilatérale des conditions de travail. »
Puis les auteur-e-s analysent la place du droit et préconisent des démarches civiles et pénales pour « Obtenir justice ». Elles et ils font des propositions autour de la représentation du personnel et le droit à la négociation collective, d'une loi sur la sous-traitance ou d'un service public de médecine du travail. Quelques propositions pour commencer à débattre dans des cadres unitaires.
Cette note est complétée d'une partie témoignages, dont ceux de syndicalistes de Renault, Schindler, Exxon Mobil, et de contributions dont une inspectrice du travail « La notion d'ordre public en santé sécurité au travail n'est pas au coeur de l'inspection du travail »
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La frontière entre temps de travail et temps de repos s’est délitée. La flexibilité conduit le salarié à mettre son temps de repos au service de l’entreprise.
toute avancée sur la question de la santé au travail suppose de faire reculer les prérogatives patronales de définition unilatérale des conditions de travail.
il est difficile de s’opposer à l’entreprise en restant dans un seul cadre