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EAN : 9791026298571
273 pages
Librinova (03/02/2022)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Rennes, 28 février 1994, 8 heures : l’horloge de la Mort vient de sonner pour l’antiquaire Louis XV et son épouse Céleste. Seul témoin : un chat curieux mais peu bavard.

L’enquête est menée par le commissaire Truffier, dit La Truffe. Le nez sur la piste comme un limier dans la lande de Kerbraz, il nous emmène du château de Brouméheuc où le vicomte de Lanouée, nostalgique de la vieille France, maître d’équipage d’un vautrait renommé, vieillit entre se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Grâce à Librinova, j'ai lu Épée : tue ce démon de Yann Baroco. Rennes, 28 février 1994, 8 heures : l'horloge de la Mort vient de sonner pour l'antiquaire Louis XV et son épouse Céleste.
Seul témoin : un chat curieux mais peu bavard.
L'enquête est menée par le commissaire Truffier, dit La Truffe.
Le nez sur la piste comme un limier dans la lande de Kerbraz, il nous emmène du château de Brouméheuc où le vicomte de Lanouée, nostalgique de la vieille France, maître d'équipage d'un vautrait renommé, vieillit entre ses conquêtes féminines et son piqueux Ragot jusqu'aux quais de la Vilaine chez des pénichards flaminds.
Qui peut relier des milieux si opposés, sinon Gus le Broque ou Madenn, cette croqueuse d'hommes, prête à tout pour assouvir sa soif de pouvoir.
Quant à la jeune Annaïg, cette voyante mythomane nourrie de légendes et de ferveur religieuse, elle laissera les psychiatres dubitatifs.
Truffier, policier aux méthodes controversées, est convaincu que l'aveu est la reine des preuves.
Persuadé de détenir une vérité qu'il ne fonde que sur sa seule intuition, il ne se laissera impressionner par personne ; poursuivant un démon tout droit sorti de l'Enfer..
Épée : tue ce démon est un roman policier à l'ancienne.
Le commissaire Truffier, dit La Truffe, est un policier aux méthodes controversées. Il m'a fait sourire car il y a des touches d'humour ici et là. Toutefois je n'ai pas accroché plus de là avec cet homme. J'ai parfois été dubitative face à sa façon d'être.
J'ai préféré sa femme de ménage, Léonie. Ce n'est pas le personnage principal toutefois je trouve qu'elle apporte un vrai plus à ce roman.
Et puis, il y a un chat qui a du panache. Les chats, j'adore ça, même dans un roman policier.
Épée : tue ce démon est un roman que j'ai trouvé un peu vieillot, pas assez moderne à mon goût. Je ne pense pas que ça vienne du fait que ça se déroule en 1994 mais c'est plus une sensation dans la façon dont c'est écrit. L'écriture est pourtant fluide mais ça manque de dynamisme. J'ai du mal à expliquer mon ressenti.
L'histoire est intéressante, bien ficelée dans l'ensemble.
Les personnages sont intéressants.
J'ai apprécié que ça déroule en Bretagne, plus précisément à Rennes. Il y a des expressions en breton et l'ambiance est étrange à souhait, tout à fait d'actualités pour ce genre de roman.
Malheureusement, je n'ai pas réussi à réellement accrocher à ma lecture.
Je pense néanmoins que ce roman peut trouver son public :)
Ma note : un petit trois étoiles.
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Je remercie les éditions Librinova pour le partage de ce titre qui, pour la première fois depuis que j'ai rejoint leurs « lecteurs », correspondait réellement à mes goûts : un policier ! de plus, c'est un polar prometteur, plein de bonnes choses… mais avec quelques bémols, aussi.
Tout commence d'une façon assez classique mais très visuelle et qui fait entrer le lecteur au coeur même de l'intrigue et de son ambiance : une certaine Léonie, figure marquante semble-t-il de ce quartier de la ville de Rennes, et femme de ménage dans plusieurs demeures, découvre le corps inanimé et poignardé de l'un de ses employeurs, le brocanteur Louis Bienaimé, connu de tous sous le surnom de Louis XV. Elle a le réflexe d'appeler les secours qui, à leur tour, vont découvrir en plus le cadavre de Céleste, l'épouse de Louis XV, décédée dans son lit, d'une façon peut-être suspecte…
À partir de là, on a toute une enquête menée par un certain commissaire Truffier, qui s'exprime à la 1re personne du singulier et qui est sans aucun doute l'un des personnages les plus importants de ce roman – sans que j'y voie aucune « méthode controversée » comme dénonce un synopsis un peu trop long, potentiellement divulgâcheur et trop enthousiaste…

Ainsi, l'enquête est assez classique et « à l'ancienne » : on est en 1994, la police scientifique est accessoire, on est très loin des « Experts » quels qu'ils soient ! Cependant, cette intrigue, qui manque parfois un peu de rythme, est ornée de ramifications dans tous les sens et autant de rebondissements qui parviennent à surprendre, et qui permettent au lecteur de rencontrer un grand éventail de personnages marquants et plutôt bien mis en scène : le procureur frileux qui ne veut pas qu'on touche trop au noble du coin, peut-être bien suspect ; la belle-soeur de Louis XV qui collectionne les amants, par soif de pouvoir ou simplement parce qu'elle aime ça ; et toute une population plus hétéroclite de gens du peuple : plusieurs bateliers (dont un vieux Flamand que l'on confondrait avec un clochard, car il passe sa retraite à ramasser les vieux objets inutiles et cassés dans sa poussette hors d'âge), un autre Flamand brocanteur trempant dans des affaires louches auprès d'un groupe de gitans ; la jeune employée de Louis XV et ses délires mystico-psychiatrique ; sa tante qui l'a quasi élevée et qui n'est autre que la fameuse femme de ménage qui connaît un peu tout le monde, etc. Ils ont tous un petit côté cliché, mais l'auteur a réussi à les rendre tellement « vivants », qu'on a l'impression de les voir agir à nos côtés, et on n'est pas loin d'un certain attachement.

Cela dit, créer des tas de péripéties autour d'une enquête ne suffit pas à faire un bon roman policier, et j'ai terminé ce livre avec un goût d'inabouti. Si tout est clair et bien posé quant à la mort de Louis XV et de son épouse, les intrigues parallèles semblent tout à coup dénuées de réel intérêt (même si elles ont servi un temps à télescoper l'enquête principale, semant le doute dans l'esprit du lecteur), et l'une d'elles ne sera même pas résolue !
Par ailleurs, je n'ai pas trop compris pourquoi l'auteur s'est senti obligé d'ajouter des dialogues en espagnol et en néerlandais (flamand)… avec systématiquement la traduction juste à côté ! Comme je parle les deux langues, ça m'a semblé surfait ; les traductions auraient dû se trouver en bas de page ou en fin de chapitre, car ainsi ça paraissait bizarre. Dommage aussi qu'il y ait eu des erreurs, notamment en néerlandais ! Pour ne citer qu'un exemple : « un grand couteau », c'est « een groot mes » - et pas « gross mess » sur une page, et « groot mess » sur la suivante ; « mes » (couteau) ne prend de toute façon qu'un s ! et grand, c'est toujours « groot », jamais « gross », mot qui n'existe même pas en néerlandais.
Par ailleurs, j'ai aussi trouvé quelques erreurs de français, et certainement au niveau de la ponctuation : clairement, l'auteur ne sait pas utiliser les virgules, en aurait-il peur ? En tout cas, j'ai noté plusieurs exemples, parmi des tas et des tas d'erreurs du genre, je suis disponible pour expliquer plus avant si besoin !

Bref, c'était un polar délibérément écrit « à l'ancienne », dans un ton plutôt agréable et avec des personnages très typés qui parviennent à se rendre sympathiques. Les multiples ramifications de l'enquête principale réussissent à créer un certain suspense, même si on aurait pu avoir une intrigue plus rythmée, mais certaines branches n'aboutissent finalement pas : dommage ! L'auteur devrait aussi améliorer sa ponctuation (les virgules ne tuent pas !) et utiliser les langues étrangères (espagnol ou néerlandais/flamand) de façon plus avisée.
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Merci à Librinova de m'avoir permis la lecture de ce bon polar .Un antiquaire et sa femme sont retrouvés morts à leur domicile par leur femme de ménage .Le commissaire Truffier est chargé de l'enquête mais les déclarations des témoins et des proches semblent cacher bien des secrets .Il va devoir faire fi des témoignages et avancer à l'aveugle ,sans pincettes , pour découvrir la vérité que certains s'ingénient à cacher . Un polar tranquille , à la « Simenon » .
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Roman policier dont l'action se déroule en 1994 à RENNES - Mais il ne s'agit nullement du type de polars à succès actuels ; en fait il se démarque clairement de ce qu'on trouve dans les rayons des librairies aujourd'hui ! L'intrigue touffue qui mêle plusieurs histoires différentes est pleine de rebondissements et la fin est tout à fait inattendue, même si le synopsis en dos de couverture en dévoile à mon sens un peu trop. L'auteur sait ménager le suspense, on baigne ici dans une atmosphère lourde de secrets familiaux, pénétrant la psychologie de personnages bien décrits, vrais et non caricaturaux malgré quelques lieux communs (en fait reflet de préjugés sociétaux) qui ont une telle étoffe qu'ils en paraissent réels à croire que l'auteur s'est inspiré de personnes existantes - Peut-être que certaines phrases sont un peu longues mais l'écriture est fluide, très littéraire, pleine de poésie avec de belles métaphores, des expressions un peu désuètes, jamais vues ailleurs (ou peut-être dans des romans des années 50, ou même d'avant guerre). L'auteur mêle le vécu des acteurs - flamands égarés en Bretagne, gitans d'ancienne mode, bretons d'un autre siècle- en utilisant à bon escient me semble t il la langue des personnages ce qui peut certes désorienter un lecteur non averti mais il a su fort intelligemment ajouter immédiatement après le texte original la traduction (avec quelques imprécisions) mais ce "modus operandi" inhabituel dans les romans évite au lecteur de se perdre ou de de référer à un lexique annexe - Je n'avais jusqu'à présent jamais vu une écriture aussi expressive dans le domaine du roman policier - Bref c'est un roman que j'ai beaucoup aimé et je me dois de le conseiller aux lecteurs suffisamment patients pour apprécier le déroulement (un peu lent) de l'histoire au travers du vécu des personnages - voilà un auteur, peu connu, qui trouvera certainement son lectorat.
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"Épée : tue ce démon !" est un roman policier que l'on pourrait qualifier de "rétro" car le commissaire Truffier, dit "La Truffe", pourrait être comparé à un certain commissaire Maigret. le récit débute par la découverte d'un double meurtre d'un couple, Louis XV et sa femme Céleste dans d'étranges circonstances. le premier a été poignardé et la seconde semble être morte dans son sommeil jusqu'à ce que des analyses de sang prouvent le contraire. L'enquête ne se déroule pas à un rythme très soutenu, mais le suspense est préservé jusqu'au dénouement après plusieurs rebondissements. L'humour est très présent, ce qui rend cette intrigue agréable à lire grâce à un style fluide. Les personnages sont attachants et ils sont décrits aussi bien physiquement que psychologiquement avec beaucoup de précision. J'ai bien aimé aussi l'utilisation du patois breton, chtimi, mais aussi de la langue anglaise et espagnole qui rendent ce roman assez cosmopolite et original.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C’est « l’horloge de la mort » plaisantait l’antiquaire qui lui avait expliqué que son tic-tac ressemblait à celui de la vrillette, cet insecte qui fore les vieux meubles, leur conférant une authenticité que les faussaires novices tentent d’imiter à la perceuse après avoir vieilli le bois.
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C'était une nuit de grand ’lune. L’astre des morts montait, immense dans le ciel d'un bleu sombre, posant sur la terre une lumière sépulcrale qui allongeait les ombres démesurément.
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Lorsque la femme de ménage était venue l'informer, elle l'avait suivie en tâchant de maîtriser son trouble en voyant le corps de Louis sous la table de la cuisine. Elle savait bien qu'il n'y avait plus rien à faire, alors elle avait grimpé l'escalier presqu'en courant, ouvrant la porte de la chambre, étonnée en voyant que sa sœur ne répondait pas à ses cris.
C'est là, au contact du corps de Céleste étendue sur son lit qu'elle avait eu un véritable choc. Ce n'était pas encore de la douleur, non, mais une muette sidération, d'abord un refus, le déni de cette évidence : Céleste était morte. Elle avait éprouvé une sensation très particulière quand elle avait posé sa joue sur la peau, comme si elle avait embrassé une pierre, une chose inanimée froide et dure.
Pendant quelques minutes elle était restée là, immobile, presque prostrée. Puis Léonie s'était approchée d'elle, l'avait prise par l'épaule, tâchant de la réconforter ; les deux femmes étaient restées un long moment ensemble avant que les secours n'arrivent enfin.
Tout s'était alors accéléré brusquement, comme si le temps ayant repris son cours voulait rattraper son retard. Pompiers, médecin, inspecteurs de police, pompes funèbres, procureur, la matinée s'était passée dans une agitation continuelle ne laissant à Madenn aucun répit pour raisonner.
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Lorsque la femme de ménage était venue l’informer, elle l’avait suivie en tâchant de maîtriser son trouble en voyant le corps de Louis sous la table de la cuisine. Elle savait bien qu’il n’y avait plus rien à faire, alors elle avait grimpé l’escalier presqu’en courant, ouvrant la porte de la chambre, étonnée en voyant que sa sœur ne répondait pas à ses cris.
C’est là, au contact du corps de Céleste étendue sur son lit qu’elle avait eu un véritable choc. Ce n’était pas encore de la douleur, non, mais une muette sidération, d’abord un refus, le déni de cette évidence : Céleste était morte. Elle avait éprouvé une sensation très particulière quand elle avait posé sa joue sur la peau, comme si elle avait embrassé une pierre, une chose inanimée froide et dure.
Pendant quelques minutes elle était restée là, immobile, presque prostrée. Puis Léonie s’était approchée d’elle, l’avait prise par l’épaule, tâchant de la réconforter ; les deux femmes étaient restées un long moment ensemble avant que les secours n’arrivent enfin.
Tout s’était alors accéléré brusquement, comme si le temps ayant repris son cours voulait rattraper son retard. Pompiers, médecin, inspecteurs de police, pompes funèbres, procureur, la matinée s’était passée dans une agitation continuelle ne laissant à Madenn aucun répit pour raisonner.
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Le couloir restait sombre, sourdement hostile, à peine éclairé par la lueur du jour qui filtrait à travers les vitraux colorés de l’oculus de l’escalier jetant sur le dallage des ombres singulières comme celles qu’on voit sur le sol des églises. Le silence était pesant, juste troublé par le battement du cœur de l’horloge et le mouvement de son balancier hypnotique qui semblait animé d’une vie propre chuchotant d’une voix presqu’humaine : « Souviens-toi … »
Elle n’osait même pas toucher cette horloge tellement lui faisait peur l’étrange sculpture gravée sur le bas de caisse : un squelette armé d’une faux avec ce suprême avertissement :
« An amzer a dro, An Ankou a sko … » (Le temps passe, l’Ankou frappe ..
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