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Citations sur Épée : Tue ce démon (9)

C'était une nuit de grand ’lune. L’astre des morts montait, immense dans le ciel d'un bleu sombre, posant sur la terre une lumière sépulcrale qui allongeait les ombres démesurément.
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C’est « l’horloge de la mort » plaisantait l’antiquaire qui lui avait expliqué que son tic-tac ressemblait à celui de la vrillette, cet insecte qui fore les vieux meubles, leur conférant une authenticité que les faussaires novices tentent d’imiter à la perceuse après avoir vieilli le bois.
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Le couloir restait sombre, sourdement hostile, à peine éclairé par la lueur du jour qui filtrait à travers les vitraux colorés de l’oculus de l’escalier jetant sur le dallage des ombres singulières comme celles qu’on voit sur le sol des églises. Le silence était pesant, juste troublé par le battement du cœur de l’horloge et le mouvement de son balancier hypnotique qui semblait animé d’une vie propre chuchotant d’une voix presqu’humaine : « Souviens-toi … »
Elle n’osait même pas toucher cette horloge tellement lui faisait peur l’étrange sculpture gravée sur le bas de caisse : un squelette armé d’une faux avec ce suprême avertissement :
« An amzer a dro, An Ankou a sko … » (Le temps passe, l’Ankou frappe ..
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« — Bonjour monsieur le Commissaire, vous êtes déjà au courant ?
 C’est la femme de ménage qui nous a alerté, je crois qu’elle est encore là … Il coupe court tout à coup en voyant que des journalistes à l’affût s’approchent de nous :
— Le principal Grumuder est là-haut, il vous attend.
 Il s’efface pour me laisser entrer et referme immédiatement derrière moi. Je fais quelques pas dans le couloir et je croise une femme qui se préparait à sortir ; je reconnais Léonie.
— Mais que faites-vous ici ?
— Mon métier, vous ne saviez pas que je travaillais aussi chez monsieur Bienaimé »
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Lorsque la femme de ménage était venue l’informer, elle l’avait suivie en tâchant de maîtriser son trouble en voyant le corps de Louis sous la table de la cuisine. Elle savait bien qu’il n’y avait plus rien à faire, alors elle avait grimpé l’escalier presqu’en courant, ouvrant la porte de la chambre, étonnée en voyant que sa sœur ne répondait pas à ses cris.
C’est là, au contact du corps de Céleste étendue sur son lit qu’elle avait eu un véritable choc. Ce n’était pas encore de la douleur, non, mais une muette sidération, d’abord un refus, le déni de cette évidence : Céleste était morte. Elle avait éprouvé une sensation très particulière quand elle avait posé sa joue sur la peau, comme si elle avait embrassé une pierre, une chose inanimée froide et dure.
Pendant quelques minutes elle était restée là, immobile, presque prostrée. Puis Léonie s’était approchée d’elle, l’avait prise par l’épaule, tâchant de la réconforter ; les deux femmes étaient restées un long moment ensemble avant que les secours n’arrivent enfin.
Tout s’était alors accéléré brusquement, comme si le temps ayant repris son cours voulait rattraper son retard. Pompiers, médecin, inspecteurs de police, pompes funèbres, procureur, la matinée s’était passée dans une agitation continuelle ne laissant à Madenn aucun répit pour raisonner.
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Lorsque la femme de ménage était venue l'informer, elle l'avait suivie en tâchant de maîtriser son trouble en voyant le corps de Louis sous la table de la cuisine. Elle savait bien qu'il n'y avait plus rien à faire, alors elle avait grimpé l'escalier presqu'en courant, ouvrant la porte de la chambre, étonnée en voyant que sa sœur ne répondait pas à ses cris.
C'est là, au contact du corps de Céleste étendue sur son lit qu'elle avait eu un véritable choc. Ce n'était pas encore de la douleur, non, mais une muette sidération, d'abord un refus, le déni de cette évidence : Céleste était morte. Elle avait éprouvé une sensation très particulière quand elle avait posé sa joue sur la peau, comme si elle avait embrassé une pierre, une chose inanimée froide et dure.
Pendant quelques minutes elle était restée là, immobile, presque prostrée. Puis Léonie s'était approchée d'elle, l'avait prise par l'épaule, tâchant de la réconforter ; les deux femmes étaient restées un long moment ensemble avant que les secours n'arrivent enfin.
Tout s'était alors accéléré brusquement, comme si le temps ayant repris son cours voulait rattraper son retard. Pompiers, médecin, inspecteurs de police, pompes funèbres, procureur, la matinée s'était passée dans une agitation continuelle ne laissant à Madenn aucun répit pour raisonner.
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En réalité, curieux de nature, il la questionnait sournoisement, sans même qu’elle s’en aperçût sur la vie des gens chez qui elle travaillait et notamment sur ce singulier commissaire qui déclamait du Baudelaire à son chat.
D’autres fois, sous prétexte de l’instruire sur l’art et les antiquités, il l’interrogeait habilement sur les objets, meubles ou tableaux qu’elle aurait pu apercevoir dans d'autres maisons et naturellement sur l'état de santé des propriétaires, leur famille et leurs héritiers potentiels. Ainsi, grâce à elle et à d’autres yeux malins qu’il y introduisait Louis Bienaimé était renseigné, bien avant la concurrence, sur les futures affaires qui pourraient s’y conclure. Pour sa part, Léonie passait ainsi un délicieux quart d’heure de conversation, qu’elle comptait tout de même comme temps de travail, en vidant tranquillement sa tasse.
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Relevant la tête, Gus avait alors croisé le regard de Juanita et vu des larmes couler de ses yeux.
Elle avait violemment refermé sa main, lui faisant presque mal, tout en murmurant :
« Yo vi la Muerte... su jinetes te están persuiguiendo (j’ai vu la Mort... ses cavaliers te poursuivent) ...
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C’est Léonie qui fut bien étonnée ce lundi matin en voyant que personne ne venait lui ouvrir alors qu’il était déjà huit heures. Elle était femme de ménage et débutait ainsi sa journée chez l’antiquaire Louis Bienaimé qui habitait rue de Malakoff, juste à côté de sa boutique. D’ordinaire, elle avait à peine effleuré la sonnette qu’il lui ouvrait.
Elle s’était souvent demandée s’il n’était pas déjà derrière la porte à l’attendre, guettant son arrivée, car il savait qu’elle était d’une rigoureuse ponctualité.
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