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EAN : 9782702412268
205 pages
Le Masque (30/11/-1)
4.17/5   6 notes
Résumé :
Que sait-on de Jean Ray ? Qu'il est l'auteur de Harry Dickson, de Malpertuis, d'abord et avant tout qu'il est un des maîtres de la littérature fantastique du XXe siècle et qu'il fut un auteur prolifique : poèmes, romans, nouvelles, contes, chroniques, articles critiques, reportages, scénarios de bandes dessinées..
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Claude Seignolle, l'écrivain fantastique français, prétendait que la machine à écrire de Jean Ray pouvait faire des choses toute seule.
Lui-même avait peut-être commencé à le croire !
Tellement l'imaginaire se battait sans relâche contre l'encre et le métal de cette vieille UnderWood aux touches usées sur laquelle Jean Ray a tapé toute son oeuvre.
Le 24 avril 1963, Jean Ray, comblé avait reçu le premier prix des Bouquinistes.
Le jury était présidé par Marcel Allain, un des pères de Fantomas.
Jean Ray, l'écrivain, l'insaisissable.
Jean Ray, entre la réalité et la légende.
Il aurait bourlingué aux quatre coins du monde, il aurait été trafiquant d'armes, de perles et d'ivoire, d'alcool à l'époque de la prohibition américaine.
Il aurait exercé mille métiers insolites : bourreau à Venise, pirate en mer du nord ou gangster à Chicago.
Soixante ans de sa vie à mystifier, raconter, à inventer et à imaginer des mondes d'épouvante, de mystères et d'aventures.
Combien de pages Jean Ray a-t-il écrites ?
Plusieurs milliers ...
Jean Ray fut conteur, romancier mais aussi poète, chroniqueur, journaliste, critique théâtral et littéraire, fantaisiste, dramaturge, traducteur, hagiographe, préfacier, scénariste de BD et anthologiste ...
Son vrai nom était Nicolas Jean-Marie de Kremer.
Il a principalement écrit en français sous le pseudonyme de Jean Ray, et en flamand derrière celui de John Flanders, patronyme choisi à cause de la célèbre héroïne de Daniel Defoe, Moll Flanders, égérie flamande des pirates anglais.
Une couverture toute de gris, un nom entremêlé à la silhouette d'un visage, c'est Jean Ray, l'archange du fantastique.
C'est un album écrit par Jean-Baptiste Baronian et Françoise Levie, et paru, en 1981, à la Librairie des Champs-Élysées.
L'ouvrage vient s'intercaler entre le numéro "spécial Jean Ray" de la revue "Fiction" paru en mai 1964 et le dossier "Phénix" paru chez Lefrancq en 1995.
Mais l'album de Jean-Baptiste Baronian et de Françoise Levie a ceci de particulier qu'il est écrit de manière atypique, littéraire en même temps que biographique.
C'est la caverne d'Ali Baba !
C'est une biographie bibliographique, bien sûr.
Mais c'est aussi un livre de références où apparaissent des noms évocateurs : Michel Ghelderode, Marie Gevers, Henri Vernes, Pierre Goemaere, Thomas Owen, Francis Lacassin, Fritz van den Berghe, Alain Resnais ... certains connus, d'autres un peu oubliés, mais tous gravitant autour de la littérature de l'imaginaire.
L'album est articulé en quatre parties, quatre itinéraires, quatre voyages et quatre pérégrinations :
- le gantois magnifique
- la fureur d'écrire, une chronologie
- les images de la vie
- les miroirs convergents
La troisième partie, les images de la vie, est un dossier photographique d'une trentaine de pages où s'étalent photographies, couvertures de livres, lettres et planches de BD.
Tandis que la quatrième, "les miroirs convergents", est un recueil de textes courts pour certains inédits jusque-là.
Cet album n'est donc pas un livre de plus sur le grand-maître gantois dont un des textes avait été choisi par André de Lorde* pour figurer dans la première anthologie de littérature fantastique de langue française : "les maîtres de la peur".
Cet album est très bien réalisé, très accessible et très didactique.
Il est tout simplement indispensable à tous ...

*l'âme du théâtre du Grand-Guignol



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Jean Ray, alias Raymond Jean Marie de Kremer (1887-1964), est un auteur majeur de la littérature de genre, puisqu'il publia, sous son pseudo de Jean Ray ou celui de John Flanders, une quantité de contes et nouvelles fantastiques et créa le personnage d'Harry Dickson "le Sherlock Holmes américain".

En 1981, paraissait cet ouvrage "Jean Ray l'archange fantastique" sous la plume d'un autre auteur belge : Jean-Baptiste Baronian.

Ce livre est, disons, le une somme sur l'auteur de Malpertuis.

Non seulement, la partie bio-bibliographique est très détaillée, mais ce livre bénéficie en outre d'une iconographie abondante et de grande qualité, présentant outre de nombreux portraits de Jean Ray à différentes périodes de sa vie, de l'âge de cinq ans à sa mort, des reproductions de publications de sa vaste production littéraire.

La dernière partie du livre, propose des textes courts, couvrant les divers aspects de l'oeuvre de l'auteur gantois, dont des poèmes ou des chroniques.

Un très bel hommage rendu à cet auteur, qui semble faire l'objet d'un regain d'intérêt, notamment grace aux rééditions de ses oeuvres chez Alma.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Et depuis que le romantisme a inventé - ou plutôt a magnifié - la première personne du singulier, le lecteur, un peu malgré lui, est devenu un voyeur ... Aujourd'hui, avec la mode du livre documentaire, alors que n'importe qui est autorisé à rendre publics ses souvenirs et que le moindre faiseur d'illusions est conduit, contraint de raconter les grandeurs et les misères de sa petite existence, le lecteur est de surcroît pris au piège.
Pis encore : confondu.
On lui fait croire que tout est littérature, que la littérature est l'acte par lequel on condense à travers des mots des tranches de vie, que le livre n'est jamais qu'un témoignage.
Et malheur à ceux qui ne témoignent pas !
Malheur à ceux qui inventent ...
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En utilisant de façon constante le divorce entre la réalité et l'apparence - divorce que le déguisement exprime - Jean Ray s'insère dans une tradition ininterrompue de la littérature populaire, de Vidocq à Fantomas en passant par Eugène Sue, Rocambole et Nick Carter. Elle proclame que la modestie, la respectabilité, les fonctions honorifiques, la richesse ne sont que les masques rassurants revêtus par un mal protéiforme.
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