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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec « Nous, les passeurs » Marie Barraud nous offre un magnifique récit autobiographique. Avec une grande délicatesse l'auteure nous raconte les dommages provoqués par la disparition, durant la Seconde Guerre mondiale, de son grand-père.
Qui est Albert Barraud ? Qui est cet homme dont une rue de Bordeaux porte son nom ? Qui est ce grand-père héros de la résistance dont la famille refuse de raconter les exploits ? Pourquoi cette colère de sa femme et ses enfants ?
Marie Barraud va partir sur les pas de ce médecin, chef de la Résistance, déporté au camp de Neuengamme et mort dans les eaux de la mer Baltique.
Avec beaucoup de pudeur Marie Barraud nous entraine dans les non-dits de sa famille. Un livre extrêmement touchant.
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Le hasard fait quelquefois bien les choses. Après avoir terminé la lecture de Outre-Mère de Dominique Costermans, retraçant la recherche généalogique menée par la petite-fille d'un collaborateur des nazis, j'ai commencé celle de ce récit retraçant un parcours assez semblable. Sauf que cette fois, c'est le portrait d'un Juste, d'un résistant mort après avoir enduré durant des années la vie en camp de concentration que nous livre sa petite-fille. de ce singulier téléscopage, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, je relève d'abord des similitudes. Comme cette difficulté à dire les choses. Alors que l'elle aurait pu s'attendre à ce que l'on dresse un piédestal à ce héros, Marie se heurte à un mur de silence. Celui de sa grand-mère qui «jamais ne laissa échapper la douceur d'un seul souvenir», celui de son oncle et surtout celui érigé par son père, pour qui le sujet était tabou : « Parler d'Albert Barraud ou prononcer son nom, c'était accepter de voir le visage de mon père s'assombrir et son regard se noyer dans le vide. »
La seconde similitude tient à la psychogénéalogie. Partir à la recherche de son passé, essayer de cerner la vie de ses ancêtres est une entreprise périlleuse. Une quête qui tient souvent d'un besoin. Celui de comprendre, de se comprendre. Dominique Costermans aurait fort bien pu écrire aussi ces lignes: « Notre vie peut prendre chaque jour la forme de nos folies, mais elle reste, finalement, le prolongement des vies de ceux qui nous ont précédés. Qu'on le veuille ou non, nous venons compléter un cycle. Et je perçois aujourd'hui qu'ignorer ce qui fut avant nous, c'est perdre une partie de ce que nous sommes supposés devenir. Héros ou bourreaux, nos ancêtres nous transmettent bien plus que leur nom. »
Après la mort de sa grand-mère, après avoir arpenté de nombreuses fois la rue qui porte le nom de son grand-père sans connaître la raison de cet honneur, après s'être plusieurs fois heurté au déni paternel, Marie a fini par se voir confier un carton chargé de lettres, de photos. Des souvenirs qui ont attisé sa curiosité jusqu'à ce jour de novembre 2014 où elle décide d'entamer des recherches plus approfondies et parvient très vite à découvrir que son grand-père, médecin à l'hôpital Saint-André de bordeaux était un résistant très actif qui finit par être dénoncé. À la Kommandantur, l'intervention de son père, colonel, servira à lui faire éviter une exécution programmée. Il sera transféré à Compiègne, puis en camp de concentration à Neuengamme. Alors que son épouse et ses enfants espèrent qu'il réussira à tenir le coup et espèrent son retour, son statut de médecin lui permet d'obtenir un statut particulier. Il sera chargé de secourir ses compagnons d'infortune, au premier rangs desquels figure Roger Joly, l'un des rares hommes qui s'en sortira et apportera à Marie un témoignage aussi capital que poignant sur la vie dans le camp, sur la façon dont le médecin essayait de sauver le plus de monde, mais aussi sur les exactions commises par les nazis.
Et quand en avril 1945, les alliés se rapprochent, tous les prisonniers sont contraints de gagner la mer Baltique et d'embarquer par milliers sur des bateaux conçus pour quelques centaines de personnes tout au plus. L'aviation britannique enverra par le fond tous ces navires et provoquera la mort d'Albert Barraud, ajoutant une dimension tragique supplémentaire à son destin.
Mais l'histoire que Marie Barraud découvre et nous raconte avec pudeur et simplicité est aussi celle d'une famille qui a rendez-vous avec la vérité. Une vérité qu'elle ne voulait pas entendre jusque là. Les pages consacrées à son voyage avec son frère autant que la lettre de son père qui referme le livre m'ont ému aux larmes et confirmé combien l'auteur a réussi son entreprise : « J'ai voulu dire ce qui ne l'avait jamais été, en espérant aider les vivants et libérer les morts. J'ai pensé que je devais le faire pour apaiser mon père. Ces mots, c'est moi qu'ils ont libérée. »
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Marie Barraud vient de Bordeaux, là où son père a fait ses premiers pas, là où la plus grande partie de la famille vit toujours. Dans cette famille, personne ne parle du grand-père et à la mort de la grand-mère, on peut craindre que le secret ne soit enfoui à jamais. Maud décide de faire de recherches pour comprendre d'où viennent ces non-dits et peut-être aider son père à poursuivre plus sereinement sa vie.
Pour mieux comprendre, elle part sur les traces d'Albert Barraud, son grand-père. Médecin et surtout résistant, il a été arrêté en 1944 et envoyé en Allemagne au camps de Neuengamme. Là il va réussir à soulager les prisonniers qui venaient le voir à l'infirmerie. Il soignait, secourait, avec une immense abnégation, pensant plus à sauver les autres que lui-même. Jusqu'à ce jour de mai 1945 les prisonniers sont conduits sur le paquebot Cap Arcona, qui sera coulé dans la baie de Lubeck.
Marie ira au bout de ses recherches, jusqu'à la baie de Lubeck, retrouver l'âme de ce grand-père disparu, devenant ainsi avec son frère les passeurs de vie et de lumière de toute une famille. Ce premier roman (mais est-ce réellement un roman ?) est un beau témoignage porteur d'espoir en l'Homme et en la vie.

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L'auteur est la petite fille d'un héros de la seconde guerre mondiale. Médecin français, il participe à la résistance mais est arrêté et laisse sa femme et ses deux enfants pour rejoindre les camps de concentration et y mourir.
Sa femme se fermant dans le rôle de l'épouse endeuillée prête peu d'attention à ses deux fils qui souffrent de l'absence de leur père. C'est alors que l'auteur décide de retracer l'histoire de son grand père

Une histoire vraie, prenante, sincère
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J'ai trouvé ce livre extraordinaire.

Des livres sur la seconde guerre mondiale on en trouve beaucoup, certes.

Des livres qui évoque les relations intrafamiliales on en trouve beaucoup, aussi.

Des livres qui transmettent un message fort, on en trouve beaucoup, également.

Des livres qui évoquent des conséquences du passé sur le présent, on en trouve beaucoup.
Des livres qui réconcilient les morts et les vivants, on en trouve déjà moins !
C'est ce type de livre que nous propose Marie Barraud. Elle a une plume passionnante. J'ai été touchée par ce livre parce qu'il met en lumière ce que nous sommes souvent incapables de faire...creuser et remuer les fins-fonds de l'histoire familiale pour comprendre ce qu'elle est aujourd'hui. Certaines vérités sont dures à entendre mais parfois elles sont libératrices. L'auteur a voulu ainsi permettre à son père de poursuivre sa vie en avançant et en étant serein.
La seconde guerre mondiale est porteuse de conséquences encore aujourd'hui. On ne peut pas oublier cette période et ce qu'elle a de tragique. le grand-père de Marie Barraud a été un homme fort, courageux et généreux. Toute sa vie il a oeuvré pour venir en aide aux autres sans se soucier de leurs origines...Je trouve qu'il est exemplaire. Mais ses enfants ont payé le prix de sa générosité. Ils ont du apprendre et se construire sans cette figure masculine à la maison.
J'ai trouvé fantastique que Marie Barraud arrive à retracer le parcours de son grand-père grâce aux archives mais notamment par un "ami" de son grand-père encore vivant. le récit prend ainsi une autre dimension, j'ai eu la sensation d'être à côté d'elle lorsqu'il lui raconte des souvenirs pénibles et en même temps prouvant les bonnes actions de Albert Barraud.
C'est bouleversant de lire ces lignes...et l'auteur insiste sur le fait que nous venons tous de quelque part et ce quelque part doit être connu de chacun. Les actes, gestes, paroles familiaux nous construisent.

(la suite de mon avis sur le blog)
Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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Ce roman/témoignage, je l'ai adoré. Il est court, mais incisif ; il relate de faits violents et terrifiants, mais à travers le prisme de l'humanité bienveillante. En refermant mon exemplaire, j'ai eu comme une furieuse envie d'appeler l'auteure, de lui exprimer ma gratitude pour son travail et d'entamer une discussion enflammée sur le point de la mémoire familiale.

Chapeau bas pour cet écrit qui restera longtemps dans ma mémoire.

Merci encore aux éditions Robert Laffont ainsi qu'à Babelio, qui m'ont permis de lire cet ouvrage, grâce à l'opération Masse Critique.

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Un récit sensible et déconstruit

Les différents choix de narration (le passage d'un point de vue à l'autre, d'un témoignage à l'autre, extraits entrecoupés de réflexions de la narratrice principale) apportent un aspect très intimiste à ce roman/témoignage. C'est une histoire qui est contée, celle d'une personne bien réelle, à travers les yeux d'une auteure/personnage bien réelle également. Les sensations de lecture sont donc très différentes d'avec un roman 100% fictif. Comme un sentiment d'intrusion un peu gênant dans le travail de réappropriation du passé familial de l'auteure.

Cela dit, si c'est ce qui me fait souvent (toujours ?) éviter les témoignages (car ils ont souvent besoin d'être écrits, mais peu d'être lus), j'ai ressenti une réelle légitimité à être lectrice. Non seulement, les sensations ressenties par Marie Barraud pendant l'écriture de son texte nous sont proposées sans étalage, avec justesse et générosité, mais surtout : je n'ai jamais été mal à l'aise.

J'ai souffert, ressenti, compati. Un équilibre narratif parfait !

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l'Histoire pleine d'humanité

Quel récit ! Je ne saurais dire « intrigue ». En reconstruisant tant bien que mal l'histoire de son grand-père, victime lui aussi des absurdités de la Seconde Guerre mondiale, Marie Barraud nous (ré)apprend l'Histoire. J'ai appris et découvert de nouveaux détails de l'Histoire grâce à ses recherches.

Saviez-vous, par exemple, que : « le rapport de la Royal Air Force concernant le Cap Arcona a été mis sous scellés dès 1945 et les archives militaires britanniques de seront consultables qu'en 2045 » ? 2045 ?! Je découvre à peine que certains faits et actes du XXe siècle sont encore précieusement conservés sous silence par les gouvernements impliqués dans la Seconde Guerre mondiale… Il faudrait sérieusement que je révise mon Histoire.

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En bref, une lecture courte mais puissante

Ce roman/témoignage est délicat et poignant. Si sa construction semble anarchique, elle suit surtout le schéma aussi instable et sinueux de la mémoire et de la reconstruction. J'ai été très touchée par cette lecture, c'est une très belle part d'humain dédiée à tous les passeurs.



Lien : https://pikobooks.com/2017/0..
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Très beau récit. Poignant.
Une page d'histoire que j'ignorais et qu'il est bon de faire connaitre.
Pour mieux comprendre son père et sans doute s'en faire mieuxaimer Marie Barraud part à la découverte de son grand-père ce médecin héroïque qui sauva tant de vie dans le camp de Neuengamme.
Comment poursuivre sa vie après la disparition d'un tel mari ou d'un tel père quand au fond de soi, malgré tout l'amour qu'on lui portait, on lui en veut car on estime qu'il nous a abandonné?
Ce livre est aussi une réflexion sur " qu'est-ce-qu'un héro"? Ce grand-père héroïque était un peu inconscient. Mais sans inconscience il y aurait-il des héros?
Par ce récit romancé Marie Barraud fait une sorte de thérapie familiale, exhume les non-dits et ressoude 70 ans plus tard sa famille brisée depuis l'arrestation de son grand-père.
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Ce premier roman, c'est le récit de vie d'une famille. L'histoire d'une famille dans la grande Histoire. Celle de la Seconde guerre mondiale. Là où l'on peut croire tout connaître des horreurs de cette période, Marie Barraud parvient encore à nous en apprendre d'autres.
L'auteur nous raconte ici le parcours de son grand-père, et par ricochet celle de sa famille. Les silences, les non-dits, les incompréhensions après la disparition de cet homme, médecin, déporté dans les camps nazis.
C'est émouvant, c'est parfois dur. C'est un roman, mais cela n'a rien d'une fiction...
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Marie part à la recherche de ce grand-père qu'elle n'a pas connu du fait du silence de sa famille à son sujet.
« Ma grand-mère n'est plus de ce monde, et je regrette de ne pas avoir demandé, cherché, dérangé ce qui avait été si soigneusement caché. Je n'y étais pas autorisée, mais j'aurais dû me glisser dans le grenier. »
À 35 ans elle brise le silence et décide de reconstruire son histoire familiale.
Albert Barraud est médecin à Bordeaux et fait partie de la résistance lors de la Seconde Guerre mondiale au sein de l'organisation civile et militaire. Il est dénoncé et arrêté en avril 1944 par le commissaire Pierre Poinsot. le 21 mai 1944 il est déporté au camp de Neuengamme et se lie d'amitié avec un certain Roger Joly.
« C'était bien l'enfer qui les attendait. Un enfer qui allait dépasser tout ce qu'ils avaient pu imaginer. »
Il est envoyé à l'infirmerie comme médecin chef du revier I travaillant en collaboration avec Veyssière. Au fil de ses investigations Marie découvre que son grand-père était un héros, il soignait, protégeait et sauvait les déportés de ce camp si rude.
« Je pense que chaque survivant de chaque camp a son médecin de l'impossible, ceux qui, dans cet univers de douleur et de violence, ont introduit la bonté et l'espoir. »
« Héros ou bourreaux, nos ancêtres nous transmettent bien plus que leur nom. »
Il aurait pu s'évader à plusieurs reprises mais il choisit sa vocation avant tout et alla jusqu'au bout de son engagement.
« Il n'a jamais pardonné aux Allemands de l'avoir contraint au choix, comme jamais il n'oublia le regard et le sourire des vies qu'il sauva. »
Albert est mort le 3 mai 1945 en mer Baltique.

Marie Barraud nous entraîne avec elle dans cette quête. Nous plongeons dans ses recherches, ses souvenirs, ses découvertes. À travers elle j'ai ressenti la dureté du camp de travail, le manque d'oxygène dans les trains de la mort, respiré les fumées des fours crématoires, ressenti la faim. Elle comprend la souffrance de son père, pourquoi il ne parlait jamais d'Albert et pourquoi il lui en veut autant.
Une écriture délicate qui ne heurte jamais le lecteur dont les mots nous transportent et nous bouleversent. le sujet aurait pu être difficile à aborder mais l'auteure le fait de façon juste et admirable, le rendant plus lumineux avec l'espoir de vivre planant en continu.
Un magnifique hommage rendu à ces hommes déportés qui ont souffert de la folie d'un seul !
« Ici, le temps s'est arrêté le jour où des hommes ont cessé de se comporter en hommes et que les premiers coeurs se sont éteints. »

Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois, édition 2017.
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Il y a des vocations que les générations d'une même famille se transmettent naturellement. Chez les Barraud c'est la médecine. Une seconde nature. Une raison de vivre. Pour Marie Barraud, il en sera autrement. Son instinct, sa grande sensibilité et son inépuisable détermination, elle va les mettre au service de l'art. Elle sera comédienne. Formée chez Michel Galabru puis Blanche Salant où elle découvre Strasberg et Stanislavski, elle s'envole enfin pour New York où elle intègre les cours de John Strasberg, fils du célèbre professeur. Elle grandit sur le terrain entre séries télé, programmes courts et cinéma mais c'est surtout au théâtre que cette amoureuse des mots trouve son épanouissement. Lorsqu'on l'écoute parler de son métier, on découvre que finalement elle aussi guérit, soulage et accompagne l'âme des spectateurs. Marie a donc hérité de cette fibre familiale et la plus grande preuve réside dans ce premier roman.

Lorsqu'elle s'est lancée dans l'aventure folle de l'écriture de Nous, les passeurs, Marie avait pour intention de raconter l'histoire de son grand-père et, par extension, de celle de ses deux fils. Ce n'est qu'après coup qu'elle n'a réalisé à quel point sa propre existence et celle de toute sa famille allaient en être bouleversées. Grâce à cette histoire émouvante qui recrée le lien entre un grand-père héros de la Résistance et sa famille, Marie Barraud a surtout su apaiser les siens.

«Seuls ne meurent vraiment que ceux que l'on oublie.»

Si Marie a découvert qui était véritablement Albert Barraud, elle a surtout découvert l'homme derrière le mythe et compris aussi que son grand-père vivait depuis toujours dans la mémoire de ceux qu'il avait aidés, protégés et qui étaient revenus de l'enfer du camp de Neuengamme. Au fur et à mesure de ses découvertes, Marie s'est rendu compte que tous ceux qui avaient croisé la route de son grand-père avaient écrit à son sujet non seulement pour lui rendre hommage mais aussi pour que perdure sa mémoire, ses choix et son engagement total au service de l'humanité toute entière. Ce sont ces mots qui ont permis à Marie de tisser un lien entre elle et le grand-père qu'elle n'a jamais connu. Petit à petit, elle se construira les souvenirs d'une vie que le destin lui avait volé.

«Ce lien, je l'ai tissé de toutes parts au fur et à mesure de mes découvertes. Tous ceux qui avaient croisé la route de mon grand-père avaient écrit à son sujet. J'ai dévoré leurs mots, encore et encore, de jour comme de nuit. J'étais affamée. Il me fallait tout savoir. Reprendre ce que l'on m'avait volé.»

Au terme d'un émouvant voyage en mer Baltique, à l'endroit même où son grand-père a perdu la vie, Marie Barraud et son frère Benjamin ont pu reconnecter leurs vies à celle d'Albert, comprendre ses décisions, combler leur manque et se faire les passeurs de cette âme perdue...

«Notre vie peut prendre chaque jour la forme de notre folie, mais elle reste, finalement, le prolongement des vies de ceux qui nous ont précédés. Qu'on le veuille ou non, nous venons compléter un cycle. Et je perçois aujourd'hui qu'ignorer ce qui fut avant nous, c'est perdre une partie de ce que nous sommes supposés devenir. Héros ou bourreaux, nos ancêtres nous transmettent bien plus que leur nom.»

Bien plus que l'hommage bouleversant d'une petite-fille pour ce grand-père qu'elle n'a jamais connu, Nous les passeurs est un témoignage indispensable, un roman magnifique sur le thème de la mémoire et de la transmission, dont les mots salvateurs permettront à une famille tout entière de se libérer des fantômes et du poids du passé.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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