L'année dernière, en novembre, un livre m'a sauvé la vie. Je sais que cela semble très peu vraisemblable. Certains pourraient trouver extravagant ou mélodramatique que je dise ce genre de chose. Malgré tout, c'est précisément ce qui s'est passé.
Le bonheur et le malheur vont souvent de pair. Pour le formuler autrement, on pourrait dire que le bonheur prend de temps en temps de curieux détours.
Chaque fois que je suis malheureuse ou agitée, j'achète des fleurs. Naturellement, je les apprécie aussi quand je suis heureuse, mais les jours où tout va de travers, elles sont pour moi comme le début d'un ordre nouveau.
Les chances d'être heureuse avec un homme qui n'aimait que les poissons étaient assez minces.
La première phrase d'un livre s'apparente au premier regard entre deux personnes qui ne se connaissent pas encore.
Tel était mon plan. Mais, bien entendu, rien ne se déroula comme prévu.
J'ignore pourquoi, mais les gens ne peuvent pas s’empêcher de forger des plans. Ensuite, ils s'étonnent que ces plans ne fonctionnent pas.
Parfois, on s'en va pour arriver quelque part. Et parfois, on s'en va juste pour marcher, et marcher, et marcher encore, jusqu'à ce que le brouillard se dissipe, que le désespoir s'atténue ou qu'on arrive au bout d'une pensée.
Il y a quelque chose dans Noël qui nous renvoie sans cesse à nous-mêmes, à nos souvenirs, nos souhaits, à notre âme d'enfant qui se tient toujours, bouche ouverte, devant ces portes mystérieuses derrière lesquelles attend le merveilleux.
Papiers froissés, mots chuchotés, bougies qui brûlent, fenêtres décorées, parfum de la cannelle et des clous de girofle, souhaits couchés sur des billets ou adressés au ciel, qui seront peut-être exaucés - qu'on le veuille ou non, Noël réveille ce désir éternel de merveilleux. Ce merveilleux n'est rien qu'on puisse posséder ou retenir, il ne vous appartient pas, pourtant, il est toujours là, comme un cadeau.
Parfois, on s'en va pour arriver quelque part. Et parfois, on s'en va juste pour marcher, et marcher, et marcher encore, jusqu'à ce que le brouillard se dissipe, que le désespoir s’atténue ou qu'on arrive au bout d'une pensée.
"Je ne m'imagine pas une vie sans livres", avait affirmé un jour Bernadette, et j'avais hoché la tête, un peu honteuse.
Je lis aussi, en principe. Mais la plupart du temps, quelque chose m'en empêche. Et quand j'ai le choix, je préfère faire une longue promenade ou préparer une tarte aux mirabelles, et c'est le merveilleux parfum de ce mélange de farine, de beurre, de vanille, d’œufs, de fruits et de crème qui donne des ailes à mon imagination.