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EAN : 9782743638610
137 pages
Payot et Rivages (04/01/2017)
2.88/5   26 notes
Résumé :
Premier volume de la série de pastiches «Les Avatars de Sherlock Holmes», placé sous le signe de la parodie humoristique. Avec des contributions d'humoristes patentés tels que P.G. Wodehouse, Stephen Leacock, mais aussi d'auteurs ayant acquis une célébrité dans d'autres domaines, comme J.M. Barrie («Peter Pan»), A.A. Milne («Winnie l'Ourson»).

- Une soirée avec Sherlock Holmes  (page 13) An Evening With Sherlock Holmes, de James M. Barrie
- Ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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À part le Moriarty: Le chien des d'Uberville de Kim Newman, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu des aventures autour de Sherlock Holmes.

Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1 proposent 8 pastiches des aventures de Holmes par des écrivains plus ou moins connus par ici ou alors connus pour autres choses que des romans ou nouvelles policiers. Au programme, James M. Barrie, auteur de Peter Pan, ami de Conan Doyle et auteur de la première parodie des aventures de Sherlock Holmes, P. G. Wodehouse, le créateur de Jeeves, E.F. Benson et Eustace H. Mills, A. A. Milne, le créateur de Winnie l'Ourson, John Kendrick Bangs, Sephen Leacok, auteur notamment de Bienvenue à Mariposa, et Robert Barr (pour 2 nouvelles). En plus d'une préface de l'éditeur français sur laquelle je reviendrais plus tard, chaque auteur est introduit par une courte notice bibliographique, ce qui permet selon de se souvenir de certains auteurs, d'en apprendre davantage sur leurs oeuvres ou carrément de les découvrir.

Les différents pastiches proposés respectent globalement le canon holmesien - en plus de Sherlock Holmes - à l'exception d'une nouvelle qui met en scène le détective Charlot Keumz - et de son violon - je n'ai pas trouvé de traces évidentes d'une quelconque solution à 7%*- , le Dr Watson, Moriarty et Conan Doyle sont présents. Comme indiqué en quatrième de couverture, les nouvelles, plus ou moins longues, se caractérise toutes par un « seul mot d'ordre : humour, délire et fantaisiste ». Les capacités de déduction de Holmes, lorsqu'il ne sera pas enfin tué par Conan Doyle - « un homme peut tomber dans l'abîme du haut des chutes du Reichenbach et en sortir indemne pour narrer plus tard son aventure, amis quand un courant de deux mille volts traverse un corps humain, le propriétaire dudit corps n'y survit pas » (Robert Barr) ; ce qu'un courant n'avait pas réussi à faire, un autre le fera au final - , seront tour à tour minimisées, mises en défaut, voire ridiculisées.

Autant j'aime bien la collection Rivages/Noir, autant avec Les avatars de Sherlock Holmes : Tome 1, il y a une certaine forme d'escroquerie qu'un Napoléon du crime comme Moriarty (dont on apprend encore qu'il n'existe pas en fait) n'aura probablement pas eu la bassesse de commettre. Et là j'en reviens à la préface dans laquelle on apprend que ces nouvelles sont issues de The Big Book of Sherlock Holmes Stories édité par Otto Penser, libraire - il est le propriétaire d'une libraire à New York consacrée exclusivement au roman policier - et éditeur (d'anthologies de nouvelles). Sauf que The Big Book Of Sherlock Holmes, c'est près de 83 nouvelles alors que Les avatars de Sherlock Holmes n'en compte que 9 ! Et oui Rivages avec un profond mépris pour les lecteurs va saucissonner The Big Book Of Sherlock Holmes en plusieurs tomes au bénéfice de son compte de résultat.

Mis à part ce procédé mesquin du monde de l'édition, ce premier tome des avatars de Sherlock Holmes reste d'une lecture plus que plaisante - et je n'ai pas boudé mon plaisir, même si je vais me rabattre sur la version d'origine pour la suite.

À Malraux, De Gaulle avait répondu « Tintin ? Mon unique rival ». S'il avait été anglais, il aurait certainement répondu « Sherlock Holmes ? Mon unique rival ».

* Voir La solution à 7% de Nicholas Meyer.
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Vous connaissez mon addiction à Sherlock Holmes, c'est donc tout naturellement et avec la bave aux lèvres que j'ai sauté sur ce pastiche lorsqu'il a croisé ma route dans une grande librairie.

Maintenant c'est l'heure de l'autopsie ! Que valent ces 8 nouvelles, ces 8 pastiches tirés du recueil "The Big Book of Sherlock Holmes Stories" édité par Otto Penser et qui lui en contient 83.

Si les nouvelles ne casseront pas trois pattes à un canard et se lisent en un peu plus d'une heure (pauses café et pipi comprises), elles restent tout de même plaisantes à lire, amusantes, et voir le Grand Détective malmené par ces auteurs célèbres est assez inhabituel.

Détail qui compte, cet ouvrage contient aussi la patient zéro, le premier pastiche sur Sherlock Holmes écrit à peine 4 mois après la première publication de "Une étude en rouge" par Conan Doyle.

Plus un recueil de nouvelles à conseiller aux holmésiens, pour leur collection (et on risque d'avoir quelques tomes, business oblige) ou à ceux qui voudraient sourire devant quelques nouvelles qui ne mettent pas notre Holmes en valeur, le pauvre !
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Les avatars de Sherlock Holmes est un court recueil (moins de 140 pages) regroupant huit nouvelles se voulant autant de pastiches.

Les choses vont plus loin, le ton est ici délibérément satyrique. La volonté de faire rire, de ridiculiser, de tordre le coup au célèbre détective est évidente. Cela pourra faire grincer quelques dents. Il s'agit ici d'écrits anciens, dont la plupart sont composés par des proches d'Arthur Conan Doyle ou de grands noms de l'époque.

Les nouvelles sont généralement courtes. Si certaines comptent plusieurs dizaines des pages d'autres tiennent en quelques pages, quitte à être de taille comparable à la présentation faite de l'auteur. Car oui, chaque auteur a droit à quelques mots de présentation ce qui est bien vu. le ton sera ici toujours acide. Touts les écrits réunis ne sont pas forcément des inédits et auront pu être découverts dans d'autres compilations.

Une soirée avec Sherlock Holmes permet à James Barrie de composer le premier pastiche recensé. En l'occurrence, le protagoniste est ridiculisé lors d'un dîner… Extraits du carnet d'un détective pose les jalons pour une relecture burlesque du Canon, la démarche est bien tentée (qui aime bien châtie bien, n'est ce pas ?) mais peu convaincante.

Le retour de Sherlock Holmes offre une relecture du Problème final, dont Watson fait les frais. le pauvre ! L'enlèvement de Sherlock Holmes est un écrit de jeunesse du créateur de Winnie l'Ourson, également auteur d'un polar considéré comme un classique du genre. Une énigme pragmatique est une sorte de blague… peu vraisemblable, au développement un peu long, mais la chute reste amusante malgré tout. Tiré par les cheveux ne retient guère l'attention.

Deux récits de Robert Barr sont ici retenus. Ceux-ci sauvent l'ouvrage du naufrage. le mystère de Pegram est sans doute le meilleur récit des deux. Charlot Keumz est une version raté de Sherlock plutôt inspirée. L'affaire du second butin offre également une fin originale et met en scène Arthur Conan Doyle dans un rôle… inédit.

Il faudra donc avoir l'esprit particulièrement réceptif pour apprécier ces nouvelles. D'autant qu'il n'est pas impossible qu'une nouvelle compilation voit le jour…
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vraiment plaisant de voir ces variations autour du theme de Sherlock Holmes!
et on y retrouve tellement bien l'humour anglais typique construit sur l'auto dérision. Cela m'a permis de découvrir de nouveaux auteurs dont 1 m'a tapé dans l'oeil! déjà commandé "le mystere de la chambre rouge " sur Amazon!
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Ce petit recueil composé de huit nouvelles revient aux sources du pastiche puisqu'il débute par une nouvelle de James M. Barrie, « Une soirée avec Sherlock Holmes » daté de 1891 soit quelques mois seulement après la création du limier de Baker Street. On y trouve aussi un récit de P.G. Wodehouse (inventeur de Jeeves) et un autre de A.A.Milne (créateur de Winnie l'ourson mais également auteur d'un petit classique de la chambre close, LE MYSTERE DE LA MAISON ROUGE). En tout, huit nouvelles, toutes anciennes et pour la plupart inédites. Un programme alléchant…sur le papier… car il faut avouer que l'ensemble s'avère répétitif, décevant et même ennuyeux en dépit de sa brièveté. Les 140 pages n'apportent en effet guère d'originalité et tournent généralement autour du même procédé, à savoir se moquer du pouvoir déductif d'Holmes. le détective élabore ainsi des constructions incroyables qui s'avèrent fantaisistes ou complètement erronées. On retrouve d'ailleurs très récemment ce type de moqueries « gentillettes » dans les très réussies et rigolotes bandes dessinées « Baker Street ».
Dans les récits les plus originaux (comme le Mystère de Pegram de Robert Barr) Sherlock multiplie les déductions et se trompe complètement sur l'identité du coupable et sa manière de procédé…cependant toutes ses erreurs mettent la police sur la piste du véritable assassin. Voici sans doute la nouvelle la plus amusante et convaincante du recueil, la seule qui va au-delà de l'humour un peu facile (la fatuité du détective et ses procédés d'analyse peuvent facilement tomber dans l'excès et devenir les cibles désignées de la parodie) pour creuser davantage les procédés de Conan Doyle et égratigner avec davantage de pertinence la (ou les) méthode(s) du détective. Les auteurs se moquent aussi de certains haut faits du Canon (la mort du héros dans le « Problème final » se voit revisitée sur le mode humoristique) et inaugurent quelques théories farfelues reprises ensuite par d'autres pasticheurs (Par exemple l'idée que Moriarty n'existe pas et qu'il est simplement la création de Holmes pour masquer ses propres activités criminelles).
Dans l'ensemble, en dépit de quelques bons moments et d'une présentation soignée (chaque auteur bénéficie d'un texte introductif pertinent bien utile pour replacer les nouvelles dans leur époque), LES AVATARS DE SHERLOCK HOLMES s'avère trop répétitif pour emporter l'adhésion. Toutefois, remis dans leur contexte (il s'agit des toutes premières tentatives de pastiches holmésiens), cette anthologie vite parcourue (en deux heures c'est plié) constitue une curiosité acceptable pour les inconditionnels du limier de Baker Street. Pour les autres il existe de plus plaisants « à la manière de… »

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
– Holmes ! m’exclamai-je avec une totale dévotion, oubliant jusqu’à son égocentrisme, oubliant même le vaste stock d’aventures palpitantes que j’aurais pu tirer de ses carnets. Holmes, bienvenue à la maison !
Je vis à ses yeux mi-clos que mon accueil le comblait d’aise.
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– Comment saviez-vous que je m’étais rendu à la campagne ?
– C’est ce que je m’apprêtais à éclaircir. À Londres, bien sûr, vous portez toujours un haut-de-forme, mais tous les hommes qui ont cette habitude acquièrent à leur insu le réflexe de protéger leur chapeau. J’en ai déduit, par conséquent, que vous aviez récemment porté un chapeau melon, et que vous aviez oublié de tenir compte de la hauteur plus importante du haut-de-forme. Mais vous n’êtes pas le genre d’homme qui porterait un chapeau melon à Londres. De toute évidence, par conséquent, vous aviez séjourné à la campagne, où les chapeaux melon sont la règle plutôt que l’exception.
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Les éditeurs sont des hommes d'une grande humanité qui commettent rarement des crimes ; les auteurs, cependant, forment une caste d'endurcis qui en général commettent un forfait à chaque fois qu'ils sortent un livre.
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M. Holmes, lové comme à son habitude sur un fauteuil, sursauta violemment, et braqua un regard indigné sur notre hôte, qui était pareillement interloqué.
– Comment diable, demanda M. Conan Doyle avec un étonnement fort bien simulé, pouvez-vous déduire d’un bref examen de son coupe-cigares que M. Incognito n’aime pas la musique ?
– C’est très simple, affirma M. Holmes, me regardant toujours avec sévérité.
– La chose la plus simple au monde, confirmai-je.
– En ce cas, je n’ai pas besoin de vous donner d’explications ? dit M. Holmes avec morgue.
– C’est parfaitement inutile, l’assurai-je.
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À mon grand mécontentement – car je déteste les louanges adressées à tout autre que moi –, la presse et ses lecteurs se délectent de l’intelligence dont fait preuve Sherlock Holmes lorsque, par exemple, il devine d’un seul coup d’œil le menu de votre dîner du jeudi précédent. J’ai donc estimé qu’il était grand temps de le remettre à sa place. C’est pourquoi je me suis présenté à M. Conan Doyle et l’ai persuadé de m’inviter chez lui afin de pouvoir faire la connaissance de Sherlock Holmes.
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