Légendes de Sommore.
Vingt manières différentes de traiter le thème de la ville de Somnore dans l'Anthologie d'Otherlands :
Légendes de Somnore.
Je ne vais pas faire un catalogue de toutes les nouvelles, mais en chroniquer quelques unes parmi celles qui correspondent le plus à ma sensibilité.
D'abord celle que j'ai préférée :
LA FUITE par
Isabelle Leblond
L'enfance et ses jeux aux règles compliquées : « Dans cette ruelle il ne faut surtout pas poser les pieds sur les pavés de la chaussée... Sinon le crocodile jaillit des rainures et vous mange la jambe. »
Des escaliers urbains qui peuvent être ceux qui montent à la butte Montmartre, ou à la butte Sainte Anne de Nantes.
Bref plein de choses qui raisonnent avec mes souvenirs.
Et puis de la légèreté, beaucoup de légèreté autour de cette gamine qui sautille. Un récit très visuel.
Mais derrière le rideau des mots, la vérité qui n'a rien de joyeux.
Le fantastique le plus efficace n'est pas celui qui rentre dans les détails de l'horreur, celui qui décrit des monstres gluants et des organes en putréfaction, mais c'est celui qui reste tapi.
Les enfants qui habitent Somnore sont comme tous les enfants du monde.
Au Bazar de Somnore par
Florence Barrier.
On trouve de tout aux Merveilles de Somnore. En ce jour pluvieux tout y est à moitié prix. Beaucoup de vieilleries mais aussi de splendides boules à neige. Tous les objets sont des souvenirs authentiques, pour preuve cette carte postale qui représente un marché estival typique. le marché du village où le narrateur passait ses vacances enfantines. Une époque où tout était encore si simple. L'époque où ses parents n'avaient pas encore divorcés, où il retrouvait chaque été Marion, sa compagne de jeu.
Comme dans la nouvelle d'
Isabelle Leblond : La fuite, il s'agit d'une oeuvre palimpseste, derrières les apparences il y a une réalité sombre.
Pas de diable, pas de monstre, seulement des humains.