Les Soupers assassins du Régent

Un roman historique assez sympa.
Louis XV étant trop jeune pour régner , le régent gouverne le pays, mais il a des ennemis qui cherchent à le tuer.
A travers l'histoire, la cuisine de l'époque, le champagne et le commerce du vin, une intrigue "policière" se noue.

J'ai beaucoup aimé le côté historique, moins le côté policier. le suspens est loin d'être insoutenable. J'aime cette époque et le faste de la cours. On sent les prémices de la révolution.

Ce roman est le cinquième tome des histoires de la famille Savoisy, mais pour moi cela a été une première rencontre. Donc un livre qui peut se livre comme un one-shot.
J'ai aussi beaucoup apprécié les recettes en fin de romans (j'en ai d'ailleurs notée quelques unes... une expérience à faire) , ainsi que les explications historiques sur les personnages.

Une lecture sans prétentions et agréable.

Quelqu'un s'est défait de la saga des cuisiniers Savigny sur l'étagère des dons de ma bibliothèque, et après avoir lu un peu les quatrième de couverture, je les ai tous pris ! le principe me paraissait très chouette, de mêler la cuisine, L Histoire et le roman policier. Bon, à la lecture, du moins sur ce tome-là (je vais en lire un autre), ça ne tient pas aussi bien la route que ça pourrait parce que les enquêtes sont traitées par-dessus la jambe et rapidement résolues, que les scènes de cuisine arrivent comme un cheveu sur la soupe (c'est de circonstance) et surtout que le traitement de toute la masse de documentation est laborieux... On voit bien qu'il y a eu beaucoup de recherches historiques en amont, mais franchement, il y a un juste dosage à faire ! Au début du roman il y a toute une scène sur la fabrication du vin de Champagne pendant la Régence, et comme tous les dialogues par la suite, j'ai davantage eu l'impression qu'il s'agissait d'un entretien entre Stéphane Bern et un guide-conférencier qu'un échange entre deux amis !

L'auteure continue la saga gastronomico-policière et historique de la famille Savoisy . Les deux héros de l'histoire Alixe et son frère Baptiste évoluent dans le sulfureux entourage du Régent .On croise celui-ci , l'abbé Dubois , le duc de Richelieu , que du beau linge mais pas très propre . Sans compter dans les seconds rôles Marivaux et autres lumières du temps. La partie historique est copieuse , la gastronomique pléthorique et l'intrigue se trouve noyée et le rythme poussif. Bref un ensemble un peu indigeste.

Une fois de plus nous retrouvons la famille Savoisy, Baptiste, fournisseur du Palais-Royal en vin de Champagne, et sa soeur Alixe, cuisinière attitrée du Régent. Cette nouvelle enquête est ici prétexte à découvrir les habitudes culinaires d'un autre temps. Après la mort de Louis XIV, voici le temps du règne du régent et de ses délires festifs et culinaires.
C'est surtout pour le lecteur un moyen de découvrir avec délectation les premiers temps d'un vin de Champagne alors méconnu, les us et coutumes de l'époque en matière de cuisine, d'Italie jusqu'en Espagne.
La recette fonctionne, ce n'est pas un grand polar, même si l'intrigue est ici un peu plus présente que dans les romans précédents. Mais après tout l'idée de départ de nous faire voyager dans le temps à travers la gastronomie est particulièrement réussie.

Un peu trop de brouillaminis historiques, mais cette intrigue autour du champagne et du commerce des vins à Paris au dix-huitième siècle m'a bien intéressée ainsi, bien sûr, que la vie dans les cuisines du Régent, Philippe d'Orléans. J'ai hâte de retrouver Alixe à mijoter d'autres plats de roi

La période est intéressante, mais l'auteur tombe dans un piège : nous servir un flot de documentation sur la culture de la vigne à l'époque. Résultat, on oublie totalement l'intrigue, qui semble juste un prétexte à évoquer des détails du temps. le personnage principal ne m'a pas trop emballé.