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Dynastie Savoisy tome 4 sur 11
EAN : 9782253128762
380 pages
Le Livre de Poche (07/04/2010)
3.26/5   169 notes
Résumé :
Château de Versailles, mai 1683. La mode est aux jardins. Louis XIV raffole des légumes primeurs : asperges, petits pois, melons... Au Potager du Roy, puis chez un maraîcher du quartier de Pincourt à Paris, des champs de melons sont vandalisés, des jardiniers assassinés. L’existence d’un complot ne fait aucun doute. Benjamin Savoisy – premier garçon jardinier du Potager – mène l’enquête dans les coulisses de Versailles, où officient cuisiniers et maîtres d’hôtel. El... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 169 notes
Quatrième volet des aventures de la famille Savoisy.🍴


Benjamin Savoisy, petit-fils de François (héros du précédent tome Natures mortes au Vatican) a quitté Genève pour s'installer à Paris comme jardinier auprès de la Quintinie. Par amour pour Ninon, sa femme, il n'a pas hésité à se convertir au christianisme afin de l'épouser. Jeune parent d'une petite Alix, Benjamin se sent dépassé par son rôle de père. Lorsqu'un matin, la melonnière est découverte saccagé, la vie de Benjamin va prendre une autre direction. Succombant aux charmes d'Elena qui semble s'intéresser aux melons, Benjamin va se retrouver à vivre des aventures incroyablement périlleuses entre la Hollande et l'Angleterre...


Ce quatrième opus des Savoisy m'a quelque peu déçue. 😩 D'une part, la première partie est d'un ennui avec des longueurs et une intrigue qui peine à se lancer. Ensuite, une fois en Hollande, le récit prend certes de la teneur, mais... l'enquête est d'une pauvreté affligeante avec un manque de suspens flagrant. 😩
L'enquête policière est d'un ennui puisque rapidement le lecteur comprend les rouages mis en place par l'auteur. Trop simpliste, trop enfantin avec des protagonistes manquant de panache pour apporter du dynamisme à l'intrigue, voilà en quoi se résume l'enquête. Entre un héros complètement naïf, des méchants caricaturaux... le lecteur reste sur sa faim.


Heureusement, le livre est sauvé par le travail historique mené par Michèle Barrière qui permet aux lecteurs de découvrir une Europe en plein changement où le commerce prend une grande importance. Ainsi, quel plaisir de découvrir la vie en Hollande, pays du commerce qui importe épices et diverses marchandises rares et précieuses en Europe alors que leurs habitants se contentent de peu pour augmenter leurs richesses. Que dire de l'Angleterre où l'arrivée du thé et du chocolat commence à faire fureur et où de grands scientifiques ébauchent les premières inventions du futur, annonçant de grands changements en Europe.

Autre élément qui rehausse le livre concerne l'aspect culinaire. Comme avec les précédents tomes, Michèle Barrière tient ses promesses en nous faisant voyager gastronomiquement parlant au fil des pages avec des plats plus étranges les uns que les autres. Entre le sucre, le gras, le salé, nos artères peuvent frémir d'horreur sans risque.

Globalement, un roman qui mérite d'être lu essentiellement pour son côté historique.
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Je suis enfin arrivée au bout de ce roman qui n'avait pourtant rien d'un pavé et qui n'était aucunement difficile à lire !!!! Alors quoi ?

Alors je m'attendais à une intrigue intéressante – le titre n'annonce – t-il pas un meurtre au potager du Roy ? - Mais il n'en fut rien, l'intrigue est sans intérêt, une histoire de melon poussés en avril pour satisfaire les caprices de notre bon roi Louis quatorzième du nom, une espèce de mafia qui semble se développer avec un ou deux meurtres, bref, de la rigolade à mon sens ! le dénouement n'est pas plus intéressant que le début.

En revanche, le roman est riche en description de plats et met en avant l'art culinaire français qui a pour objectif de régaler la cour, lecture très plaisante -Il vaut mieux ne pas penser au peuple réduit à brouter de l'herbe quand une famine se déclare-

Où l'on voit naître des mode d'aliments qui firent fureur à cette époque et qui n'ont pas été qu'une mode puisque font encore le bonheur des consommateurs aujourd'hui, je veux parler du café, du chocolat, et du thé largement consommé déjà chez les anglais, sans oublier la pomme de terre, déjà employée dans les pies anglaises et que les français devront attendre pour s'en régaler, que commence le règne de Louis XVI.

Par ailleurs, l'auteure ne se contente pas de décrire la cuisine française de l'époque, à travers son récit qui emmène les protagonistes successivement en Hollande en Angleterre, elle compare les cuisines, n'hésitant pas à inclure des joutes gastronomiques entre certains personnages, qui se livrent à une guerre à travers des dialogues savoureux.

L'ouvrage se termine sur les recettes des plats mentionnés dans l'histoire, délicate attention de Michèle Barrière, je pense en essayer quelques-unes !

Toutefois, deux aspect du roman m'ont passablement énervée : les passages documentaires plaqués et maladroitement introduits dans l'histoire, il faut croire que l'apport d'information est difficile à inclure dans les romans historiques, et la traduction systématique des expressions anglaises qui renvoient en bas de page et qui perturbent inutilement la lecture , et qui donnent l'impression que l'auteure s'éparpille : un exemple ? Un personnage déclare, en français dans le texte : « Vous serez dans un cornichon », note de bas de page : to be in a pickle : être dans de beaux draps. C'est comique mais éloigne le lecteur du sujet du roman.


Je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture, la preuve, je suis allée jusqu'au bout, mais ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable, il me permettra malgré tout d'aller visiter le potager du roi qui se trouve à vingt minutes de chez moi et que je n'ai jamais eu le bonheur de visiter.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Une enquête un peu simpliste, peu de suspense car on devine très vite ce qui va se passer par la suite et un Benjamin (le personnage principal) beaucoup trop naïf a mon goût.
Malgré cela, ce roman m'a beaucoup plu. On y découvre la gastronomie de l'époque, les légumes découvert récemment et que l'on mange encore aujourd'hui et les idées que les gens en avait. de plus en bonus, j'ai découvert de nombreuses recettes dont l'auteure parle tout au long du livre et nous les offre à la fin du livre.
Enfin, ce roman est très bien documenté sur les traditions et coutumes de l'époque et a la fin, Michèle Barrière nous donne des éléments biographiques sur les personnes réelles présente dans le roman ainsi que sur les habitudes alimentaires de l'époque.
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Et voilà, une fois encore, l'auteure m'a fait saliver…
Je me suis régalée, j'ai savouré chaque gorgée de cette débauche de mets colorés et raffinés.
Que de recherches et quelle passion aussi pour partager avec nous l'histoire de la table, l'histoire de la cuisine et aussi, les chamailleries entre les différents échelons de la hiérarchie culinaire.
Pour avoir de bons fruits, de beaux et savoureux légumes, il faut un verger et un potager où la jardinier est maître.
Pour confectionner des mets aux saveurs sans cesse renouvelées, il faut un bon cuisinier et sa batterie de marmitons.
Pour faire passer les messages, les envies du royal palais, un majordome discipliné.
Et parfois les envies rencontrent un impondérable qui débouche alors sur un monde moins civilisé fait de jalousie, de convoitise, de rancoeur et de bêtises aussi…

Et c'est avec une plume pleine d'entrain et de drôlerie que l'auteure aborde aussi les différences culinaires entre la France, la Hollande et l'Angleterre. Ainsi, se contenter toute sa vie de harengs accompagnés de pain, de beurre et de bière, c'est un peu limitatif même si les peintres bataves compensent ce manque d'imagination en cuisine en brossant d'admirables natures mortes culinaires ;-) Et je ne vais pas parler de la cuisine anglaise qui a bien sûr ses propres particularités qui sont parfois des plus surprenantes aussi bien au temps de Louis XIV qu'aujourd'hui.

Comme toujours, l'auteure nous gâte en fin de roman de quelques recettes d'époque et clairement, le canard à l'arabesque et le lapin en ragoût me font de l'oeil.

Pas difficile finalement de me contenter en lecture, un morceau d'histoire, un régal culinaire, un poème de couleurs, des effluves variées et pour terminer, une enquête assez marrante sur base d'un beau melon, rien que du plaisir donc.
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Un roman agréable qui met l'eau à la bouche. On sent la passion de l'auteur pour la bonne chair et les parfums délicats de la nature comestible.

A la fois roman historique, polar, recueils de recettes et mémoires de personnages célèbres, ce petit roman fourre-tout est bien tourné au niveau du style. Les personnages sont attachants et on les suit avec plaisir dans leurs errances culinaires et leurs voyages plus ou moins lointains. J'ai particulièrement aimé le personnage du Lord qui traduit littéralement les expressions anglaises en français, désopilant. C'est drôle, effrayant, succulent.

A déguster et savourer.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
— [...] Tu as entendu parler des dragonnades ?
Hélas, Benjamin ne connaissait que trop ces persécutions qui avaient commencé en 1681, l’année de son arrivée en France. Pour extirper l’hérésie protestante, le gouverneur du Poitou avait décidé, avec l’accord tacite de Louvois, ministre des Armées, d’installer la soldatesque dans chaque foyer huguenot de la région. En cas de conversion, les dragons disparaissaient comme par enchantement pour réapparaître chez le voisin. Pillages, maisons brûlées, viols, meurtres firent merveille. Pour le plus grand bonheur du roi, les résultats furent spectaculaires. En quelques mois, grâce aux « missions bottées » , on compta plus de trente-huit mille nouveaux catholiques. Les troupes de dragons furent alors envoyées à Bayonne puis dans les provinces du Midi, Dauphiné, Vivarais, Languedoc, Provence, poursuivre leur œuvre de sang et de violence. Le miracle, comme s’en réjouissait Louvois, se produisit : des villages entiers se convertissaient à la seule annonce de l’arrivée des dragons.
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- Les écuyers sont les chefs. Ils contrôlent la qualité des plats et la quantité d'ingrédients. Les maîtres-queux ont la charge de la viande et de la volaille. Les hâteurs sont ceux qui mettent les viandes à rôtir ou les poissons si l'on est maigre. Les potagers, comme leur nom l'indique, s'occupent des potages qu'ils soient de viandes ou de poissons et des bouillons pour faire les sauces. Les pâtissiers font les pâtés mais aussi les biscuits. Voilà pour la cuisine à proprement dite.
- ça devrait suffire...
- Ne crois pas cela ! Tu as aussi le service du Gobelet du Roi, divisé en Paneterie- Bouche et Echansonnerie- Bouche. L'officier de la Paneterie apporte le pain au réveil du roi et celui de l'Echanssonnerie une boisson. Ils veillent à ce que toute la journée, le roi dispose d'en-cas et de rafraîchissements. La Paneterie dresse la table, selon qu'il s'agit du Grand ou du Petit Couvert, mais je ne vais pas te farcir la tâte avec ça.
- Tu m'en vois fort heureux, (...)
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Pour le souper, nous avons potage de petits oisons au naturel, tourte de béatilles, cochon de lait au père Douillet, estouffade de poulets marinés garnis de ris de veau, potage de concombres farcis, tourte de pistaches, salade d'anchois, épaule de mouton à la galimafrée et, regardez- là...(...)
" Petites fèves au lard et à la moelle
Champignons frits en beignets
Potage de pois verts
Culs d'artichauts à la compote"
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Benjamin repartit vers le Potager en sifflotant. Le roi ne mourrait pas de ne pas avoir de melons à son souper. Comment Caumont pouvait-il se mettre dans un état pareil pour de si petites choses ? Ce monde n’était décidement pas le sien.

A Montpellier, il avait découvert les herbiers collectés par des botanistes ayant fait le voyage vers l’Amérique et s’était émerveillé avec un de ses camarades de l’époque, Joseph Pitton de Tournefort, passionné de botanique, de l’incroyable diversité qu’offrait la nature. Où étaient les grands horizons, les terres inconnues dont il avait tant rêvé ? Comment supporter les afféteries des gens de cour, leur goût des futilités alors que l’univers offrait les plus grandes aventures ? Il s’imagina, l’espace d’un instant, penché sur une fleur dont personne n’avait encore respiré les suaves fragrances. Il se voyait la rapporter triomphalement d’un de ces pays mystérieux de l’Insulinde ou des Mascareignes. On l’appellerait la Benjamina en son honneur et il ne tarderait pas à repartir vers d’autres explorations et d’autres succès. Comment pouvait-on préférer à de si nobles activités la préparation d’un potage, d’un ragoût fussent-ils servis à la table du plus puissant monarque d’Europe ?

Quand il avait appris que plusieurs centaines de personnes étaient affectées au service de la Bouche du Roi, il n’avait pas voulu le croire. Manger était-il l’occupation la plus importante à Versailles ? Non, lui avait répondu ingénument Ninon, préparer la guerre passe avant tout.
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- A ce propos, connaissais-vous le topinambour, américain, lui aussi? Il a un petit goût d'artichaut pas désagréable du tout, ajouta Bonnefons.
- Je le connais mal. Tout comme cet étrange fruit, la tomate que certains, en Italie et en Provence, mangent en salade avec du sel, du poivre et de l'huile.
- Je n'y ai jamais goûté et je n'y tiens pas. On dit que la plante est toxique. Laissez donc ces gens s'empoisonner. Nous avons assez de bonnes verdures à mettre en salade.
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Voici le deuxième numéro de notre émission La Petite Librairie #LPL, émission produite par la librairie La Griffe Noire et Les déblogueurs... L'occasion pour le libraire Gérard Collard de vous faire découvrir ses coups de c?ur du moment mais également ses coups de gueule...
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