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sur 169 notes
Quatrième volet des aventures de la famille Savoisy.🍴


Benjamin Savoisy, petit-fils de François (héros du précédent tome Natures mortes au Vatican) a quitté Genève pour s'installer à Paris comme jardinier auprès de la Quintinie. Par amour pour Ninon, sa femme, il n'a pas hésité à se convertir au christianisme afin de l'épouser. Jeune parent d'une petite Alix, Benjamin se sent dépassé par son rôle de père. Lorsqu'un matin, la melonnière est découverte saccagé, la vie de Benjamin va prendre une autre direction. Succombant aux charmes d'Elena qui semble s'intéresser aux melons, Benjamin va se retrouver à vivre des aventures incroyablement périlleuses entre la Hollande et l'Angleterre...


Ce quatrième opus des Savoisy m'a quelque peu déçue. 😩 D'une part, la première partie est d'un ennui avec des longueurs et une intrigue qui peine à se lancer. Ensuite, une fois en Hollande, le récit prend certes de la teneur, mais... l'enquête est d'une pauvreté affligeante avec un manque de suspens flagrant. 😩
L'enquête policière est d'un ennui puisque rapidement le lecteur comprend les rouages mis en place par l'auteur. Trop simpliste, trop enfantin avec des protagonistes manquant de panache pour apporter du dynamisme à l'intrigue, voilà en quoi se résume l'enquête. Entre un héros complètement naïf, des méchants caricaturaux... le lecteur reste sur sa faim.


Heureusement, le livre est sauvé par le travail historique mené par Michèle Barrière qui permet aux lecteurs de découvrir une Europe en plein changement où le commerce prend une grande importance. Ainsi, quel plaisir de découvrir la vie en Hollande, pays du commerce qui importe épices et diverses marchandises rares et précieuses en Europe alors que leurs habitants se contentent de peu pour augmenter leurs richesses. Que dire de l'Angleterre où l'arrivée du thé et du chocolat commence à faire fureur et où de grands scientifiques ébauchent les premières inventions du futur, annonçant de grands changements en Europe.

Autre élément qui rehausse le livre concerne l'aspect culinaire. Comme avec les précédents tomes, Michèle Barrière tient ses promesses en nous faisant voyager gastronomiquement parlant au fil des pages avec des plats plus étranges les uns que les autres. Entre le sucre, le gras, le salé, nos artères peuvent frémir d'horreur sans risque.

Globalement, un roman qui mérite d'être lu essentiellement pour son côté historique.
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Je suis enfin arrivée au bout de ce roman qui n'avait pourtant rien d'un pavé et qui n'était aucunement difficile à lire !!!! Alors quoi ?

Alors je m'attendais à une intrigue intéressante – le titre n'annonce – t-il pas un meurtre au potager du Roy ? - Mais il n'en fut rien, l'intrigue est sans intérêt, une histoire de melon poussés en avril pour satisfaire les caprices de notre bon roi Louis quatorzième du nom, une espèce de mafia qui semble se développer avec un ou deux meurtres, bref, de la rigolade à mon sens ! le dénouement n'est pas plus intéressant que le début.

En revanche, le roman est riche en description de plats et met en avant l'art culinaire français qui a pour objectif de régaler la cour, lecture très plaisante -Il vaut mieux ne pas penser au peuple réduit à brouter de l'herbe quand une famine se déclare-

Où l'on voit naître des mode d'aliments qui firent fureur à cette époque et qui n'ont pas été qu'une mode puisque font encore le bonheur des consommateurs aujourd'hui, je veux parler du café, du chocolat, et du thé largement consommé déjà chez les anglais, sans oublier la pomme de terre, déjà employée dans les pies anglaises et que les français devront attendre pour s'en régaler, que commence le règne de Louis XVI.

Par ailleurs, l'auteure ne se contente pas de décrire la cuisine française de l'époque, à travers son récit qui emmène les protagonistes successivement en Hollande en Angleterre, elle compare les cuisines, n'hésitant pas à inclure des joutes gastronomiques entre certains personnages, qui se livrent à une guerre à travers des dialogues savoureux.

L'ouvrage se termine sur les recettes des plats mentionnés dans l'histoire, délicate attention de Michèle Barrière, je pense en essayer quelques-unes !

Toutefois, deux aspect du roman m'ont passablement énervée : les passages documentaires plaqués et maladroitement introduits dans l'histoire, il faut croire que l'apport d'information est difficile à inclure dans les romans historiques, et la traduction systématique des expressions anglaises qui renvoient en bas de page et qui perturbent inutilement la lecture , et qui donnent l'impression que l'auteure s'éparpille : un exemple ? Un personnage déclare, en français dans le texte : « Vous serez dans un cornichon », note de bas de page : to be in a pickle : être dans de beaux draps. C'est comique mais éloigne le lecteur du sujet du roman.


Je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture, la preuve, je suis allée jusqu'au bout, mais ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable, il me permettra malgré tout d'aller visiter le potager du roi qui se trouve à vingt minutes de chez moi et que je n'ai jamais eu le bonheur de visiter.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Une enquête un peu simpliste, peu de suspense car on devine très vite ce qui va se passer par la suite et un Benjamin (le personnage principal) beaucoup trop naïf a mon goût.
Malgré cela, ce roman m'a beaucoup plu. On y découvre la gastronomie de l'époque, les légumes découvert récemment et que l'on mange encore aujourd'hui et les idées que les gens en avait. de plus en bonus, j'ai découvert de nombreuses recettes dont l'auteure parle tout au long du livre et nous les offre à la fin du livre.
Enfin, ce roman est très bien documenté sur les traditions et coutumes de l'époque et a la fin, Michèle Barrière nous donne des éléments biographiques sur les personnes réelles présente dans le roman ainsi que sur les habitudes alimentaires de l'époque.
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Un roman agréable qui met l'eau à la bouche. On sent la passion de l'auteur pour la bonne chair et les parfums délicats de la nature comestible.

A la fois roman historique, polar, recueils de recettes et mémoires de personnages célèbres, ce petit roman fourre-tout est bien tourné au niveau du style. Les personnages sont attachants et on les suit avec plaisir dans leurs errances culinaires et leurs voyages plus ou moins lointains. J'ai particulièrement aimé le personnage du Lord qui traduit littéralement les expressions anglaises en français, désopilant. C'est drôle, effrayant, succulent.

A déguster et savourer.
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Dans le potager du roi Louis XIV, Benjamin travaille sous la direction de la Quintinie directeur des Jardins Potagers et Fruitiers du roi.
Il vit avec Ninon et depuis la naissance de sa fille Alixe, ses nuits sont un cauchemar.
Un matin très tôt, alors qu'il se rend au potager, il trouve le carré de melons complètement dévasté. Au même moment chez d'autres maraîchers de Paris, le même sort est réservé aux melons et des jardiniers sont assassinés.
Benjamin mène son enquête de Versailles jusqu'en Hollande.
Une intrigue un peu légère: un livre vite lu, vite oublié!
J'ai apprécié en fin de livre, les biographies des personnages qui vivaient à l'époque, les explications sur la cuisine au temps du roi Louis XIV et le carnet de recettes comme celles du "potage à la Reine" ou le "canard à la sauce douce"!
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Et voilà, une fois encore, l'auteure m'a fait saliver…
Je me suis régalée, j'ai savouré chaque gorgée de cette débauche de mets colorés et raffinés.
Que de recherches et quelle passion aussi pour partager avec nous l'histoire de la table, l'histoire de la cuisine et aussi, les chamailleries entre les différents échelons de la hiérarchie culinaire.
Pour avoir de bons fruits, de beaux et savoureux légumes, il faut un verger et un potager où la jardinier est maître.
Pour confectionner des mets aux saveurs sans cesse renouvelées, il faut un bon cuisinier et sa batterie de marmitons.
Pour faire passer les messages, les envies du royal palais, un majordome discipliné.
Et parfois les envies rencontrent un impondérable qui débouche alors sur un monde moins civilisé fait de jalousie, de convoitise, de rancoeur et de bêtises aussi…

Et c'est avec une plume pleine d'entrain et de drôlerie que l'auteure aborde aussi les différences culinaires entre la France, la Hollande et l'Angleterre. Ainsi, se contenter toute sa vie de harengs accompagnés de pain, de beurre et de bière, c'est un peu limitatif même si les peintres bataves compensent ce manque d'imagination en cuisine en brossant d'admirables natures mortes culinaires ;-) Et je ne vais pas parler de la cuisine anglaise qui a bien sûr ses propres particularités qui sont parfois des plus surprenantes aussi bien au temps de Louis XIV qu'aujourd'hui.

Comme toujours, l'auteure nous gâte en fin de roman de quelques recettes d'époque et clairement, le canard à l'arabesque et le lapin en ragoût me font de l'oeil.

Pas difficile finalement de me contenter en lecture, un morceau d'histoire, un régal culinaire, un poème de couleurs, des effluves variées et pour terminer, une enquête assez marrante sur base d'un beau melon, rien que du plaisir donc.
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C'est un thriller culinaire qui nous transporte près des sublimes espaliers de Jean-Baptiste de la Quintinie, génial jardinier qui créa des merveilles de fruits et de légumes pour la plus grande gloire et plaisir du Roi-Soleil.

Nous sommes en 1683 et suivons les aventures de Benjamin Savoisy, deuxième garçon jardinier du Potager du Roy et époux de Ninon, l'une des plus habiles bouquetières de la Cour. Il est beau, un peu taciturne, ne supporte pas les pleurs de sa fille nouvelle née, rêve d'expédition botanique à travers le monde pour découvrir de nouvelles plantes.

A travers lui, on prend conscience de ce que pouvait représenter la logistique de l'approvisionnement quotidien du domaine de Versailles, avec ses foules de courtisans et d'officiers de bouche et leur hiérarchie pleine de morgue, sans compter les périls de tout ce qui touche à la table du roi, très attentif à recueillir les premiers et meilleurs fruits qui puissent se cultiver sous le ciel d'Île-de-France. le Potager du Roi est encore aujourd'hui un lieu d'exception à visiter absolument.

La ferveur de la connaissance, au début de l'ère des Lumières, portait entre autres sur la botanique – par exemple la folie des bulbes de tulipes en Hollande - à un point que nous n'imaginons nullement. L'intrigue policière qui sert de prétexte au roman repose sur une série de meurtres perpétrés dans les champs de melons, eux-aussi écrabouillés. Un escroc criminel, assisté d'une espionne aussi blonde que sublime, pense réaliser une spéculation à l'échelle européenne sur les graines d'un melon exceptionnel pouvant pousser sous toutes les latitudes, toute l'année, en un mot, le melon perpétuel. A une époque où l'on ignore encore le rôle du pollen et où l'on réfute l'idée que les plantes puissent être sexuées, ce n'est pas si absurde …

L'ouvrage nous accompagne dans une course poursuite entre Versailles, Amsterdam, Londres, avec la rencontre de multiples personnages célèbres et des références scientifiques multiples qui alourdissent un peu le propos. On appréciera aussi les traductions littérales de locutions anglaises empruntées à l'ouvrage « Skay, my Husband » de Jean-Loup Chiflet, ainsi que le carnet de recettes d'époque en fin de volume.

Un polar troussé comme une volaille, avec du suspens et des scènes parfois très lestes, beaucoup de couleurs, de saveurs et de senteurs, vite absorbé … sans arrière-goût mais qui ne laisse pas de souvenir impérissable.
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Bof, voilà ce que j'ai envie d'écrire. Je sais que je suis de plus en plus exigeante en matière de polars, et peut-être qu'il y a dix ans, j'aurai apprécié, mais là... Je crois que j'aurai mieux fait de lire simplement un livre sur la gastronomie européenne et surtout française à l'époque de Louis XIV , le point le plus intéressant du livre.
Le point le plus gênant selon moi, c'est l'accumulation de clichés. Les aristocrates de Versailles sont comme ça, les protestants de Genève sont comme ça, les Hollandais de telle façon et les Anglais ainsi...N'en jetez plus, pitié! Tant qu'on ne connaissait pas les tenants et aboutissements de l'intrigue et des meurtres, on peut concéder un chouïa de suspens, mais dès que le noeud de l'intrigue est dévoilé, j'ai cessé d'y croire une seconde et je ne suis allée jusqu'au bout que parce que je n'aime pas laisser un bouquin inachevé.

Il n'y a pas que les personnages et l'intrigue qui ne m'ont pas convaincue: l'ambiance non plus, très honnêtement. On sent que l'auteur a fait beaucoup de recherches pour offrir à son livre aussi peu d'anachronismes que possible et beaucoup de détails , mais justement, cela devrait venir naturellement, pas sembler de longues listes interminables qui arrivent comme un cheveu sur la soupe, simplement parce que l'auteur connaît plein de détails et veut tous les replacer, absolument tous, même les personnalités célèbres qui vivaient dans le même quartier que tel ou tel protagoniste !

En matière de polars historiques, j'ai lu bien mieux...et ce que j'ai préféré, je crois que c'est le recueil de recettes de l'époque qu'on trouve à la fin!
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Versailles, 1683, la mode est aux jardins fleuris et potager. La cours raffole des légumes primeurs. Dans les jardins du roi puis dans le quartier de Pincourt (quartier des maraichers) à Paris des jardiniers sont assassinés et des champs de melons vandalisés. La Quintinie, directeur des jardins potagers et fruitiers du roi charge Benjamin Savoisy, premier jardinier du potager, de faire toute la lumière sur ces faits. Son enquête le mènera des coulisses de Versailles aux faubourgs de Paris en passant par la Hollande et l'Angleterre.

L'enquête policière, somme toute assez simple, n'est ici que prétexte à nous entrainer dans un voyage dans l'histoire et la gastronomie du XVIIème siècle. Seul le récit est fictif, les lieux et les protagonistes sont, pour la plupart, bien réel et c'est ce qui fait tout l'intérêt de ce roman. Au fil des pages l'arome des mets nous envahi, les sculptures de fruits et légumes nous éblouissent, nous vivons au sein de la cuisine entre euphorie, concentration et précipitation.

Ce livre met particulièrement en avant l'importante de la gastronomie à la cours d Roi, véritable fierté et outil de renommé pour notre pays.

Ce roman est agrémenté d'une biographie de nombreux personnages rencontrés dans le livre. Jean-Baptiste de la Quintinie (1626-1688), directeur des Jardins Potagers et Fruitiers du roi. Nicolas de Bonnefons, valet de chambre de Louis XIV, auteur de deux ouvrages : le Jardinier François (1651) détaillant tous les fruits et légumes qu'un homme de qualité doit avoir dans son jardin et Les Délices de la campagne (1662). Ces deux livres illustrent l'engouement de l'aristocratie pour les jardins et sont annonciateur de la nouvelle cuisine du XVIIème siècle. Charlotte-Elisabeth de Bavière dite la Palatine (1652-1722), détestant la cour et ses frivolités et se réfugiant dans les livres. Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) auteur des Eléments de botanique ou méthode pour connaître les plantes (1694). Nicolas de Blégny (1646-1722) véritable escroc et charlatan, faux chirurgien et faux médecin ayant laissé de nombreux écrits,…

Vous découvrirez également des compléments d'information sur la cuisine au temps de Louis XIV, une bibliographie de livres de cuisinier et un carnet de recettes vous permettant de réaliser du Potage à la Reine, des Oeufs à la Négligence, des maquereaux à la matelotte du Vin des Dieux… et bien d'autres choses encore !
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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C'est le second roman de Michèle Barrière que je lis. J'aime beaucoup le côté polar historique qu'elle agrémente d'informations sur les traditions culinaires de l'époque.

Nous sommes en 1683, à Versailles. Epoque où Louis XIV adule son jardinier en chef, Jean-Baptiste de la Quintinie. Il n'a pas son pareil pour produire des fruits et des légumes savoureux, originaux pour l'époque et mûrs avant la saison pour satisfaire le palais du Roi.

Tout commence par un carré de melons ravagés au château. La Quintinie, qui a mis au point une technique pour faire mûrir plus vite ce fruit, voit son travail anéanti et ses cloches de verre brisées. Il envoie son bras droit, Benjamin, acheter des melons à Paris mais quand il arrive, il apprend que le jardinier et sa famille ont été sauvagement assassinés au milieu des melons piétinés. Les rumeurs les plus sottes commencent à se répandre et empoisonnent la cour.

Nous passons des allées parfumées du jardin de Versailles où la diversité des couleurs explosent à chaque carré de potager, aux rues bruyantes et sales de Paris, au gré de l'avancée de l'enquête.
En parallèle, la vie continue au palais et les dîners se succèdent. C'est l'occasion pour l'auteure de citer et décrire les métiers de bouche du 17e siècle, les mets dégustés à l'époque, les saveurs, les arômes et les modes de cuisson… et c'est un régal.
Pour clore l'ouvrage, un carnet de recettes de l'époque reprend les plats et préparations cités dans le roman.

On déguste ce livre, les cinq sens en éveil. L'enquête n'est que le prétexte à nous entrainer dans un voyage au coeur de la gastronomie du XVIIe et ses « révolutions » culinaires. Les personnages sont réels, les informations sur l'époque également et c'est tout l'intérêt du roman. Je ne peux que vous le conseiller.
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