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Citations sur Natures mortes au Vatican (8)

« Maître, vous êtes le plus grand cuisinier de tous les temps et je suis fier de participer à votre œuvre. Ces recettes, j’en suis persuadé, feront autorité dans l’Europe entière, peut-être aux Amériques, et pourquoi pas en Chine. » (p. 145)
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Scappi voyait dans le métier de cuisinier une analogie avec celui d'architecte, chargé de bâtir des fondations solides sur lesquelles s'élèverait un édifice où les convives trouveraient tous les agréments dûs à leur rang.
François, lui, concevait un repas comme un tableau avec ses harmonies ou ses dissonances de couleurs et de saveurs. Les mets devaient d'abord se savourer avec les yeux et pourquoi pas, raconter une histoire tels les versets d'un poème.
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Si vous saviez comme une cuisine est belle quand elle est en activité. Ah ! La danse Des mortiers, le tournicotis des cuillères ! Les marmites qui grondent et laissent échapper un jet de vapeur ! C’est le plus beau spectacle du monde. Je ne connais rien de tel qu’une rôtissoire en mouvement.
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« Par bien des côtés, la peinture s'apparente à la cuisine. Il n'est qu'à voir la manière dont vous préparez vos couleurs. Dans chaque atelier, des apprentis broient des pigments comme dans chaque cuisine ils pilent épices et sucre. »
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La Campanie bénie des dieux, s'exclama Scappi. Tout y pousse. les citrons de Sorrente, les marrons de Roccadaspide. Sans compter les lapins d'Ischia, les anchois de Menaica et les merveilleux poissons de la baie de Naples!
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Il suffit d𠆚voir de bons gros artichauts bien ronds dont on écarte les feuilles pour qu’ils ressemblent à une fleur ouverte et de les faire frire. Quand je pense qu𠆞n France, on connaît à peine ce légume ! Je n𠆚i peut-être pas écrit de livre de cuisine mais j𠆚i découvert en Italie des produits et des recettes extraordinaires.
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Les choses évoluent. On ne peint pas de la même manière maintenant qu𠆚u début du siècle. Depuis Raphaël et Michel-Ange, tout a changé. Les proportions exactes, les couleurs harmonieuses, on s𠆞n moque. Le trouble, l’obscure, la déformation des corps, les couleurs acides ne nous dérangent pas, bien au contraire.
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"À quelques toises du palais Orsini, un homme tout de noir vêtu l'aborda en s'inclinant courtoisement.
- François Savoisy ? Mon maître, le cardinal de Granvelle, souhaite vous parler.
François pressa le pas.
- Je n'ai pas l'honneur de le connaître.
En ces temps où le pape s'évertuait à faire régner l'ordre moral sur Rome et où l'Inquisition avait repris du poil de la bête, toute convocation d'un prélat n'était pas à prendre à la légère.
L'homme ajouta :
- Le cardinal connaît vos talents culinaires et a des pro­positions à vous faire.
François s'arrêta. Voilà qui était mieux, même s'il n'avait jamais entendu parler de ce cardinal au nom à consonance française.
L'homme, voyant son hésitation, déclara :
- Il s'agit d'une conversation privée, sans lien avec les fonctions du cardinal à la cour du pape. Il ne sera question que de l'art de la cuisine et de votre savoir-faire.
L'attitude courtoise de l'homme en noir convainquit François. Il fit signe qu'il acceptait l'invitation et le suivit. Quinze minutes plus tard, ils s'arrêtaient devant un palais tout neuf du Borgo Nuovo, à deux pas du Vatican. L'entrée monu­mentale était ornée de caryatides soutenant un balcon aux incrustations de porphyre. Le cardinal l'attendait dans une petite pièce lambrissée de bois sombre. Les murs étaient couverts de tableaux, deux tables croulaient sous les objets précieux. Il portait une longue robe d'un bleu presque noir. Grand, très maigre, il devait avoir une cinquantaine d'années. Son teint grisâtre, ses yeux profondément enfoncés dans leurs orbites ne le signalaient en rien comme un amateur de bonne chère. Deux grandes rides verticales lui barraient le front et auguraient un caractère volontaire. François fut surpris d'en­tendre une voix fluette sortir de ce grand corps. Le cardinal l'invita aimablement à prendre place sur une chaise haute en face de lui et de se servir, s'il le souhaitait, de vin d'Avellino. François ne se fit pas prier. Il attendit, son verre à la main, que son hôte veuille bien lui expliquer les raisons de sa présence. Le cardinal, observant longuement son invité, ne semblait pas pressé de prendre la parole."
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