Quand l’écriture ne tient pas, je ne peux physiquement pas lire ce que j’ai entre les mains. Qu’est-ce que j’en ai à foutre de la sincérité d’un mauvais écrivain ?
La perche vaillante qu’on remet à l’eau pour remercier la rivière de s’être montrée généreuse.
Torché dès son arrivée à l’aéroport, « Hank » est reparti dans le même état. Entre-temps, sa lecture a tenu du happening, il a peloté et dragué tant et plus, Maryann y compris, et picolé non-stop. Une tornade. Ray s’est mis au diapason et le réveil a été difficile. Si avec Bukowski la dérision est au rendez-vous, pour Ray, ça ne retire rien à la qualité de ses romans et de ses poèmes.
"-Chérie, je te rejoindrais n 'importe où. Avec toi, je suis chez moi."
Tu vois, pour moi, c'est une insulte envers la vie des gens qui souffrent réellement que de lire un truc qui ne comporte aucune victime. Même bien ficelé, un machin sans effusion de sang, sans violence, sans au moins une séparation, un licenciement ou un deuil, est juste un divertissement. Et je ne banalise pas le divertissement. Un bouquin doit être douloureux ET divertissant.
Murakami parle...: "...La douleur et l'humiliation qui émanent de vos nouvelles sont universelles. Le lecteur n'a qu'un pas à faire pour en devenir le protagoniste. Chez vous, chaque phrase à visage humain. "
Les pensées de Marc Aurèle l'accompagnent : "Voici la perfection morale : vivre chaque jour comme si c'était le dernier, sans torpeur ni agitation ni hypocrisie." (p. 273)
Chaque poème me prouve que je suis vivant. Plus j'écris, plus je sens, plus je vis.
Fréquenter Tchekhov pendant trente ans lui a aussi appris que meilleur on est, plus on est bienveillant envers les hommes et envers toutes choses.
L'important est de rester vivant tant qu'on est en vie, non ?