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Critique de Bibliozonard


Emily est une adolescente sans domicile fixe, elle vit du bonneteau, arnaques de rue avec des cartes. Son talent, sa tchatche surtout, est mis à profit par une académie spéciale. Celle-ci forme des jeunes à manipuler des individus avec des mots. À l'issue d'une formation poussée, les plus talentueux seront qualifiés de poètes et porteront le nom d'un auteur célèbre.

En parallèle, Will, la trentaine, est enlevé dans un aéroport. Il semblerait qu'il soit une exception, incontrôlable, que les mots n'atteignent pas. Il ne se souvient pas de cette partie de sa vie, australienne apparemment.

Broken Hill, Australie, est devenue une ville fantôme. Les habitants s'y sont entretués.

Un mot unique en serait l'origine. le lexème.


Une histoire d'amour, une course poursuite constante, la manipulation par le langage, le choix des mots, offre un tout très dynamique, osé et délicat, très scénarisé, avec peu de décors.

Par contre, il y avait beaucoup de possibilités sur les principes de suggestions, de vérité cachée à la masse, d'identité, de théorie du complot, qui n'ont pas été vraiment soulevées alors qu'elles étaient soumises en partie dans le livre. Pour cela, le concept semblait incomplet.

Tout se joue sur le dénouement de la chasse à l'homme plus que sur les capacités du phénomène et sur la place de la romance proche d'un roman d'ado comme dans Hunger Game.

De plus, c'est un peu aussi le principe de "Dôme" de Stephen King, où le sujet est d'une astuce jouissive (le dôme/pour Lexicon : c'est le langage secret, codé) et le contour, le reste, devient de l'habillage classique qui terne le côté brillant de l'idée de départ ou qui provoque l'incertitude d'après lecture.

CELA DIT, en cherchant un tout petit peu, vous découvrirez que le complot, le pouvoir et l'argent sont des thèmes récurrents chez l'auteur ; il développe ce que j'évoquais plus haut, à savoir, attaquer l'industrie massive et monopolistique toutes catégories ainsi que les stratégies commerciales et financières sans pudeurs dans ses autres ouvrages tels que « Soda & Cie » (2000 J-CLattès) ; ou surtout dans « Jennifer gouvernement » (2003-Calmann-Levy) : Dans le monde que décrit Max Barry, les écoles appartiennent à des entreprises privées, chaque citoyen est rebaptisé du nom de la société qui l'emploie, tandis que la police sous-traite ses opérations à de dangereux gangs. Mais lorsque deux cadres marketing dépassent les bornes de l'acceptable pour promouvoir leur nouveau produit, l'ordre économique et social mondial frôle le chaos. (alternatives économiques). Pour « Company » (2006) et « Machine man » (2011), pas encore traduit en français, les titres sont évocateurs.

Donc, Max Barry a développé ses sujets ailleurs que dans ce livre…

En conclusion, pour les moins difficiles que le commentateur qui gouverne ces lignes, le livre divertit sans problèmes, c'est un genre fantastique : une tendance légère de « Lie to me » et de « The Mentalist » avec une fine couleur de fond de « Carrie », et de films-où-plein-de-gens-armés-jusqu'au-dent-avec-appui-logistique-impressionant-pour-choper-deux-personnes-en-cavale, qui se lit très vite.

Pour terminer, la couverture est parfaite.
Lien : http://lirecrire.over-blog.c..
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