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Voici un livre qui, en dépit du talent de narrateur de Sebastian Barry, a la saveur d'une gueule de bois un lendemain de cuite.

1957. Un vieil expatrié irlandais, solitaire et mélancolique, remue les cendres d'un passé matrimonial chaotique, cherchant à comprendre la décrépitude de son couple, homme et femme sous l'emprise de l'alcool.
Une lente descente aux enfers sur de longues années, en particulier pour l'épouse fantasque, dépressive et souvent isolée. Une sorte de fuite en avant, pour oublier les dettes, les drames, les enfants peu désirés, l'absence professionnelle ou militaire du père de famille, et faire le deuil de l'espérance des jeunes années et de l'amour partagé.

Un personnage sans envergure, que cet homme provisoire, spectateur désolé et insignifiant, pleutre pour faire face aux difficultés et devoirs de chef de famille, responsable en grande partie du destin pourri de sa famille.

Au fil des pages apparaît un vieil homme qui fait pénitence, en assumant ses fautes et ses manques. Cela ne le rend pas pour autant sympathique.

Si l'auteur a voulu mettre le doigt sur une thématique culturelle que l'on dit typiquement irlandaise*, le résultat est sans appel. Les événements de cette triste fiction s'articulent dans le contexte des soubresauts politiques pour l'indépendance du pays et sur la seconde guerre mondiale. Une facette très intéressante à suivre.

Un livre âpre et fort, qui a la lourdeur d'une Guinness éventée.

* En 2006, une commission européenne positionnait l'Irlande dans les premiers rangs des états de l'Union touchés par l'alcoolisme, jeunes et adultes confondus.
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Voyage entre l'Irlande et l'Afrique juste avant la décolonisation. Notre guide est Jack McNutty un homme ordinaire, avec quelques défauts, notamment un sacré penchant pour le whisky.
Dans sa maison d'Accra au Ghana, quand ce pays était une colonie britannique et s'appelait encore Côte de L'Or, Jack écrit ses mémoires sous le regard bienveillant de Tom son majordome africain.
Evidemment lorsque l'on s'est battu pour l'indépendance de l'Irlande, que l'on a été ingénieur dans les colonies, officier dans l'armée de sa gracieuse majesté, observateur à l'ONU on a beaucoup de chose à raconter et lorsque l'on a épousé la plus joli fille de sa ville natale, forcément à l'heure des bilans on vit très mal de n'avoir pas pu la rendre heureuse.L'alcool est un poison qui désagrège les gens qui s'aiment

Une sacrée belle histoire d'amour d'une infinie tristesse. Sébastien Barry pose un regard profondément humaniste sur ce couple si mal assorti témoin des conflits qui ont enflammé le XXe siècle, colonisation, décolonisation et seconde guerre mondiale.

« L'homme provisoire »est un formidable roman modeste et ambitieux, modeste par le style et la narration, jamais le romancier ne se laisse emporter par le « m'as-tu vu quand j'écris » et ambitieux par l'ampleur de la fresque historique. Un roman parfait.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sa prose rugueuse et élégante, qui s'enroule parfois dans des phrases interminables, à la James Joyce, le prouve indéniablement : Sebastian Barry est un écrivain irlandais pur malt. L'homme provisoire raconte une triste histoire, celle d'un homme qui fuit, est incapable de prendre ses responsabilités et se réfugie dans l'alcool. D'une indépendance à une autre, de l'Irlande des années 20 au Ghana des années 50, la trajectoire de Jack suit une ligne brisée. Quand les remords arrivent, le sentiment d'avoir gâché deux vies, la sienne et celle de son épouse Mai, il est déjà trop tard. Jack est un homme ordinaire, qui échappe miraculeusement à la mort pendant la deuxième guerre mondiale mais qui ne voit pas que son couple se désintègre au fur et à mesure. Trop d'alcool, trop d'absences, trop de faiblesse. Jack n'est pas un salaud, mais il n'a pas en lui la volonté ni la lucidité de protéger celle qu'il aime par-dessus tout et dont il refuse de voir les démons -alcoolisme également, dépression, tendances suicidaires- qui la rongent de l'intérieur. le roman est parfois complexe à suivre dans sa construction qui chahute la chronologie. Il manque surtout la voix de May qui n'est vue que par les yeux de son époux. Mais le récit est prenant dans cette lente et inéluctable déchéance. Au soir d'une vie, ne demeurent plus que la détresse et des regrets éternels.
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Des livres qui relatent une histoire d'amour vouée à l'échec, il y en a des tonnes. Des livres qui retracent l'histoire d'un pays à travers le destin d'un personnage, aussi. Des histoires de regrets, de temps qui passe, de temps perdu, de tout-fout-l'camp, de si-j'avais-su, de gâchis.
Alors pourquoi lire Sebastian Barry ?
Tout simplement parce que Jack McNulty, son "Homme provisoire", n'est à nul autre pareil. Il est vrai, ou du moins vraisemblable. Comme vous, comme moi, comme nous tous, un destin particulier lui est échu, qui le distingue du commun des mortels. Et c'est ce destin qu'il tente de décrire, d'écrire, depuis le fin fond du Ghana où il se trouve suite à son veuvage.
Il écrit , à dire vrai, lorsque la boisson lui en laisse le loisir. Car Jack est un ivrogne invétéré. Et ses moments de lucidité, ses moments d'écriture, il les passe à remonter le courant de sa vie, faite de rendez-vous manqués. Sans complaisance aucune. Lorsque le rêve d'indépendance de l'Irlande a été noyé dans un bain de sang, et qu'il avait la tête ailleurs. Lorsqu'il a courtisé la plus gaie, la plus vive des filles de Sligo, et qu'il s'est présenté ivre mort chez ses parents. Lorsqu'il a ruiné leur ménage, alors qu'ils avaient une maison confortable et des revenus assurés. Lorsqu'il a entraîné sa femme dans la boisson, la dépression, et s'est aussitôt engagé pour fuir sa famille durant la Seconde Guerre mondiale, alors que tous les Irlandais s'en foutaient....
Tous ces épisodes, et bien d'autres, Jack les remâche, les savoure, les recrache, et malgré la bassesse de ses actes, leur vilenie parfois, même si le flot de ses mots est difficile à suivre par moments, on se prend au jeu, et on accompagne cet homme seul sur le chemin de croix qu'il a tracé lui-même. Il y a quelque chose d'héroïque à décrire tant de médiocrité, à chercher un dernier sursaut de vie, et quelque chose de beau à se dire que toute chute s'accompagne finalement d'un rebond ...
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J'ai été cueilli.Dès le début tout nous est dit, mais le tableau respecte les perspectives du quotidien et je n'ai reconnu le coeur de l'intrigue que tardivement, enfin presque puisque j'ai avalé le bouquin en une seule traite. le texte en Français est lui aussi sublime.
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L'histoire :

A Sligo, en Irlande, Jack McNulty, jeune irlandais de 19 ans rencontre Mai, une jeune fille au caractère bien trempé. Certaines choses les séparent : leur classe sociale et leur tempérament. Mai est entreprenante, issue d'une "bonne" famille, sait s'affirmer, alors que Jack est plutôt maladroit, timide et buveur, dixit le père de Mai. Cependant, amoureux, il n'hésite pas à la demander en mariage. Une fois le mariage prononcé en 1926, les voilà qui arrivent en Afrique en 1927, le travail de Jack les ayant conduit là-bas. Mai a donc délaissé son travail d'enseignante et se plait dans ce pays où elle ne semble pas souffrir de la chaleur et où elle met en place avec l'aide de médecins un centre de soins dédié aux futures mamans et à leurs nouveaux-nés. Elle reste toujours enjouée et heureuse. Découvrant qu'elle est enceinte, elle prend la décision de repartir en Irlande seule puisque le retour de Jack vers leur pays natal n'est pas prévu avant six mois. Maggie nait et quelques mois plus tard Jack revient auprès de son épouse un bref instant seulement. La guerre et son travail en Afrique, en Inde, vont l'éloigner du foyer et alors tout commence à se déliter de façon progressive et durable. La belle Mai enthousiaste et dynamique devient triste, alcoolique. La survenue d'une deuxième enfant un an plus tard va même aggraver les choses. Jack ne fera que de courts allers-retours au sein du foyer sans vraiment réagir à l'état de sa femme et à l'état catastrophique de leurs finances. Les enfants grandissent tant bien que mal, Jack est plus ou moins par monts et par vaux et Mai va mal.

Mon avis :

Mitigé. J'ai lu les 4/5ème du roman sans trouver l'histoire particulièrement prenante ou intéressante bien que l'écriture et l'histoire furent agréables à suivre. Puis, la toute dernière partie du roman nous plonge dans un autre état avec de la tristesse et surtout une forte émotion ressentie à l'évocation de l'état de Mai, à l'origine de la naissance de la mère de Jack (femme exceptionnelle et discrète tout au long du roman) et des derniers jours de Jack au Ghana. J'ai été autant émue à la fin de ce roman qu'à la fin d'"A la grâce des hommes" qui ne raconte pourtant pas la même histoire.
J'ai un temps regretté de ne pas avoir ressenti cela tout au long du roman mais finalement, cela aurait été irrespirable et j'aurais eu le coeur serré trop longtemps.
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La détresse de cet homme est palpable dés le premier chapitre. Nous sommes pendant la seconde guerre mondiale et son bateau est torpillé, ses occupants disparaissent peu à peu. mais Jack fait parti des rescapés. Il va écrire l'histoire de sa vie, entre Sligo et le Ghana. Il retournera " provisoirement" au milieu des siens, simplement de passage pour sa femme, la belle Mai, et ses deux filles. Il ne va pas voir le désarroi, la dépression de sa femme, il ne fait que passer.. Jack va finir par se rendre compte de son mal être et de celui de sa femme mais trop tard !
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Nous sommes à la fin des années 50, non pas en Irlande, mais au Ghana, ex-Côte de l'Or, premier pays à avoir gagné son indépendance. Jack McNulty, tour à tour, officier dans l'armée britannique, ingénieur des colonies, et observateur à l'ONU tente d'écrire l'histoire de sa vie. Il est Irlandais de Sligo, frère d'Eneas McNulty. Dans les années 20, à 19 ans, il est tombé éperdument amoureux de Mai, une jeune femme qui est tout son contraire : elle possède un caractère bien trempé, de l'audace, est issue d'une classe sociale favorisée, passionnée, exerce le métier d'enseignante en Grande-Bretagne (mais revient souvent à Sligo où elle rencontre Jack) et a la réputation d'être la plus belle femme du coin. Jack est banal, timide, s'est engagé dans l'armée faute de savoir vraiment quoi faire d'autre mais il ne sait pas encore que cela va ruiner sa vie. Un peu comme par miracle, Mai accepte la demande en mariage de Jack, lâche son travail pour le suivre en Côte de l'Or. le début de la fin.

Mon quatrième rendez-vous avec Sebastian Barry dont je dévore à chaque fois la prose majestueuse, triste, mélancolique, poétique. Après Un long long chemin tellement magnifique, On Canaan's Side (lu en VO, ça m'arrive parfois!), et le Testament caché à qui je dois ma sélection comme jurée du Grand Prix des Lectrices de Elle en 2011, je me suis embarquée dans ce roman, qui était dans ma Pile irlandaise depuis sa sortie, mais dont le titre, finalement, parce qu'il me laissait perplexe, a fait que je ne me suis pas jetée dessus tout de suite (c'est étrange parfois la réaction qu'on peut avoir face à trois mots !).

Le récit promène sans cesse le lecteur : des années 20 en Irlande, aux années 50 au Ghana, suit la courbe des pensées pas toujours claires de Jack, qui essaie d'analyser son mariage et sa vie gâchée, abandonné, avec comme seul compagnon son majordome Tom et... le whisky. Il faut donc être quand même assez concentré dans sa lecture ! Mais si le début a été un peu rude pour moi, surtout qu'on échappe de justesse à une noyade en pleine mer pendant la Seconde Guerre mondiale, où le bateau de Jack est torpillé par l'ennemi, on refait rapidement surface, embarqué par la prose délicieuse de Sebastian Barry.

L'écrivain nous fait assister au naufrage du couple Jack-Mai, noyé non pas par la mer, mais par l'irruption de la guerre et de l'alcool dans leur couple, auquel s'ajoute la perte d'un enfant : Mai va toucher la folie du bout des doigts, Jack ruiner le foyer tout en étant quasiment absent tout le temps, à cause de son engagement (d'où le titre !), mais cela ne l'empêche pas de s'endetter et de se battre tout ivrogne qu'il est devenu, sans même s'en rendre compte. Quand il aura conscience de sa déviance et de celle de son épouse, c'est trop tard. Averti pourtant à plusieurs reprises par la meilleure amie de Mai du comportement inquiétant de cette dernière, il n'aura rien fait. Juste mis à l'abri ses deux filles, devenues grandes avant qu'il ait le temps de s'en apercevoir puisqu'il est absent. La maladie fera le reste...

On pourrait détester ce couple et pourtant on a plutôt de l'empathie pour lui, voire de la pitié. On croise le destin d'autres personnages de la famille McNulty, en particulier celui de Roseanne dont l'histoire est contée dans le testament caché et on se rend compte que Jack ne sait rien de la vérité la concernant. Il n'arrête pas de plaindre son cousin, le "pauvre Tom", époux de Roseanne. J'en ai voulu à Jack, en me disant : "Mon coco, si tu savais !" :)

Il est assez difficile de résumer les histoires de Sebastian Barry, toujours assez denses, et encore plus quand on a déjà lu ses romans précédents où certains personnages des histoires précédentes, font très fugacement irruption dans l'histoire qu'on est en train de lire et qu'on essaie de se souvenir l'histoire de chacun !

J'ai été surprise d'être propulsée au Ghana, apprécié d'en apprendre un peu davantage sur l'histoire de ce pays, (en lisant de la littérature irlandaise !), de suffoquer sous son climat, puis de repartir me rafraîchir dans le comté de Sligo, en particulier le jour d'une tempête de neige historique et magnifiquement décrite.

Sebastian Barry n'a pas son pareil pour narrer les drames, tout en poésie, mélancolie, le genre de prose qui vous laisse les larmes aux yeux (sans toutefois être dénué, parfois, une pointe fugace d'humour).



"J'imagine que vous vous êtes fait une couleur ? dit-elle en regardant mes cheveux roux. Et puis, qui êtes vous ? Partout où je vais, j'ai l'impression que vous surgissez comme un diable qui sort de sa boîte" (Même pas peur, Mai !)

"Hier soir, j'ai de nouveau prêté ma moto Indian à Tom Quaye parvce qu'il allait danser à Osu. Il vit dans une petite cabane en tôle quelque part derrière les palmiers, à peine à une minute d'ici. Il portait un costume tellement chic que les gens vivant à l'ouest du Shannon en auraient été stupéfaits."

"Que cette terreur galopait dans ses veines comme un rat et lui ôtait tout semblant de sérénité ou de plaisir. Que dans sa tête, sa tête elle-même, la douleur pesait comme un seau rempli de poison. Ensuite, après quelques gins de plus, lentement, lentement, tout devint de ma faute et, au milieu de la nuit, elle me lança à la tête la vieille horloge murale, puis elle lança le chat, n'ayant rien d'autre sous la main, et je bus jusqu'à l'hébétement, et le matin, après m'être réveillé seul au salon, je m'aventurai dans l'entrée où je trouvais Ursula au pied de l'escalier, considérant sa mère inconsciente là où elle était tombée, à un moment indéterminé des heures perdues de la nuit, ni un ange tombé du ciel ni un démon jailli de l'enfer, mais un être humain tourmenté."

"J'aimerais mieux connaître les rouages du monde relatifs aux émotions. Je pense pouvoir dire sans risque que je suis capable de construire un pont au-dessus de n'importe quelle rivière, je sais tenir compte des courants probables, même pendant la saison des pluies, je connais les contraintes sur le métal et la pierre, aucun pont construit par mes soins ne sera jamais emporté ni ne s'écroulera sous un poids excessif. Je ne suis toutefois pas certain de pouvoir dire la même chose de mon coeur ou du coeur de qui que ce soit."

Il me reste lire Annie Dunne et Les tribulations d'Eneas McNulty pour être tout à fait au point sur l'histoire de famille.

En tout cas, j'ai toujours autant de plaisir à retrouver la plume de Sebastian Barry que tout fan de littérature irlandaise se doit de lire !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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C'est terrible, ces images d'Épinal qui collent à la peau, parfois, de tout un peuple...

Je dois reconnaître que, même en s'efforçant de lutter contre les a priori, il est souvent difficile de ne pas succomber à certains réflexes qu'ils impriment en nous.
Faites le test ! Demandez à n'importe qui, autour de vous, quel est le premier mot qui lui vient, si vous lui dites "belge", par exemple. Il y a fort à parier qu'il vous répondra "frite". Et encore, là, ce n'est pas bien méchant. Essayez avec "breton". Ou "irlandais", tiens ! Il y a de fortes chances pour que le vocable associé soit en lien avec la soi-disant tendance de ces populations à lever le coude un peu plus souvent qu'à leur tour...

Bon, il faut dire aussi que les écrivains irlandais ne font pas beaucoup d'efforts pour casser cette image. Peut-être l'entretiennent-ils volontairement, d'ailleurs, qu'elle leur permet de donner à leurs textes une sorte de marque de fabrique régionale, et de rendre leurs héros plus complexes car plus vulnérables ?

Toujours est-il que, dans leurs romans, souvent, ça boit... parfois beaucoup, même. Et ce n'est pas la lecture de "L'homme provisoire" qui va me permettre de contredire ce postulat !

Jack McNulty est un homme dont l'existence, si l'on se contentait de la décrire en énumérant les missions accomplies en lien avec sa condition de soldat, d'ingénieur puis d'observateur de l'ONU, paraîtrait exaltante, passionnante.
Alors pourquoi, lorsque c'est lui qui écrit l'histoire de sa vie, ce que l'on ressent surtout, c'est une infinie mélancolie ?

Revenu en Afrique, où il vécut avec sa femme durant les premières années de leur mariage, il exsude la solitude et l'amertume. Ses souvenirs, douloureux, le ramènent à l'union malheureuse qui le lia à la belle et énergique Mai...
...Sligo, ville du comté irlandais du même nom, années 20. Malgré les réticences d'un père qu'elle adore, Mai épouse Jack. Elle a une foule de projets, un enthousiasme communicatif, s'intéresse aux bouleversements politiques qui secouent alors son pays.

Dans quelles circonstances cet enthousiasme va-t-il s'étioler ? Comment une jeune fille aussi charismatique, aussi radieuse, devient-elle une femme brisée et amère, ayant perdu tout respect pour elle-même ?

Jack le sait, il a une grande part de responsabilité dans cette chute. Mauvais gestionnaire du budget familial, alcoolique, il fut surtout trop souvent absent, ses engagements dans le tourbillon de l'histoire lui servant de prétexte pour fuir la détresse de sa femme. Sans indulgence pour ses manquements passés, conscient de sa lâcheté et de ses faiblesses, il s'exprime avec pudeur, et une lucidité rétroactive désormais inutile. Il couche sur le papier, plus pour lui-même que pour d'éventuels lecteurs, par épisodes, la chronique de son échec.

L'écriture de Sebastian Barry est d'une poésie abrupte, qui dégage une tonalité sombre, désespérée, faisant de "L'homme provisoire" un récit profondément émouvant.
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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La belle plume lyrique de S. Barry nous offre un méli-mélo-drame qui se dévore du début à la fin avec beaucoup d'intérêt et force larmes.
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