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EAN : 9782072689659
272 pages
Gallimard (13/10/2016)
3.68/5   22 notes
Résumé :
Ces treize nouvelles mettent en scène une galerie de personnages ordinaires confrontés à l'absurdité de leur vie : un célèbre rhumatologue reconverti dans la chanson, un couple adultère qui court les vide-greniers le week-end, un artiste qui change continuellement de pseudonyme, etc.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

Commencer la nouvelle année avec "13" nouvelles, je ne sais pas si c'était une bonne idée pour une superstitieuse comme moi...mais bon je m'en suis aperçue à la fin....trop tard.....la faute à koalas ( merci, en passant).

Revenant à nos treizzze nouvelles,

"Comment vivre sans lui ?", comment survivre à son "idole"?, satire truculente du verbe "aimer",

"Brocantes et vide-greniers", Musette,l'ingénue,"pure comme l'eau en bouteille,
innocente comme la première neige", mariée à Guy, le mec, "synthèse réussie du
mahatma Gandhi et de Superman "....aaaah, les amours "d'intérêt public",

"Travail d'artiste", faire de l'art avec des pseudonymes, pourquoi pas ?, mais Si l'amour s'en mêle.....,

"Histoire du bandit", vivre pépère se faisant un petit couple de vieux à la semaine, puis paf! recevoir la visite de Dieu qui vous propose un marché truculent(?),aïe,aïe,aïe,.....
toujours question d'amour,

" Surveillance surveillée", super dispositif de surveillance pour petit délinquant suivi de
"ses apôtres", eh oui, toujours l'amour, l'amour aveugle,

"Les boules", comment faire avec un commis qui vous singe, vous grand patron, portant la même mallette de cuir italienne, la même cravate de soie, conduisant la même grosse berline allemande, et quasi le même tattoo sur le coeur, "Il est à toi, Leonor !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!",....les déboires d'un Trump de province,.....et toujours l'amour,

Suite dans le livre.....
Vous avez compris, des histoires complètement déjantées, si bien qu'à chaque nouveau récit, à la façon d'un mini thriller, on se demande dans quel trou on va bien tomber....mention spéciale pour "Histoire du bandit " , "Le bel été " et "Les boules". Bartelt aime jouer avec les faiblesses humaines et les vicissitudes de la vie, poussant leurs conséquences à l'extrême. Et l'imagination ne manque pas....comme dans " le bon chien", où un chien abandonné et réadopté ne répond qu'à un nom très embarrassant.
Même si c'est absurde, le fond de vérité est toujours là, enrobé d'humour noir et relevé d'un zeste de métaphysique.

Un joyeux début pour 2017 et une première rencontre haut en couleur avec Bartelt,
malgré le numéro treizzze.......




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Vous vous posez tout un tas de questions existentielles du genre
comment survivre à la mort d'un grand chanteur de variété
trouver des subterfuges de pacotille à vos infidélités,
l'art et la manière de retenir un mari chiant ... en laisse,
les meilleures façons d'éliminer le pire de vos profs,
comment Dieu s'accommode des autres,
trouver un nom (in)digne à votre chien,
donner tout de soi...
Franz Bartelt doué d'un sens vertigineux de la chute y répond d'une manière démesurée mêlant le cynisme, l'humour noir et l'absurde.
Toutes les failles et travers de notre quotidien sont dans son viseur :
d'une verve anarchisante, il brouille les liens hiérarchiques entre patrons et subordonnés, les rapports maitre-élèves et maitresse-esclave,
tacle le show biz, cible l'hypocrisie et les petits compromis extra-conjugaux,
se moque des fonctionnaires, de la police, de l'Etat,
muselle et tient en laisse le consommateur irascible
interroge un Dieu qui a des problèmes avec les autres
place un maitre et son berger allemand devant un dilemme ...de race.
Mon coup de coeur 2016 catégorie nouvelles

Treize nouvelles jubilatoires à tomber sur le cul..
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Comment vivre sans lui ? Franz Bartelt Nouvelles nrf

Gallimard ( 18€- 2065 pages)


Franz Bartelt renoue avec l'art de la nouvelle qui lui avait valu le Prix Goncourt de la nouvelle pour le Bar des habitudes( 2005) et le Prix de la nouvelle décerné à Lauzerte, par la librairie La Femme Renard, ( 2010).

Qui a déjà lu des romans de Franz Bartelt, ce disciple de Jarry, s'attend à retrouver des situations invraisemblables, ubuesques, des personnages hauts en couleurs, déjantés. Sinon on risque d'être déboussolé, choqué même.
Comment interpréter le titre, ce « lui » mystérieux ?Un être humain, un animal ?

La première nouvelle, éponyme met en scène un rhumatologue célèbre reconverti en chanteur de variété, vénéré comme un dieu, une idole, adoubé «  saint vivant » par le pape. Que penser de son aura capable de décimer d'abord un quartier, puis des « milliers d'auditeurs », et d'anéantir une ville ? Ne vaut -il pas mieux être misanthrope ?

Dans Plutôt le dimanche et le fémur de Rimbaud, Franz Bartelt décline l'occupation prisée de maints concitoyens : les brocantes et vide-greniers, façon de s'aérer. Musette et Guy n'échappent pas à la règle, mais pourquoi ne sont-ils plus d'accord quant aux choix de leurs destinations ? Il y a anguille sous roche ! Chacun menant sa vie en l'absence de l'autre. L'auteur autopsie le couple enfermé dans la routine qui s'offre des parenthèses...

On croise Zénon Pouillet, le coeur sur la main, d'une générosité exemplaire, pourtant comme Serge Joncour l'affirme: «  Ils sont rares ceux qui donnent vraiment » (1).
Certes un tel don de soi jusqu'à sa dépouille, ses os peut choquer les âmes sensibles.

On assiste à une rencontre féminine de «  celui qui change de pseudonyme » quotidiennement, «  connu comme l'homme aux dix mille noms de famille » .
Le lacet, étant l'objet providentiel,devient relique ! Pas facile pour Fagnette de s'y retrouver dans les prénoms de son amant ! Coup de théâtre quand elle les confond.

La rencontre avec Heil Hitler , ce berger allemand, indifférent à la pléthore de noms dont son maître l'avait baptisé, mais pas aux paroles de soldats allemands, entendus à la télé, a de quoi surprendre. Comment peut-il réagir, obéir à ce seul nom ?!


La mort hante plusieurs nouvelles, d'où ce déferlement de noirceur pour les cas désespérés, que Franz Bartelt contrecarre par sa pincée d'humour. Lire ce recueil , en étant «  blindé», car les personnages fomentent parfois «  de noirs desseins », ça décime, extermine, pilonne, bombarde, les corps explosent. le summum de l'horreur ! Mais l'amour est aussi au rendez-vous ! Dans la dernière nouvelle, l'auteur montre où la dépendance amoureuse peut conduire : hilarant vaudeville !
Des héros font l'objet d'hommages !

En filigrane, l'auteur soulève le désintérêt des jeunes pour la lecture, «  une maltraitance » ! Il radiographie la relation enseignant/enseigné et souligne comment un fait divers sordide peut influencer des jeunes, «  vingt-six férocités incandescentes », au point d'en commettre un identique, même préparation, même pression sur le groupe. La tension monte durant ces semaines de mise au point de leur fatidique plan quand un rebondissement survient ! Au diable le suspense !
Franz Bartelt n'hésite pas à tacler les fonctionnaires, les commerçants.


Dans ce recueil de treize nouvelles, on retrouve avec délectation la propension à la démesure de Franz Bartelt, aux énumérations, aux listes, à sa façon de mixer des noms de lieux pour en forger de nouveaux : «  Anthaouste », «  Holdincourt ».
Les prénoms féminins sont assez insolites :«  Bavarine, Younesse, Gayette, Raviola », tout comme les masculins : «  Missaire ».

Franz Bartelt a fait sienne la devise de l'artiste Marcellin : «  Étonner » , surprendre.Il campe des personnages qui défient l'entendement et rendent la lecture jubilatoire.Un recueil qui, on le souhaite, devrait lui apporter le Prix de l'humour noir.


(1) REPOSE-TOI SUR MOI de Serge Joncour Prix Interallié,
Meilleur roman français, 2016, Palmarès du magazine LIRE
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Arès le 'jardin du bossu', ces nouvelles manquant de finesse m'ont un peu déçu.

Suicide collectif mondial engendré par la mort d'une vedette, les brocantes aux 200 maîtresses, l'artiste qui change de nom tous les jours, Fragolino qui noie ses inspecteurs en filature mutuelle, le trop généreux et mal récompensé Zénon Pouillet, le chien trouvé qui s'appelait Hitler, le cauchemar avec les trous au pied du lit, l'exterminateur Joseph Dieu qui voulait être seul au monde, le boss Maxime Chouquard vexé par les belles tenues de son balayeur Toni, le client roi Boulou.

Sortant un peu du lot celle du voleur-bourreau de vieux, Arthur Jenkind, dialoguant avec Dieu et celle de Bluten Ferlock à la recherche de son enfant.
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Les préludes de la lecture : Ouvrage reçu grâce à Gallimard, que je remercie vivement. Je tenais à lire ce livre de la rentrée littéraire qui n'avait encore eu aucune critique sur Babelio.

Résumé : Cet ouvrage est composé de plusieurs nouvelles qui traitent d'amour, de folie, de trahison, d'argent, d'identité ou encore de Dieu. Que ce soit d'un couple de retraités adeptes d'adultères et de vides greniers, d'un artiste incompris qui finit par se perdre lui-même ou encore d'un voleur aux larmes d'or, toutes les nouvelles sont plus inattendues les unes que les autres.

Le mot de la fin : J'ai accroché au style de l'auteur dès la première nouvelle. Les chutes sont exquises même si on peut les entre-apercevoir on les apprécie toujours. Sous un humour grinçant Franz Bartelt dépeint notre société,ses rouages et ses apparences. Un vrai bon moment que je recommande.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le bel été
Il y a des chagrins dont on ne se remet pas. Ils s'inscrivent sur le visage, comme à coups de couteaux, et dans les yeux comme une profondeur nocturne. Le chagrin de Bluten Ferlock semblait ne jamais devoir rencontrer sa consolation. C'était un homme qui avait perdu son enfant... p 139
....Une fois, aprés une nouvelle journée de recherche infructueuse, en passant sur la berge aménagée d'une petite ville, il s'était dit qu'un tour de pédalo la détendrait. Il aimait beaucoup la proximité de l'eau. p 143
.... Il se contentait d'être bien dans la fraîcheur vaporeuse qui ébrouait des frissons dans le scintillement des arbres inclinés au-dessus de l'eau. Là, dans la quiétude vivante de l'aprè-midi, il ne voyait jamais le temps passer. Les heures étaient à la fois pleines et légères. De temps en temps, tombant des hauteurs invisibles du ciel, le bruit d'un avion traversait, sans le déranger le bleu de l'été. C'était agréable, très doux, comme tout ce qu'on ne perçoit que de loin. p 144
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Avec le recul, on n'imagine pas l'extraordinaire popularité de Kevin Push, l'illustre rhumatologue reconverti dans la chanson humanitaire de variété. Sa gloire défiait aussi bien la raison que les statistiques. Pendant vingt ans, ses concerts envoûtèrent des populations entières, des pays, des continents. Il lui suffisait de se déhancher au Brésil pour provoquer un déferlement d'enthousiasme en Finlande, pays pourtant difficile à réchauffer. Son art avait réussi la synthèse du christianisme saint-sulpicien, du bouddhisme d'État, de l'émotion collective et de la rhumatologie cardiaque. Dès qu'on l'entendait, on avait l'impression de n'avoir plus mal nulle part. C'était miraculeux. (nouvelle "Comment vivre sans lui ?" qui donne son nom au recueil p 13)
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Dans son esprit, un patron doit afficher, mais en toute simplicité, tout ce que possède le commun des mortels, mais en plus gros : une grosse voiture, une grosse maison, une grosse gourmette, une grosse montre-bracelet, une grosse chevalière. Éventuellement, bien que ce soit un peu passé de mode, une grosse dent en or. (Il en avait une, au fond, qu'il ne dévoilait qu'à ses maîtresses,pour les éblouir, et que les plus avides parvenaient à atteindre du bout de la langue, pour la lécher comme un porte-bonheur.)
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Boulou Tarpian se fâchait avec tout le monde. S’il s’était croisé dans la rue, il se serait fâché avec lui-même.( Le monde à l'envers)
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La vie est un guichet. D'un coté, la foule des hommes qui en espèrent quelque chose. De l'autre personne. Ou bien un fonctionnaire attaché au respect des stagnations réglementaires.
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Vidéo de Franz Bartelt
Une minute quarante de Franz Bartelt à consommer sans modération, extrait du livre "Le bon temps" paru à L'Arbre vengeur.
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Attention vous n’êtes pas obligé d’avoir lu « Le fémur de Rimbaud » pour répondre à ces questions rigolotes.

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Le monocle triangulaire d’un franc-maçon écossais.
Une montre molle, 100% caoutchouc, ayant appartenue à S. Dali.

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