On a retrouvé le fils caché d'Hercule Poirot en Belgique ! Il est belge (bien sûr), inspecteur de police (évidemment), et il est énorme au propre comme au figuré, ah, et aussi (signe des temps), c'est la version "punk" de son aïeul, carrément irrévérencieux, j'ai nommé, Vertigo Kulbertus.
Si le "Hercule Poirot" d'Agatha oeuvrait tout en délicatesse, le "Vertigo Kulbertus" de Bartelt est plutôt surprenant côté méthode, atypique serait un doux euphémisme, et pourtant, pour ce qui est de la finesse et de la roublardise, l'ascendance est incontestable.
Je découvre
Franz Bartelt avec ce titre et j'ai très vite accroché tant le scénario est maîtrisé, c'est solide, cohérent et inventif. J'ai été bluffé par la maestria de l'auteur, à savoir nous proposer une enquête sérieuse et complexe en employant un ton tantôt sérieux et tantôt assez trash dès que Vertigo mène l'enquête.
Une histoire "à tiroirs" avec pas mal de personnages que l'on suit d'assez près, un village où tout le monde ou presque est suspect vu que la première victime était unanimement détestée. Il est aussi question d'un "cold case" vieux de quarante ans, c'est à l'
Hôtel du Grand Cerf de Reugny qu'une "star" de l'époque, Rosa Gulingen, a été retrouvée morte dans sa baignoire pendant le tournage d'un film, la police avait alors conclu à un accident.
Hasard ou coïncidence, c'est à ce moment que Nicolas Tèque, journaliste, est envoyé sur place pour enquêter sur le passé dans le but de préparer un reportage sur Rosa...
J'ai trouvé cette lecture jubilatoire, j'ai adoré le ton résolument décalé et l'intelligence du scénario qui est d'une subtilité remarquable, cela évoque réellement une variation d'un roman d'
Agatha Christie, mais en version trash complètement assumée, cette intrigue est géniale et la fin rien moins que grandiose, je n'en dis pas plus.
Je pense que je vais reprendre rendez-vous avec
Franz Bartelt assez vite, j'adore son style sans réserve.