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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tant qu'il se concentrait sur ses personnages, les élucubrations du brocanteur, l'inventaire de ses articles et les discours politiques sur la lutte des classes et le communisme, le roman était tout à fait truculent. Drôle et déjanté, il fonctionnait sur un sens aiguisé de la caricature, des dialogues caustiques, un vocabulaire argotique et imagé, un sens de l'absurde totalement décomplexé et il offrait quelques scène grotesques d'anthologie. Mais une fois l'intrigue mise en branle, Franz Bartelt oriente son livre vers le roman noir et ne parvient jamais complètement à cumuler non-sens et enquête policière. Rapidement, l'histoire m'a ennuyé - même si la relation que Majésu entretient avec l'inspecteur est très réussie et le numéro de duettistes auxquels les deux hommes se livrent est hilarant - et j'ai été tenté de sauter les passage qui se contentent de faire avancer l'intrigue. Heureusement, la langue est jouissive tout du long et je n'ai rapidement plus lu le livre que pour l'inventivité du phrasé et l'humour de l'auteur.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
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Encore un roman déjanté du très prolifique (ou très prolixe, selon les goûts…) écrivain ardennais Franz Bartelt, spécialisé dans les récits ubuesques, farfelus et toujours remarquablement écrits.

C'est cette qualité d'écriture, reposant sur des trouvailles stylistiques et des rapprochements de mots surprenants qui fait l'intérêt de l'oeuvre de Franz Bartelt et les délices du lecteur.

Les intrigues, elles, sont plutôt minces et servent surtout de tremplin à l'imagination délirante de l'auteur.

Dans « le fémur de Rimbaud » (rien à voir avec le poète, ou si peu), nous faisons la connaissance de Majésu Monroe, un brocanteur qui vit à Larcheville (anagramme de Charleville) et qui raconte ses aventures à la première personne.

Les objets qu'il met en vente sont exceptionnels : « un fémur de cachalot préhistorique », « l'oreille de Ravaillac conservée dans un flacon de Calvados » et un « authentique accent circonflexe d'Arthur Rimbaud ».

Majésu rencontre Noème, fille d'un couple richissime, mais en rupture avec sa famille. Il l'épouse, elle dans une robe fabriquée en vieilles serpillères…

À partir de là, l'histoire s'emballe : héritage, meurtres, filatures, coups de théâtre, malabars et couple d'homosexuels bulgares emportent le lecteur dans le délire.

Les portes claquent, les répliques fusent. Tout cela ressemble à une pièce de boulevard. C'est enlevé.

Pourtant, face à tant de virtuosité, d'art pour l'art, le lecteur reste sur sa faim, se fatigue et finit sa lecture en diagonale. le dénouement, très sanglant, suggère que l'auteur ne savait plus que faire de ses personnages.

La dernière phrase du roman : « … j'ai toujours eu tendance à en faire trop ».

Effectivement.


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Majésu Monroe est un peu brocanteur, un peu poète, un peu escroc... il est surtout hâbleur, incroyablement prétentieux, menteur et de mauvaise foi. Capable de faire passer un os de pot-au-feu pour une vertèbre de Vercingétorix, ou de vendre chaque semaine un vase de Soissons, il met son imagination débordante et rusée au service du commerce de fausses raretés grâce auquel il vivote.

C'est en officiant sur un marché qu'il fait la connaissance de Noème Parker, fille de parents richissimes, qui a décidé de mener une guerre sans merci contre la bourgeoisie, la richesse, l'injustice sociale, et voue une haine meurtrière à ses géniteurs. En accord avec ses principes, elle vit dans le dénuement, et fréquente de pauvres hères envers lesquels elle se montre particulièrement généreuse.
Fantasque, intransigeante, capable d'engloutir sans sourciller des litres de bières, elle séduit aussitôt Majésu. Une attirance vraisemblablement réciproque, puisque quelques semaines après leur rencontre, les deux tourtereaux se marient.

Un bonheur de courte durée : lorsque les parents de Noème décèdent trois jours après la noce dans un accident d'avion, la jeune épouse se métamorphose...

"Le fémur de Rimbaud" est un roman qui se lit avec facilité, grâce à son ton facétieux. Majésu, le narrateur, s'exprime dans un langage volontairement trop soutenu, très imagé, qui accentue ce pédantisme qui le rend à la fois si agaçant et si drôle. Sa vantardise et son épouvantable mauvaise foi sont aussi l'occasion d'épisodes et de digressions cocasses.

Cette verve confère à l'intrigue une dimension théâtrale, vaudevillesque même, malheureusement amoindrie par un enchaînement parfois poussif des événements, qui donne l'impression que l'inspiration de Franz Bartelt s'essouffle au fil du roman.

Aussi, si j'ai passé avec cette lecture un moment plutôt agréable, je n'en garderai probablement pas un souvenir impérissable.
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Lecture de vacances mais qui a le mérite de m'avoir fait découvrir un auteur prolifique. L'intrigue en soi n'a que peu d'intérêt mais l'affaire est rondement menée avec des rebondissements qui réveillent le lecteur au cas où l'humour et le style barteltien n'auraient pas su maintenir l'attention (la tension?).
Ça m'a rappelé Daniel Pennac, je ne saurai dire pourquoi... le ton, la gouaille peut-être? En peu de mots: un divertissement qui sera vite oublié.
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Apprécier l'humour il le faut quand on lit ce roman...particulièrement quand le personnage principal possède les défauts que je déteste le plus : la suffisance et la totale mauvaise foi. C'est donc un roman drôle et bien écrit, une histoire retorse comme l'est Majésu Monroe, brocanteur de son état et bonimenteur dans l'âme. Aucun des personnages n'est épargné car l'auteur pointe avec cruauté les faiblesses humaines : derrière une pseudo lutte des classes, on perçoit l'avidité et la frustration. L'argent corrompt tout jusqu'aux valeurs humanistes ou républicaines. Pour un peu plus d'argent, on invente, on ment...un os de pot-au-feu ne vaut rien. Inventez-lui une histoire, transformez-le en vertèbre de Vercingetorix et maintenant il vaut une fortune
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Deux personnages dans ce roman : Majesu Monroe brocanteur , vendant des objets ayant appartenu à des célébrités. le titre renvoit d'ailleurs à un éventuel "objet"' ou une éventuelle relique qu'on eût pu trouver au stand de Majesu. Majesu est une sorte de poète car il crée une histoire à l'histoire pour charmer l'acheteur.

Il rencontre Noème , fille d'une famille très riche, milieu qu'elle exècre par dessus tout. c'est sur cette haine des riches que Majesu et Noème vont s'aimer et se marier. Ils vivent avec les pauvres, à la manière des pauvres et se marient comme des pauvres.

Cependant , le comte de fée s'arrêtera net lorsque Noème hérite des ses parents décédés brutalement en voyage.

Ce n'est alors plus pour la lutte des es mais la lutte pour l'argent que vont se livrer les deux amants. le roman change d'ambianbce à la mort des parents de Noème. L'argent détesté devient le symbole de leur désunion même si les secrets de famille sont parfois plus dévastateurs que l'argent lui-même. c'est ce que nous livre ce roman et je n'en dirai pas plus......

Majesu , le commissaire sont des personnages semblant sortir des romans de Pennac . Au fil des pages, j'ai retrouvé l'ambiance un peu psychédélique de la famille Malaussène ( AU bonheur des ogres etc...)

Les enchaînements d'évenements parfois très improbables rendent le récit drôle. Il y a un brin de fantaisie et une pointe de sarcasme tout au long de ce roman à commencer par le titre. Car jamais il ne sera question du fémur de Rimbaud......
Lien : http://helene14.canalblog.co..
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Je ne serais pour une fois pas aussi critique que mes petits camarades. Quand on lit du Franz Bartelt, il faut savoir à quoi s'attendre : de la loufoquerie à l'état pur. Pas une once de vraisemblance. Bartelt, c'est ça: de l'humour à la volée, un brin d'intrigue policière, aucune candeur, un récit grinçant, toujours porté par une langue magnifiquement maîtrisée.
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Attention vous n’êtes pas obligé d’avoir lu « Le fémur de Rimbaud » pour répondre à ces questions rigolotes.

Le fil à plomb d’un bâtisseur de cathédrale.
Le monocle triangulaire d’un franc-maçon écossais.
Une montre molle, 100% caoutchouc, ayant appartenue à S. Dali.

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Thème : Le fémur de Rimbaud de Franz BarteltCréer un quiz sur ce livre

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