Un petit essai fort intéressant qui donne un éclairage complémentaire au journal de voyage en Amérique du Sud que tint
Albert Camus de juin à août 1949. Un long périple entrepris, contre son gré, à la demande de la Direction générale des relations culturelles pour resserrer les liens culturels entre la France et les pays d'Amérique latine : deux mois éloigné de sa famille, de Maria Casarès retrouvée depuis un an, et un mal être physique ( récidive de la tuberculose) et moral « Obligé de m'avouer que pour la première fois de ma vie, je suis en pleine débâcle psychologique ».
Ce voyage ne va pas être de tout repos d'autant que les services diplomatiques français ne se montrent à la hauteur dans la préparation des déplacements, des réservations hôtelières, dans l'aménagement des plannings….
Fernande Bartfeld nous permet une appréciation nouvelle de ce voyage en décryptant les non-dit, expliquant les causes de sa nervosité, de ses irritations, de sa fatigue qui va crescendo , de ses déconvenues, elle met aussi en exergue ses moments de bonheur, d'émotion, les amitiés durables qu'il noua, les marques de considération qu'on lui témoigna .
De ce séjour , il nous reste La Mer au plus près, La Pierre qui pousse et peut être aussi le Renégat