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La piscine de Micheville est un album paru en 1985 et réédité en 2009, avec une postface particulièrement touchante qui décrit ce que ce lieu est devenu après la fermeture des usines.

Dans cet album, Baru croque des tranches de vie d'une bande de jeunes dans le Pays haut. C'est parfois un peu cru, mais ça sonne vrai et on sent qu'il aime les habitants de ce territoire où des immigrés italiens et polonais surtout sont venus travailler dans les usines.

Pour ma part, j'ai été touchée par ces chroniques d'une autre époque dans ce coin de Lorraine cher à mon coeur.
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Sorti pour la première fois en 1985 puis réédité en 2009 avec quelques ajouts de l'auteur, cette BD nous conte des histoires de filles et des histoires de garçons qui aimeraient se rencontrer mais tous n'ont pas la même idée derrière la tête.
Des dialogues qui fleurent bon les années 80, que l'on peut regretter même si parfois c'était un peu lourd, on a résisté et on s'en est sorti.
Enfin tout ça c'était avant #metoo et autres car maintenant ils risqueraient de passer un sale moment de "cancel-culture" ..
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Moi qui ne suis pas d'habitude un grand fan du style de Baru, j'ai adoré ce recueil de nouvelles graphiques, illustré de personnages anguleux toujours pris en gros plan, souvenirs de jeunesse de la vie dans la classe ouvrière d'une petite ville de la Lorraine sidérurgique. Axer le recueil autour de la piscine, lieu de rencontres et forcément de drague, est une idée géniale. Un très bon album, qui peut venir en complément par exemple d'un roman de Nicolas Mathieu.
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Avec les oeuvres de Baru, cela n'a jamais été le grand amour. Pour autant, j'admire son travail car il y a beaucoup d'authenticité dans ces récits. Ici, on revit la nostalgie de l'auteur à travers sa jeunesse dans une petite ville provinciale dont les entreprises ont depuis fermé et donc cette fameuse piscine. On sent bien que c'est une page qui s'est tournée et que plus jamais, on ne pourra refaire marche arrière. Cela laisse toujours un arrière goût dans la bouche et un pincement au coeur.

Maintenant, c'est sa vie et son intimité avec sa bande de copains où ils ont pu faire les 400 coups pendant que d'autres étudiaient studieusement. A chacun son époque et ses histoires.
C'est un peu personnel. Bref, je n'ai pas très bien perçu le sens de cette démarche.

Je n'aime pas trop les trognes des personnages. Par ailleurs, certaines histoires sont tout juste passables. L'accumulation d'anecdotes ne fait pas un roman. le tout se laisse lire mais pas avec indifférence.
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Baru à ses débuts, mais déjà complètement moderne dans ses histoires et ses dialogues, et tranchant dans son graphisme. A recommander, comme tout Baru d'ailleurs !
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Autour de la pistoche municipale de Micheville, quand les vents ne rabattent pas trop les fumées de l'usine à proximité, il y a bien la nymphomane qui fait parler d'elle, le culturiste qui tente de faire oublier ses grandes oreilles, le dragueur de vioques, le mec bronzé qui affiche le plus petit slip de bain de la piscine, mais surtout, on y trouve la bande du coin, des loustics pubères qui se prennent pour des caïds, avec des âneries qu'on sent arriver gros comme une maison.

La narration est tenue par l'un de ces jeunes bêtas que les hormones taquinent, totalement subjective et déconnectée, c'est agréable à lire et la naïveté ambiante prête à sourire. La langue est volontairement malhabile ou ordurière, les propos au ras des pâquerettes, les préoccupations adolescentes, les ambitions vaines. Baru nous dépeint un quotidien ouvrier crédible, tout pue le vrai, tout schlingue les horizons bouchés et la jeunesse aux abois. Mais faut bien vivre de quelque chose, alors on parle cul à longueur de journée et l'on reluque plus qu'on ne touche.

Ça sent les années 60, 70, 80, avant internet et les portables, le multiculturalisme, les communautarismes, l'ennui, le temps qui passe, les booms, les villages où tout le monde se connaît et vit en circuit fermé, les gens simples et le chlore. C'est une chronique sociale qui signe les débuts de Baru en bon sociologue de notre époque. Ça manque d'une grande histoire qui emporte l'ensemble, de formules, de trouvailles, mais les personnages sont là, l'ambiance, le ton et surtout, la crédibilité. On y croit, on y est, on vit la chose. On fait partie du village !
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Comme l'explique Baru dans le DVD du coffret, si "Quéquette blues" est son premier album, apporté complètement clé en main à l'éditeur, "La piscine de Micheville" fut sa première oeuvre parue. En effet, Dargaud n'a pas souhaité prendre le risque de publier de suite l'album complet d'un auteur inconnu et demanda à Baru quelques nouvelles à éditer au préalable. Voici donc "La piscine de Micheville" qui nous replonge dans le même univers lorrain de la mine, découvert dans Quéquette Blues.
C'est ici une sucession de petites scènes intimistes qui prennent place à la piscine de la ville, construite grace à l'argent des aciéries, ou ailleurs.
Le contexte social est toujours aussi noir. Les jeunes partent peu en vacances et la piscine est un de leurs rares loisirs, quand leurs parents ne les envoient pas en colonie de vacances.
On y retrouve Baru et ses potes, leur obsession première : coucher avec des filles.
Ils rêvent, ils draguent les gonzesses, font les 400 coups alors que les usines menacent de fermer.

Beaucoup plus anecdotiques à mon sens que Quéquette blues, ces petits récits manquent un peu d'ampleur à mon sens pour en garder une impression forte. Néanmoins sympathique, l'album se laisse lire avec plaisir.
Une bonne introduction à l'auteur mais certainement pas suffisante pour découvrir la force de la narration de Baru.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Histoire attendrissante, un poil de nostalgie heureuse et toujours ce dessin audacieux et si juste.
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Un recueil de "nouvelles", du moins de récits qui tiennent sur quelques planches (une seule parfois). C'est une réédition d'un album de 1985 dans une Lorraine en pleine décrépitude sociale. Les ados vivent leur vie, avec leurs préoccupations quotidiennes. Curieusement, ça ne vieillit pas, on se prend à rigoler, mais en tant qu'adulte ayant traversé cette époque. Je ne sais pas si les ados actuels seraient touchés : le langage a bien changé, les éléments du décor...
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En dépeignant, dans son style direct et sans recherche d'effet particulier, une jeunesse avide de filles, de musique et de sensation, qui souhaite exister et se rassurer... Baru nous montre quelque chose d'intemporel. Même s'il situe l'action en Lorraine en 1985, les thèmes abordés sont universels.

La drague, la taille de son sexe, les postures, les bagnoles, les surboums... "l'éternel masculin" en quelque sorte (d'avant Weinstein...).

Mais en ajoutant une postface nous montrant ce que tout cela est devenu. Ce qu'il en est de la piscine de Micheville... Baru nous montre la décrépitude d'une région, un horizon bouché pour une jeunesse pour laquelle les Golden 60's sont bien loin.

Nostalgique, émouvante, désabusée, pleine d'humour, cette BD a touché une corde sensible chez moi. Car Baru le fait de manière simple, avec ses pinceaux et ses mots.
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