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EAN : 9782842423858
492 pages
Éd. Circé (19/02/2015)
4.25/5   10 notes
Résumé :
Écrit en langue napolitaine, sous l’anagramme Gianlesio Abbattutis, autour de 1625, et édité, posthume, en 1634-1636, Lo cunto de li cunti de Giambattista Basile n’a jamais fait l’objet d’une traduction intégrale en français. Il s’agit pourtant de l’une des productions majeures de la littérature européenne du xviie siècle. Il peut être considéré comme un recueil de contes pour enfants, ainsi que son sous-titre l’indique et et l’on peut tenter de rechercher quelle in... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Où sont passés nos princes et princesses d'antan, nos belles à l'esprit aventureux et nos beaux à la trempe libertine ? Je les ai retrouvés dans ce mini recueil de contes de Giambattista Basile, choisis et traduits du napolitain par Myriam Tanant.
Déçues par les histoires édulcorées de Disney, Grimm et Perrault entre autres, je suis partie à la recherche des origines des contes qui ont bercé mon enfance. Et voilà que j'entends parler du « conte des contes », recueil du XVIIe siècle de contes populaires italiens recueillis par Basile, poète, écrivain, écumeur de taverne sans doute à l'écoute des marins, des marchands racontant ces récits venus de la nuit des temps, remaniés et véhiculés au gré de la culture des narrateurs.
Il en ressort de magnifiques histoires où les ogresses côtoient les fées, où les hommes sont un peu, voire beaucoup polissons, où les femmes se laissent séduire sans rougir de honte, mais de plaisir. Au diable la tempérance : on désire, on envie, on mange, on boit, on vit ! La vertu n'est plus de mise, les personnages ont leurs faiblesses et leurs forces qui les font tomber ou grandir.
Les femmes sont ici dans l'action, elles mènent le jeu sans subir celui des hommes qui il faut le dire n'en ressortent pas toujours grandis. Elles ne sont pas de belles potiches qui pleurent en attendant la venue du prince, elles partent le coeur vaillant à sa recherche !
Que dire du style ? Savoureux, subtil, joliment tourné ? Peut-être un peu trop cru par instant, mais sans vulgarité aucune. Il convient donc de faire quelques modifications dans les tournures et expressions dans la lecture aux jeunes enfants !
Vous y trouverez beaucoup de référence aux dieux grecs, reconnaitrez la Belle au Bois dormant, Cendrillon, Peau d'Âne, vous pourrez même y voir passer Siegfried, Brunehilde et Gudrun issus des sagas nordiques.
Pour ma part, c'est une riche découverte, une pièce majeure de notre patrimoine culturel. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j'ai trouvé des personnages très vivants et familiers. Je m'attendais à y voir des passages sanglants, des descriptions de meurtres abominables, mais il n'en est rien fort heureusement.
Le seul point négatif de ce petit recueil est de ne contenir que douze des contes originaux de l'oeuvre principale. Une autre traduction en français éditée par les éditions Circé contient l'ensemble des histoires.
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Appelé aussi le Pentamerone, en référence au Décaméron, dix contes sont racontés en effet par jour, pendant 5 jours. Il y a également un cadre, la princesse Zoza, pour éveiller son prince charmant doit pleurer de quoi remplir un vase. Prise de sommeil juste avant d'avoir complètement rempli le récipient, elle se fait voler sa récompense par une esclave mauresque. Elle suscite chez cette dernière l'envie d'entendre des contes, à la fin de la cinquième journée, Zoza prend la place de la dernière conteuse, et raconte sa propre histoire, pour récupérer son bien aimé. Mais entre temps, il y a eu 49 contes. Chaque journée se termine par un églogue, qui fustige les vices du temps.

Il s'agit du premier recueil consacré aux contes de fées en Europe, le livre est écrit en dialecte napolitain. L'auteur est un lettré et un courtisan, et son livre prend la forme d'un divertissement de cours. le livre contient les plus vieilles versions de contes devenus célèbres par la suite, comme Cendrillon, la Belle au bois dormant…..Mais bien que le livre soit écrit en dialecte, c'est un dialecte de cour, pas forcément celui du peuple, et des traductions en dialecte populaire napolitain ont même été effectuées. le livre n'est pas un recueil de contes populaires en tant que tel, les contes ont visiblement été réécrits, avec des références à des oeuvres littéraires, à la mythologie gréco-latine, avec des procédés littéraires, même si l'auteur donne l'illusion qu'il s'agit de textes dits, et non pas écrits. Il ne s'agit pas uniquement de contes merveilleux, certaines éléments plus réalistes, paysans ou bourgeois sont présents, et le contenu est par moments plus explicitement sexuel que ce qu'on a l'habitude de lire dans des contes pour enfants.

Un jalon important pour le conte européen, étrangement méconnu en France, ce livre dont la première édition date de 1995 étant le première édition intégrale en français.
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Bâti sur le même modèle que les contes des mille et une nuits, l'introduction des contes se fait par le truchement d'une histoire dont le dénouement se fera à la toute fin.
On retrouve une multitude de contes, connus pour certains, inconnus pour beaucoup, toujours terminés par une morale.
C'est un livre intéressant et amusant puisqu'il n'y a aucun "filtre" pour édulcorer certains passages.
Par contre, il est laborieux de vouloir le lire en une seule fois. C'est un livre qu'il vaut mieux picorer petit à petit, au gré des envies. Sinon, cela devint très vite lassant.
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Un texte difficile d'accès à la première lecture. La traduction de "Cannetella" m'a permis de mieux cerner les habitudes de langage de Basile et ainsi de savourer ses contes.

Pour information : le livre est très épais mais il met côte à côte le texte en napolitain ancien et le texte en napolitain/italien moderne. Il ne faut pas s'arrêter uniquement sur le texte moderne, car certaines tournures de phrases sont plus simples en napolitain ancien.
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critiques presse (1)
Liberation
16 juillet 2012
Avec leur vocabulaire cru, leur sens de la parodie et de la dérision, leur verve érotique, leur goût pour les monstres et les situations scabreuses, ces cunti sont l’une des œuvres majeures du XVIIe siècle […].
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il était une fois, dans la région de Naples, un fermier très riche qui avait pour fils le le plus niais de toute la niaiserie parthénopéenne. Ce pauvre homme voyait tout en noir car il ne savait pas comment rendre les idées claires à son nigaud gobeur de mouches de fils prénommé Nardiello.
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Video de Giambattista Basile (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Giambattista Basile
Tale of Tales (2015), un film fantastique italien coproduit, coécrit et réalisé par Matteo Garrone. Il s'agit d'une adaptation du recueil de contes le "Pentamerone" de Giambattista Basile. Bande Annonce.
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